Et nous voici maintenant au Pérou pour de nouvelles aventures. Le Pérou, nous le visiterons en deux fois: la première partie pendant un moins le long de la côte, la seconde dans le centre après avoir visité l’Equateur.

Nazca

Le bus de nuit était super inconfortable et le chauffeur conduisait comme un malade mental sur la route. Cependant, nous sommes arrivés tôt à Arica. Depuis le bus on voyait la ville, triste et désolée. Elle ne donnait vraiment pas envie d’y séjourner.

On arrive au terminal national et on se précipite vers l’international qui se trouve à cinq minutes à pieds. On se fait racoler dans tous les sens. Une dame nous demande si on veut aller au Pérou et par chance il lui reste des places dans son bus qui part dans 5min. Elle nous prend nos passeports et nous enregistre puis on monte dans le bus qui est plein.

Tout le monde à un billet de bus, sauf nous bien sûre. Il fallait en prendre un dans un autre office mais le contrôleur nous dit que ce n’est pas grave ; on payera la dame directement dans le bus cinq minutes plus tard.

Il y a beaucoup de Chiliens qui vont au Pérou pour faire des courses car c’est beaucoup moins cher (j’ai demandé à la dame à côté de moi). C’est cool parce qu’il y a une dame habillée de façon traditionnelle avec sa robe, son gilet, ses tresses et son chapeau melon. Quentin découvre le Pérou dès les cinq premières minutes du coup !

Le trajet durera deux heures mais on s’arrêtera à la douane. Ici ils sont plus futés : la douane chilienne et la douane péruvienne sont dans le même office du coup on se fait tamponner en même temps la sortie du pays et l’entrée au Pérou. Nous ne sommes que quatre touristes. Les douaniers demandent à Quentin de prononcer son nom car il ne se ressemble plus trop avec sa nouvelle barbe ! Et on nous félicite pour nos fiançailles (c’est pas en France que les douanier feraient ça).

On arrive à Tacna, c’est aussi triste qu’Arica vu du bus. Il y a des petites maisons qui ressemblent à des taudis. On voit au loin que la ville commence à s’étendre sur les montagnes.

Le terminal de bus est très ennuyeux…on change nos derniers pesos chiliens et boliviens puis on décide d’aller se promener (car l’ennuie nous gagne et on a 6h à attendre).

On va en ville. On se trompe de route mais on retrouve notre chemin rapidement… On tombe sur une immense cathédrale, pas vilaine, sur la place principale. On cherche un endroit pour acheter une carte SIM locale et manger. On trouvera un petit restaurant tranquille et on goûtera l’Inka Cola (jaune fluo et ultra sucré, j’avais oublié le goût !). En dessert on aura droit à de la gelée… c’était braiment pas bon mais ils ont l’air de beaucoup aimer ça ici.

On trouve un marché dans lequel ils vendent de tout. On se posera un moment car Quentin voulait un café et du coup je prendrai un jus (1L de jus de fruits pressés pour être exacte). C’est un marché typique du Pérou : on peut s’y assoir par endroit pour boire ou manger, il y a des vendeurs de tout (vêtements, produits ménagers, fruits et légumes, viande…).

On retourne au terminal puis on glande en attendant le bus. Trente minutes avant le départ on récupère nos affaires qu’on avait mis à la consigne, on passe aux WC (qui sont dégelasses) puis en arrivant devant le terminal de départ le type nous dit qu’il nous amener les bagages à côté, du coup on se précipite (il pèse les bagages !!! heureusement qu’on a moins de 20 kilos…on est pas loin) puis on retourne le voir et là il nous dit qu’il nous faut un ticket d’embarquement (qui n’est pas notre ticket de bus mais un genre de ticket avec des taxes)…du coup on se précipite encore car le bus doit partir. On revient avec tout puis on attend avec les autres. Là ça devient intéressant : on est pris en photos, on est fouillés, contrôlés plus qu’à l’aéroport (Quentin a failli dire adieu à son super couteau), il y a une hôtesse dans le bus, on a des TV, des oreillers et couvertures, ainsi que repas du soir et petit déjeuner. C’est comme dans un avion mais en plus confortable !

On finit par embarquer et partir. On est tout excités avec les écrans sans que manque de bol le mien bug (ça vous étonne ? pas moi…). Quentin passera la nuit à regarder des films et à jouer et moi je n’en regarderai qu’un puis je flipperai à chaque virage.

Réveil vers 6h du matin dans le bus pour moi. Quentin dort encore. On longe la côte du Pérou, on voir le soleil se lever au-dessus de l’océan. La brume se mélange avec l’écume et le ciel est rosé ; c’est très joli.

Quentin se réveille et je me rendors…puis vers 8h on nous apporte un petit déjeuner.

La route est déserte (au sens propre du terme). On ne voit plus l’océan mais seulement des dunes et rien en fait. Par moment des petits villages (très petits).

On arrive à Nazca…vu du bus ça ne donne pas envie de s’y éterniser ! Ça a l’air tristounet.

On descend du bus et là on se fait racoler dans tous les sens pour les tours en avion et les excursions. On passe devant l’agence avec laquelle on doit voler demain matin et on lui prend des tours pour voir les autres choses qui nous intéressaient (que j’ai pu négocier !).

On va à l’hostel. Il est tenu par une petite famille sympathique mais avec des enfants bien bruyants… Il y a beaucoup de français. On a de la chance notre chambre est disponible tout de suite du coup on s’installe.

Vers 16h le chauffeur guide vient nous chercher. Nous allons voir les aqueducs nazcas, un site administratif Inca (une sorte de douane) et un point de vue pour voir des lignes. C’est super intéressant de voir comment ils gèrent leur manque d’eau dans leur région (il ne pleut que 30 minutes par an ici, et ce ne sont que quelques gouttes !). Ils ont d’ailleurs l’obligation d’utiliser l’eau environ deux heures par jour…chose impossible en Europe ! On va voir les lignes mais nous ne sommes pas assez haut du coup ce n’est pas super intéressant visuellement, mais au moins on voit de près comment ils faisaient (ils enlevaient les pierres là où ils souhaiter faire leur dessin, ce qui laissait apparaitre une zone plus claire sur le sol, visible du ciel). Le monument est super joli, en plus c’est le coucher du soleil donc les couleurs sont très belles. Une fois les visites terminées on se rend à l’hôtel où se trouve le planétarium. Hôtel de luxe où aura séjournée Maria Reiche, l’allemande qui a passé sa vie à restaurer, protéger et essayer de comprendre le pourquoi du comment des lignes ? On n’apprendra rien de spécial sur le pourquoi du comment car cela reste encore un mystère mais c’était tout de même intéressant de voir les hypothèses présentées par les scientifiques.

Après ça on rentre se coucher.

Ce matin on part faire un tour d’avion pour voir les lignes au lever du soleil. Le van de la compagnie Aeroparacas vient nous chercher à 5h45. On prendra plusieurs passagers dont 6 autres français !

Une fois à l’aéroport on s’aperçoit que c’est un gros business ; il y a au moins quinze agences différentes ! On donne nos passeports, passe les contrôles puis on monte dans le petit avion. On a de la chance, il n’y a pas de vent et il fait bon donc on aura aucune turbulence. Nous sommes répartis par poids et par chance je suis la plus mince 😀 Du coup je serai seule au fond de l’avion avec deux sièges et deux fenêtres ; Quentin sera devant moi.

On voit les montagnes au loin, les champs de cactus, les petites maisons, le désert et au bout de cinq minutes les fameuses lignes. C’est impressionnant ! Comment ont-ils réussi à être aussi précis ! Le pilote et son co-pilote nous font tourner autour des dessins formés par les lignes en nous prévenant quand ils vont apparaître. On verra les plus connues (araignée, singe, colibri…). Le vol s’est super bien passé, on a vraiment adoré !

On est trop crevés du coup une fois qu’on nous aura ramené on fera une grosse sieste. Quentin a du mal à se réveiller…vers 13h30 je commence à avoir un peu faim alors je le réveille. Il est encore dans le cirage. On se fait à manger en vitesse puis à 14h le chauffeur vient nous chercher. Cet aprem on a un tour un buggy et on va voir des sites archéologiques. On récupère des gens puis on va vers le fameux buggy. C’est une drôle de voiture mastoque sans carapace.

Pendant la visite on verra d’autres aqueducs, des pyramides qui servaient de lieu de culte (où les gens se faisaient sacrifier pour les Dieux…), puis on verra aussi un cimetière, du moins ce qu’il en reste car il a été pillé et tous les os sont étalés dans tous les sens de partout (c’est assez horrible). En fin de journée on se dirige vers les dunes, c’est super marrant, le chauffeur fonce, on se croirait dans un parc d’attraction ! Ils ont amené des plaches de surfs pour faire du sandboard assis (assez naze…). Sur le retour le chauffeur nous refera hurler sur les dunes de sable puis on fera la route pour retourner au point de départ et rentrer à l’hôtel. On demande au chauffeur de nous déposer au supermarché car nous n’avons rien à manger. Manque de bol il est fermé du coup Quentin propose d’aller au restaurant. On ira à l’un dont parlait une fille dont on adore le blog. Bonne pioche, super bons plats péruviens ! Même si un peu cher (8 euros le plat…tout est relatif je sais bien mais on ne fera pas ça tous les jours) on se régale et on est super contents de pouvoir commencer à découvrir les nombreuses spécialités péruviennes (je vous renvoie à la section foodport du blog dans l’onglet EXPLORER). Après ce repas beaucoup trop copieux, on rentre se coucher.

Ce martin on glande, on fait la grasse mat. Vers midi on part visiter un musée. Ils donne beaucoup d’explications sur ce qu’on a déjà vu du coup c’est bof mais on peut voir de nombreuses poteries.

Après ça on rentre manger à l’hostel. Un peu plus tard le guide vient. Ous chercher, nous allons visiter un cimetière avec des momies. C’est à 30km de la ville. Il y a un jeune allemand avec nous. Le guide ne parle pas super bien anglais du coup il répète plein de fois les mêmes choses sans vraiment répondre aux questions. Le site est très glauque…des tombes à découvert, avec au centre des momies (femmes, hommes, enfants). Elles ont été pillés car elles devaient contenir des objets précieux et certaines parties des corps ont été déplacées, abîmées…bref c’est bizarre. On se sent un peu mal à l’aise. Mais bon c’est quand même super intéressant de voir des momies encore parfaitement bien conservées et à l’air libre !

Après ça le chauffeur s’arrête à ce qu’il appelle le musée de la poterie…en fait c’est chez une de ses copines qui fait de la poterie et tente d’en vendre aux touristes. Par contre on a pu prendre en main des objets très anciens (qui devraient se trouver dans des musées).

On terminera la soirée à faire des courses, chercher un van pour l’Australie et manger.

Lima

Cette fois on prend un bus de jour. Trop chiant !!!!! On n’en voit pas la fin ! on ne devait avoir que 7h mais manque de bol c’est le retour du long weekend end de Pâques pour les Péruviens. Du coup on mettra presque 9h. On aura vu la côte, ce qui était joli mais bon, trop de bus tue le bus.

On arrive à Lima, notre hôte Wendy nous envoie un taxi pour venir nous chercher car c’est super loin (la ville est immense). Il fait chaud mais humide ici du coup ce n’est pas très agréable.

On arrive chez Wendy, elle est très sympathique. On ne la verra que trente minutes car elle s’en va à Trujillo (notre prochaine destination). La chambre est sympa et propre. Du coup après une bonne douche, on passe notre temps à faire des réservations et essayer de gérer les petits problèmes avec le van en Australie et des bookings. On doit trouver la motivation au plus profond de nous-même pour aller manger et faire des courses pour le petit déjeuner. Grosse journée de folies en perspective !

Et c’est parti pour une grosse journée dans la capitale Péruvienne. Les distances sont très longues mais on décide de faire le plus gros à pied car hier on a un peu craqué niveau bouffe (que du sucre (pop corn pour moi) et de gras (picarones (gros beignets de patate douce et de citrouille suivi d’un gros plat de poulet frit et de riz frit)…mais c’était bon !).

Le premier stop sera la visite d’un ancien site précolombien pyramidal. Cet ancien centre administratif et religieux se trouve en plein milieu du centre-ville. On a fait une visite guidée, c’était super chouette. Après cette visite on décide de repasser dans le parc Kennedy où nous étions hier soir pour voir s’ils avaient du riz au lait ou autre petites douceurs locale…mais manque de bol la street food n’est que le soir ! Du coup on continue notre marche vers un restaurant que nous avions repéré dans un blog (toujours le même blog d’ailleurs, on fait presque tout ce que la fille a noté dedans, surtout pour la bouffe !). C’est un restaurant où on peut manger des spécialités avec du poisson. Après une heure de marche on y arrive ; ça ne paye pas de mine, c’est tout petit mais qu’est-ce que c’était bon ! Par contre on a trop mangé, on a du mal à digérer.

On continue la balade, en passant par plein de petites rues au hasard. On se dirige vers la côte. Ils appellent cette zone le malecon. Elle longe l’océan, on peut voir des surfer. Il y a un phare à voir puis un parc qui rappelle le style de Gaudi à Barcelone. On marche des heures, on flâne et on se dirige vers un autre quartier encore plus loin. Me quartier Barranco. C’est assez bobo. Il y a plein de jolis bâtiments abandonnés, des boutiques hipsters, du street art, quelques cafés sympas. On se posera pour manger une glace puis en fin de journée on décide de prendre un Uber pour aller voir un musée.

Après trente minutes de Uber on arrive dans ce musée qui est une collection privée d’un ancien archéologue collectionneur, Raphael Larco Hoyle. On arrive, on nous ouvre la porte du taxi et la grande grille. L’entrée est magnifique, il y a des fleurs partout, c’est sublime. On monte la pente, de plus en plus de fleur, des variétés qu’on n’a jamais vue, des arbres cactus géants, c’est trop beau ! Le musée est de loin l’un des plus intéressants que j’ai eu la chance de visiter. Je crois qu’on a lu tout ce qui pouvait être lu, on y restera bien trois heures jusqu’à épuisement. On apprend énormément de choses sur les cultures Péruviennes, leurs rites, leur art. Il y a même une section dédiée à l’érotisme et à la sexualité, c’est super drôle. Le collectionneur a même eu la sympathie d’ouvrir au public sa réserve de pièces qui n’étaient pas exposées ; des milliers et des milliers de poteries précolombiennes.

Après cette superbe visite, on en peut plus. On décide de prendre un uber pour rentrer (c’est super loin) et on aura la flemme de sortir manger. On regardera un épisode de Dark, puis dodo.

Après un bon gros dodo on petit déjeune puis on se met en route. Aujourd’hui encore on va bien marcher je pense. Le but de la journée c’est d’aller dans le centre historique. On passe dans des parcs, on traverse les voies rapides, passe à côté du stade de foot. Au bout d’une bonne heure on arrive à la place des armes. Manque de bol pour nous, le président Thaïlandais est en visite du coup ils ont mis des barrières partout ! On doit contourner pour aller où on veut et ça nous fait faire des kilomètres en plus.

Le centre historique est assez intéressant architecturalement parlant. On retrouve bien cette influence européenne sur beaucoup de bâtiments avec des balcons en bois mais il y a aussi de grands bâtiments anciens qui rappellent l’Espagne et la France.

On va visiter de grandes églises avec de magnifiques cloîtres ainsi qu’un couvent. Les bâtiments sont très beaux. En passant on prendra un churro (beignet fourré avec de la pomme…pas mal du tout !). On voudra aller dans un restaurant repéré dans un blog mais il est super cher ! du coup on décide de ne pas rester et on ira manger pour pas cher pas loin (mais pas très bon par contre). Après avoir marché des heures dans le quartier on terminera pas le quartier chinois et le mercado central. On restera brèvement dans le mercado central car il ne sent pas la rose (poisson, fruits et légumes, viandes et abats…miam). Le quartier chinois sans chinois c’est bizarre, en plus c’est un gros bizarre. On rentrera en milieu d’aprem, complètement lessivés.

Ce matin on prend notre temps, il n’y a plus grand chose que nous souhaiterions voir. On petit déjeune, on range un peu nos affaires puis on prend un Uber pour aller dans une ville qui s’appelle Callao. C’est un port juste à la périphérie de Lima. On voudrait y aller car il y a du street art, par contre c’est un endroit très dangereux car ce fut ( et ça l’est sans doute encore) un endroit où la cocaïne circule. Cependant depuis quelques années, ils essayent de faire changer un peu le quartier avec le street art.

Après 45 minutes de Uber on arrive. Les peintures murales sont super belles. On commence à s’aventurer dans une rue, pas loin de la place principale, et là un type nous dit de ne surtout pas aller plus loin car c’est dangereux ! En plein jour, à deux mètres de la place ! Du coup en gros on visitera que trois ou quatre rues avec de belles peintures, on prendra un verre dans un endroit sympa puis on retournera à Lima.

De retour sur Lima on va visiter la plus vieille maison de la ville, la Casa de Aliaga. C’est une superbe maison que la famille habite toujours (du moins une partie de la famille). Elle a été restaurée suite à un puissant tremblement de terre. On a une visite guidée. On se régale, c’est vraiment beau.

Après ça, comme on passe devant le musée du chocolat on décide de faire une pause…brownie pour moi et bière pour Quentin, puis on rentrera à pied aux Airbnb. Sur la route, Quentin a envie de prendre un churros comme celui d’hier (du coup je l’accompagne mais il finira le mien le brownie m’a défoncé le bide).

On rentre tranquillement, la ville est vraiment polluée ce n’est pas très agréable, en plus il fait bien humide. On a de la chance car la nana du logement nous laisse avoir la chambre jusqu’à ce soir, avant de prendre le bus à 22h. Du coup une fois de retour on prépare tout et on glandouille avant le bus de nuit.

Trujillo

Après 10h de bus de nuit nous voilà enfin à Trujillo. Il est 8h du matin et c’est déjà bien bruyant ! Les gens klaxonnent dans tous les sens, les voitures roulent super vite dans les rues, les gens braillent pour vous attirer dans leur boutiques…ah le Pérou !

On décide de marcher jusqu’à l’hostel avec nos sacs. On a bien chaud ! Trente minutes plus tard on arrive. Notre chambre est bien mais le problème c’est qu’il n’y a pas de toit donc on entend absolument tout (malheur à celui qui fera du bruit…d’ailleurs j’ai vite calmé une allemande qui mettait sa musique super fort).

On se repose quelques heures puis on va visiter un peu la ville. La place centrale et les ruelles autour sont super jolies ; colorées et originales avec leurs balcons en bois et en métal.

On va manger au mercado central, 2 euros le menu…je crois qu’on aura du mal à faire mieux ! On achète de jolis fruits et légumes pour faire à manger puis après avoir flâné dans les rues on rentre se reposer. Il fait nuit un peu avant 18h ici donc ça ne sert à rien de rester dehors.

Pas facile le réveil ce matin, on a eu pas mal de bruit le soir…on dort à deux pas d’une discothèque…

On se prépare tranquillement puis on part voir le site archéologique de Chan Chan. Chan Chan c’est la plus grande ville précolombienne du monde et a été construite par les Chimus ; elle a été classée au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1986.

Pour y aller on doit prendre un mini van. Ils hurlent tous leur destination donc c’était assez facile d’en trouver un qui aille vers Chan Chan. Le chauffeur roule comme un fou et son acolyte est à l’arrière et racole les gens en hurlant la destination. Quand quelqu’un veut monter où seulement dès qu’il y a une personne sur la route le chauffeur ralenti comme un dératé. Vingt minutes plus tard on nous dépose au milieu de nulle part ; on voit un grand panneau qui nous dit Bienvenido du coup on se doute que c’est le bon endroit. On marchera sur un kilomètre avant d’arriver à l’entrée. Sur la route on verra certaines parties du site. On a bien hâte de visiter car c’est pour ça qu’on est venus à Trujillo.

On arrive, on nous propose de payer pour avoir un guide. On accepte car sans guide ça n’a aucun intérêt. On a bien fait car on a appris énormément de choses, c’était vraiment bien de savoir à quoi étaient utilisées les différentes pièces du palais que nous avons visité et les différents rituels autour du roi qui était considéré comme un Dieu.

Après la visite nous marchons une demi-heure jusqu’au musée de Chan Chan. Ce n’est pas super intéressant mais on y verra une super maquette de la ville dans l’ancien temps.

On reprend le mini van pour aller à la plage de Huanchaco. On a lu que c’était sympa. Bon c’est bof en fait. On y mangera notre sandwich et on trouvera (quelle joie !) une petite pâtisserie 😀 Du coup on goûtera des glaces et du riz au lait…

On reprend un mini van pour retourner à Trujillo. On s’arrête voir un autre site archéologique qui est compris dans notre bille : Huaca Esmeralda. C’est joli mais moins impressionnant du coup. On y découvre les chiens sans poils que culturellement ils aiment avoir dans les sites archéologiques.

On rentrera en marchant et sur la route je ferai une belle erreur : je me ferai couper les cheveux pour 2,50 euros…le prix était attractif mais maintenant j’ai quelques centimètres en moins…

Il est encore tôt mais nous n’avons rien de spécial à faire donc ça sera repos à l’auberge.

Ce matin on essaye de partir tôt car le bus pour Chachapoyas part à 16h.

Après le petit déjeuner on part chercher un combivan pour aller au site archéologique de Huaca de la Luna. Ce site a été construit par la culture Moche (100 à 800 avant J.c). La culture Moche est basée sur un pouvoir politique associé à la religion et au management des ressources. La vie des Moches dépendant beaucoup de l’agriculture. Dans le Huacas de la Luna ils ont retrouvé de nombreuses tombes dans lesquels étaient conservés les corps humains des gens qu’ils sacrifiaient pour arrêter les pluies diluviennes provoquées par le phénomène El Nino, et d’autres corps sacrifiés pour d’autres phénomènes climatiques réguliers. Le rituel de sacrifice était différent selon les cas (mais je passerai les détails car ce n’est pas très ragoûtant…). Ils célébraient également dans ce temple le rituel de la feuille de coca : le prêtre mélangeait les feuilles de coca avec de l’eau et les mâchait ensuite dans le but d’assurer la fertilité au peuple et d’avoir suffisamment d’eau pour les cultures.

En arrivant au site on nous dit qu’il y a un musée et que nous ne pouvons visiter le Huaca qu’avec un guide. Du coup ça nous va bien. Le musée est vraiment intéressant, on apprend encore des tonnes de choses sur une nouvelle culture péruvienne, même si la plupart ont des similitudes. On verra également de très belles pièces de poteries ; les Moches étaient très réputés pour leur savoir-faire en poterie et sculpture. En plein milieu je m’évanouie…aucune idée de pourquoi (je n’ai pas bu d’eau la veille et rien non plus jusqu’au musée ; c’est peut-être lié). J’ai réussi à me cacher dans un coin, Quentin n’avait même pas fait attention.

Après le musée on fonce à l’autre bout du site pour la visite guidée. Le site est beau. On voit une nouvelle façon de construire les temples : l’un sur l’autre. On voit des vestiges de peintures de leurs Dieux et de scènes de la vie. Le site est imposant ; on est encore bien plus satisfaits de notre séjour à Trujillo !

Après la visite on rate le combivan…et il n’y en a pas beaucoup. Du coup on commence à marcher car ça ne sert à rien d’attendre sur place. Un 4×4 jaune arrive, je tente le stop ; et par chance ils s’arrêtent (c’est une petite famille). Ils sont tout contents de nous amener au bout de la route (ça nous évite une heure de marche inutile). On discute ; on leur pose des questions sur l’éducation au Pérou (bon visiblement ils ne faisaient pas partie de la classe pauvre mais plutôt des riches). Ils sont super sympaq et nous déposent le long de la grande route où on prendra le combi qui nous ramènera à Trujillo.

Une fois en ville on cherche le restaurant qu’on avait repérés mais impossible de le trouver. Du coup on finit dans un joli restaurant de sandwiches (ça ne vend pas du rêve car c’est notre repas de tous les midis). Après quoi on fonce à l’hostel se doucher, boucler nos affaires et prendre un taxi pour le terminal de bus qui est super loin. Le chauffeur de taxi est très sympathique, il est tout excité que nous allions à Chachapoyas. Une fois au terminal on attendra une demi-heure avant de prendre le bus ; on aura 14h de bus et comme d’habitude je ne dormirai pas car le chauffeur conduira comme un taré !

Chachapoyas

On arrive à 6h du matin à Chachapoyas, la tête dans le coltard. Il fait gris et frais, ça nous change !

Bien sûre rien est ouvert du coup on décide d’aller sur la place principale et d’attendre qu’un café ouvre. Vers 7h30 on va prendre un petit déjeuner (bof) dans un café supérette. On essaye de voir ce qu’on peut faire. Il faudrait qu’on reste environ 8 jours ici pour bien découvrir la région qu’ils appellent Amazonas. On va voir les agences de tours à côté pour savoir combien ils proposent…c’est cher. Du coup on décide de trouver l’office de tourisme mais il est fermé. Une dame flic sort du bâtiment et nous confirme que c’est fermé (en même temps on est dimanche dans une petite ville) par contre elle nous propose de nous aider. Un copain à elle se joint à la discussion. On leur dit ce qu’on voudrait voir et ils nous disent que tout est possible en bus. Du coup on est super contents, on les remercie et on part chercher de quoi faire des sandwiches pour trois jours à l’estancia où on va dormir et prendre le bus pour y aller. Manque de bol on ne trouvera que du pain et des tomates…bof bof les futurs repas de midi ! On va au terminal de bus ; c’est le bazar, il y a cinquante agences qui proposent d’aller partout mais toutes ne vont pas exactement au même endroit. On trouve un peu toutes les infos qu’on voulait pour les différents endroits qu’on voudrait visiter puis on prend le mini van pour aller à l’estancia.

La route est super jolie, on longe la rivière, on passe devant des petits villages et les montagnes sont bien verdoyantes. Il pleut par contre, ça c’est relou mais ça ne dure pas longtemps, ça se transformera en crachin. Une heure plus tard Quentin repère l’estancia ; le combi nous dépose.

L’endroit est magnifique ! Il est bien fleuri et les bâtiments sont superbes. La fille nous montre notre belle chambre, elle est simple mais décorée avec goût et le sol en pierre rend la pièce chaleureuse. Il y a des hamacs dehors (d’ailleurs au moment où j’écris Quentin dort dans un des hamac la bouche ouverte…). Il y a des poules dans le jardin (ça par contre ça va être relou au réveil !) et un perroquet ! On s’installe et on glandouille. La jeune fille vient nous chercher pour le repas, comme ce midi c’est super bon. On mange puis dodo.

Ce matin on se lève tôt car on voudrait visiter le site archéologique de Kuelap. On rencontre le proprio et sa femme en allant prendre le petit déjeuner. On se régale puis en repartant dans notre chambre on commence à discuter avec eux et ils nous disent que le lundi Kuelap c’est fermé ! Zut ! Du coup ils nous donnent de nouvelles idées de choses à faire ; Oscar nous dit qu’il y a un sentier de l’Inca mais sa femme le calme en disant que personne ne l’a déblayé du coup il ne faut pas chercher à s’y aventurer. Dommage car il ramenait à l’estancia. Ils nous proposent de nous déposer là où ils nous ont dit d’aller : voir les ruines de Macro. C’est à 1h à pied mais en voiture à 10 minutes.

On se fait déposer devant la rivière, on doit prendre une sorte de passerelle attachée à un câble. On trouve comment ça fonctionne puis on se lance au-dessus de la rivière ! C’est super marrant. On atterrit devant la maison à qui appartient la passerelle, mais il n’est pas là. On commence à s’aventurer dans un chemin plein de jolies fleurs qu’on n’a jamais vu auparavant ; du coup je passe une heure à les photographier. Puis on se rend compte que ce n’est pas le bon chemin du coup on fait demi-tour et on va dans l’autre sens. Idem, il y a plein de belles fleurs, arbres et plantes. Le chemin grimpe doucement mais surement ; on le sent bien dans les jambes, surtout que ça fait un moment que nous n’avons pas fait de randonnée. Un chien nous suit tout le long. On a une très belle vue sur la vallée. On arrive aux ruines, c’est sympa mais on n’est pas certains que ce soient les bonnes du coup on monte encore pendant une heure, la vue est de plus en plus belle. On rencontre un vieux monsieur qu’on coupe dans son pipi… On lui demande si on est au bon endroit ; il nous répond, en charabia péruvien ! On ne capte pas un mot de ce qu’il nous raconte. On le laisse parler puis on lui lance un gracias en faisant demi-tour. On retourne à la passerelle puis on va vers le village de Magdalena dont nous avait parlé Oscar.

On longe la route, le long de la rivière. On voit encore plus de fleurs originales et des cactus sur la paroi de la montagne. On voir de jolis oiseaux aussi mais ils sont trop rapides pour qu’on puisse les photographier (si seulement j’avais mon lumix !!! argh !!!). On arrive à l’intersection qui nous indique le village. On commence à suivre la route qui monte, qui monte, qui monte ! On a mal aux jambes. On croise une mamie qui ramasse des plantes pour les revendre, elle est toute gentille on discute un peu avec elle. Puis on continue, on arrive enfin au fameux village de Magdalena. Mouais…bof. On se fait accoster par une dame qui nous propose de venir déjeuner pour 3 soles (0,80 centimes d’euros !) mais on n’a pas du tout faim (on a bien défoncé le petit déjeuner). On lui demande si elle a un truc à boire. Elle est vraiment gentille elle nous offre une orangeade. Après cette petite pause on se remet en route. On voudrait aller dans une réserve dont on a lu que du bien sur le blog de la fille qu’on aime bien. Quentin a repéré une route sur google maps…je sens le hic…on passe l’église, on remonte la rue qui est derrière, puis on suit la route pendant une bonne heure. La route qui monte bien sûre. On croise quelques personnes qui travaillent puis on sera seul. A un moment on a le choix : aller à droite sur la nouvelle route pas indiquée par google, ou aller à gauche sur une vieille route en terre pseudo indiquée par google qui se terminerait en chemin. Devinez quelle route on choisit ! 😀 La toute pourrie bien sûre ! On continue sur cette route dix minute puis là, plus de route. Du coup on se dit qu’on est sur la partie sentier de google…sentier qui disparait et laisse place à des plantes. On s’enfonce, on avance (je le sens mal mais Quentin ne veut pas rebrousser chemin, oui c’est encore lui qui a choisi la route ! et il sait que je vais écrire ça 😀 ). On passe à travers des buissons, on avance en voyant au loin une espèce de maison qu’on pense être la réserve. Au bout d’un moment on se dit qu’on s’est bien planté ; on droit traverser la montagne mais il n’y a pas de chemin, il est 14h15, la nuit tombe vers 17h30…bref, c’est la mierda. Du coup Quentin suggère d’avancer et d’essayer de redescendre car il pense qu’on ne retrouvera pas la sortie en essayant de retourner par-là d’où on vient. Du coup il tente de créer un chemin et je le suis. On galère, je glisse, on se prend des branches…et comme si ça ne suffisait pas, la pluie arrive ! Et manque de bol elle durera bien trente minutes et tombera à grosses gouttes. Quentin ne voulant pas se couvrir (il fait super chaud donc je le comprends) il finira trempé et mois encore plus crade avec mon t-shirt blanc qui devient marron avec les plantes. On a de la « chance » on voit l’estancia ! elle est juste en bas de nous ; mais pour y arriver c’est trop galère car on se retrouve face à face avec des ravins super dangereux, du coup on remonte pour essayer de trouver un autre passage qu’on s’invente. Quentin en a trop marre et moi je fais de mon mieux pour ne pas pleurer de panique (self contrôle). On finit par trouver un sentier ! Hourra !!!! On est super contents, on décide de le suivre car ça ne peut pas être pire que ce qu’on a déjà fait. On descend, je me ramasse deux fois dans la terre mouillée…on est super sales et trempés. On a vraiment beaucoup de chance car le sentier nous mène à l’estancia ! En arrivant la proprio nous accueille en se demandant comment on a atterri de ce côté de la maison (arrière). On lui raconte tout, trempés, et moi avec mes branches dans les cheveux. Emme se marre. On est tellement soulagés d’être arrivés ! On va se doucher et on essaye de sécher nos chaussures de rando qui sont vraiment crades. On glandera jusqu’au repas du soir puis dodo ; demain on va à Kuelap !

Après un copieux petit déjeuner on se met en route pour aller voir le magnifique site de Kuelap.

Pour la petite histoire, le site de Kuelap a été découvert en 1843 et est depuis considéré comme le site le plus important et le plus représentatif de la culture Chachapoyas (encore une culture pré-Incas !). Ce site emmuraillé constituait, jusqu’au 16èmesiècle (il fût également utilisé par les Incas) un centre religieux très important. Les différentes investigations qui ont eu lieu sur le site ont révélé que Kuelap était habité par l’élite religieuse et politique des différents peuples y ayant vécu. Des offrandes et des sacrifices se produisaient dans l’enceinte du monument. La civilisation Chachapoyas y perdurera de 500-1470 après J.C. Le site se trouvant dans une zone presque inaccessible (plus de 2930 m d’altitude), dans un territoire sacré (vallée sacrée avec des montagnes, des rivières, des forêts, des lagons…), les Incas qui ont conquis Kuelap ont souhaité le préserver et de le respecter.

On longera la route et la rivière pendant un peu plus d’une heure pour arriver au village de Tingo. On verra sur notre chemin de nombreux arbres fruitiers (citrons, mandarines, avocats, bananes…), de très belles fleurs (orchidées sauvages entre autres) et de jolis oiseaux de toutes les couleurs (dont des colibris). Une fois à Tingo on a encore une heure et demi de montée pour arriver au village de Tingo. Il fait super chaud et humide mais rien ne nous arrête. A un moment Quentin est tenté de couper par un petit chemin, je lui fait comprendre que non, pas aujourd’hui ! et nous avons bien fait car deux minutes plus tard un gentil monsieur s’arrête et nous amène à l’office pour acheter des tickets de téléphérique. Cela nous fera gagner 45 minutes ! On voit en arrivant qu’ils ont mis les moyens pour rendre le site accessible. Tingo nuevo c’est tout propre, tout se ressemble. L’office pour les tickets offre une vue impressionnante sur les montagnes et les petits villages (on voit la route qu’on a pris hier…hum…et là où nous n’aurions pas dû tourner…). Un bus nous conduit au téléphérique. Les péruviens en sont très fiers car c’est leur premier téléphérique et le trajet est superbe ! On passe en plein milieu de la vallée, au-dessus de la rivière Urubamba. On voit les arbres d’en haut c’est super joli ; au loin les petits villages et leurs cultures. Nous sommes avec un péruvien dans la cabine ; il vient de Chiclayo, une ville où nous avons décidé de passer pour prendre le bus pour aller à Cuenca en Equateur. Il nous dit qu’il y a deux super sites à visiter et qu’on peut les faire dans la journée avant de prendre le bus le soir de notre arrivée à Chiclayo pour Cuenca. On est super contents, du coup on va essayer de faire ce qu’il nous a conseillé. C’est rigolo de voir des gens qui prennent le téléphérique pour la première fois. En Europe c’est tellement plus courant. Il n’était pas très rassuré.

Vingt minutes de téléphérique plus tard on a une « grosse » montée (en fait je suis crevée et on est à 2390m) pour arriver à l’entrée du site. Manque de bol, il y a plein de touristes ; ils sont tous venus avec des tours. Quentin veut à tout prix les laisser aller devant mais moi je voudrais les suivre pour profiter des guides. Finalement Quentin gagnera car c’est lui qui aura l’appareil photo ! Les hommes…

On traverse la porte de la muraille pour entrer, on monte un escalier et là on arrive dans le site. C’est super joli ; une ambiance un peu mystique y règne à cause des nuages, des montagnes autour, des ruines en pierres pleine de plantes et d’arbres autour. C’est très beau. On se baladera pendant deux heures. C’est vraiment un chouette endroit. C’est bien dommage que les touristes ne s’attardent pas ou n’aillent pas dans la région Amazonas du Pérou car elle en vaut vraiment la peine !

Après deux heures on reprend le téléphérique. On sera seuls dans la cabine. Une fois en bas on va voir le type qui tient le petit stand d’information. On lui demande des infos sur Chiclayo du coup. Il est super content (on doit être peu nombreux à venir le voir puisque les gens viennent en général avec une agence depuis Chachapoyas). Il nous donne plein d’infos et du coup on lui demande d’autres choses sur ce qu’on va voir. Il nous sort cinquante cartes, nous donnes les prix, les horaires, les durées de tout ! Super efficace ! A chaque fois qu’on lui dit « on voudrait aller là », il est super content de nous expliquer comment y aller et ce qu’on va y voir ; du coup on est contents aussi !

Sur le retour on prendra les petits chemins pour faire plaisir à Quentin (ça nous raccourcira le trajet d’une bonne demi-heure voir plus). On continue la route jusqu’à l’estancia.

Une fois de retour ça sera douche , dîner, netflix puis dodo.

Ce matin on va visiter la reserve de Milpuj. D’après la fille dont on aime bien le blog, c’est super, les gens sont adorables et c’est très beau. C’est à moins de trente minutes de l’estancia mais Oscar et sa femme nous disaient qu’ils ne connaissaient pas (alors qu’ils avaient expliqué à la fille où c’était).

On déjeune puis on prévient la propriétaire qu’on va là-bas et qu’on partira sur Chachapoyas après. Son mari n’étant pas là, elle m’avoue qu’ils connaissent bien le lieu car il est tenu par la mère et le frère d’Oscar ! Belle découverte. Il y a eu des histoires de famille qui font qu’Oscar ne veut plus parler de la réserve. Bref, on y va quand même.

On arrive là-bas, les gens sont un peu surpris et pris de court car ils attendent plein de touristes. Du coup on nous propose d’aller nous promener dans le bosquet…mouais…on y va quand même mais on s’ennuie vite. Le lieu est joli, ils ont de jolies fleurs mais on s’attendait à autre chose et on est vraiment déçus. Du coup on s’en va.

De retour à l’estancia, la fille des proprios nous fait visiter leur église qu’ils ont construite et les autres logements. Tout est vraiment joli ! C’est bien dommage de vouloir vendre un tel endroit ; c’est vraiment un petit coin de paradis.

Après la visite on prend nos affaires et on va attendre un combivan. Manque de bol, il se met à bien pleuvoir, tellement qu’on termine trempés ! mais pas le choix on doit rester à attendre car il n’y en a pas beaucoup. Quarante-cinq minutes plus tard il arrive !! On a super froid et on est tout mouillés mais au moins on va à Chachapoyas.

Le chauffeur roule comme un malade. On se lande des regards avec Quentin à chaque virage et à chaque fois qu’on manque de se prendre une voiture. Une heure plus tard on arrive en ville, avec la nausée.

On va à l’hostel qui est bien sympa ; on a une grande chambre et on peut cuisiner ! Parfait !

On ira faire un petit tour en ville puis on glandera toute la soirée à planifier Tahiti et les prochains jours.

Debouts super tôt ce matin car nous souhaiterions aller visiter les «Sarcófagos de Karajía ». Pour y aller c’est assez compliqué ; on doit se rendre au terminal de bus et attendre que le combivan soit complet pour partir. Ensuite il nous laisse dans la ville de Luya (un peu moins d’une heure plus tard). De Luya nous devons négocier un autre transport pour aller au site de Karajía (quarante minutes de trajet en plus).

On prend notre petit déjeuner puis on va au terminal de bus. Il fait gris mais il ne devrait pas pleuvoir ce matin (on croise les doigts).

Au terminal nous ne sommes pas les seuls à vouloir prendre ce combivan. On attendra quarante minutes. Je discuterai avec une mamie dont je comprendrai la moitié des choses mais c’est sympa quand même. Un garçon nous aborde tout guilleret et se présente. Il va se taper l’incruste c’est certain ! Il s’appelle Kyle. Il est américain et parle super bien l’espagnol ; il voyage en Amérique du Sud depuis des mois.

Le van arrive et nous sommes trop à vouloir monter du coup le chauffeur nous demande de fermer les rideaux au cas où il y aurait les flics… On reprend la route de montagne de la veille ; l’horrible route ! J’ai la nausée et Quentin n’est pas rassuré. Kyle fait que parler ! Il n’arrête pas une seconde, on n’arrive pas à se reposer. Il essaye de parler à tout le monde.

Une fois à Luya on négocie un autre chauffeur pour aller aux Sarcófagos de Karajía dans le village de Cruzpata. Kyle passera 45 minutes à parler, parler, parler, parler ! Il y a une « feria » à Luya où les gens vendent des animaux !

Une fois dans l’autre village, on paye l’entrée et on se note dans le registre puis on marchera une demi-heure pour arriver devant les sarcophages. On les voit de loin car ils sont hauts mais c’est impressionnant. Pour la petite histoire, les sarcophages de Karajía ont été réalisés par la culture Chachapoyas (900-1470 après J.C). Pour eux, le culte aux morts était d’une grande importance, en particulier pour ceux de plus grande hiérarchie. Ses dirigeants devraient jouir d’un repos éternel, sans aucune perturbation. C’est pourquoi ses habitants ont créé le Sarcófagos de Karajía. Ils ont plus de 500 ans et sont situés dans le district de Luya, ville de Chachapoyas, département d’Amazonas.

Les sarcophages de Karajía, sont des tombeaux en forme de figure humaine et sont une tradition funéraire. Ils sont situés dans des rochers à une hauteur de 400 mètres , sur une paroi rocheuse verticale et mesurent plus de 2 mètres et demi de haut. Ces sépultures étaient situées dans des endroits difficiles d’accès, tels que des grottes, des falaises et des pentes abruptes. Le but était que les sarcophages ne soient jamais visités et que les corps momifiés puissent reposer en paix pour toute l’éternité. Les Chachapoyas avaient pour tradition de protéger leurs morts du temps qui passe, raison pour laquelle les sarcophages sont situés dans des endroits abrupts et au bord de précipices. Grâce à son emplacement dans le ravin de Karajía, il n’y a aucun risque de croissance de la végétation ou de formation d’humidité autour d’eux. Les « Purunmachos », en raison de leur forme anthropomorphique, sont principalement constitués d’argile, d’ichu, de paille et reliés par un mortier d’argile. Ils ont également été décorés avec des couches de peinture pour le visage et le corps en blanc fumée et rouge ocre.

Kyle nous annonce que demain il veut changer ses plans et venir faire la randonnée de 8h avec nous (ouais !…il est gentil mais je pense qu’il va nous fatiguer mentalement). Une fois sur la place de Cruzpata (ce n’est qu’une place en fait), on se fait abordés par un péruvien qui veut discuter. C’est super sympa, les autres habitants viennent écouter et rigoler. Ça nous fait passer le temps jusqu’à ce que le prochain combi arrive.

Le combi nous dépose à Luya. On décide d’aller faire un tour à la « feria » voir les vaches et les autres animaux qui attendent d’être vendus. On voit plein de vieilles dames habillées de façon traditionnelle avec leur grand chapeau. Les gens attendent avec les animaux c’est assez intéressant comme truc. On va voir par la suite le marché. C’est super chouette, tout donne envie. On en profite pour acheter de quoi manger les prochains jours et on goûte un ananas violet trop trop bon ! Après la balade on retourne sur Chachapoyas. On a un combi tout de suite. Comme il est tôt on en profite pour se reposer car demain on part à 5h30 du matin !

Réveil brutal à 4h45 ce matin. On prend le bus super tôt pour aller faire notre grosse randonnée aux chutes de Gocta.

Pour la petite histoire, les chutes de Gocta ont une hauteur de 771m et font partie des plus hautes du monde (on vous dira que ce sont les troisièmes plus hautes mais ce n’est pas tout à fait exact). Les chutes sont connues des péruviens de la région depuis longtemps mais c’est la visite de l’Allemand Stefan Ziemendorff dans la région, à la recherche de sarcophages, qui a fait qu’elles sont devenues  »célèbres » car il a osé s’y aventurer alors que les péruviens en avaient peur. Les péruviens croyaient en la légende de la sirène : un des habitant était tombé amoureux de la sirène de Gocta. Celle-ci lui offrait des bijoux qu’il gardait dans ses poches. Un soir en rentrant chez lui il oublia de vider ses poches et sa femme remarqua les beaux bijoux. Elle fit mine de rien puis le suivit jusqu’à la cascade et se rendit compte que son mari était bien plus amoureux de la sirène que d’elle. Cela provoqua en elle une rage et une colère extrêmes dont le bruit fit tressaillir et tomber la sirène dans la cascade, entraînant son mari au fond de l’eau avec elle. Nous n’avons pas vu la sirène, seulement des touristes et personne n’est tombé à l’eau 😉

 

On petit déjeune et on retrouve Kyle au croisement. On mettra moins de temps que prévu pour arriver au village de San Pablo (le bus nous dépose devant des motos taxis ; on en prendra un pour aller au village). On est sensé payer 20 soles pour faire la randonnée (c’est super cher) mais le bureau n’ouvre qu’à 8h et il est 7h du matin donc tampis pour eux, on y va !

La randonnée est super sympa. On traverse la forêt. Ça monte sévère. On arrivera à un mirador avec une vue sur toute la cascade, trop beau ! puis on continuera la route pour aller en bas de la première chute. Après avoir pris une bonne douche on continue la randonnée dans la forêt pour voir la seconde cascade (ou seconde partie de la cascade). On doit descendre le chemin, ce qui n’est pas super car le terrain est boueux et glissant. On prend notre temps et une heure plus tard nous voilà en bas. On en prend plein les yeux, c’est tellement beau ! le bruit est assourdissant. On restera un bon moment à regarder la cascade puis on rebroussera chemin pour aller à Cocachimba, d’où on prendra un van pour retourner au croisement pour chopper un van pour Chachapoyas. Kyle réussira a nous faire monter en stop avec une famille dans leur voiture. Il parlera non-stop tout le long du trajet. La famille est super sympa, et veut absolument nous déposer au centre-ville même si ce n’est pas leur route.

Une fois de retour on fait quelques courses, on dit à bientôt à Kyle (on ne sait pas si on va le revoir mais en tout cas là on a envie d’être seuls). On rentre et on se détend. Ce soir c’est soir de fête, je fais des crêpes !

Après un bon petit déjeuner de crêpes ( 😀 ) on va à l’agence avec laquelle on va visiter le site archéologique de Revash et le musée de Leymebamba.

Revash c’est un site funéraire Chachapoyas sous forme de mausolée sur plusieurs étages encastrés dans la montagne dantant du 14-15èmesiècle. Les Chachapoyas construisaient ce type de site funéraire pour leurs morts de la haute société. Plusieurs générations y étaient encastrées car ils souhaitaient que tous les membres de la même famille se retrouvent dans leur vie après la mort. De nos jours il n’y a plus rien à l’intérieur mais les récits datant de 1930 relatent qu’autrefois ils y gardaient leurs morts momifiés avec toutes sortes d’objets (or, argent, céramiques etc). Le terme « Revash » provient d’une ancienne langue mais personne n’en connaît la signification. Sur le mausolée on remarquera des motifs comme la croix. A cette époque il n’y avait pas encore l’écriture et dans la société andine, les gens utilisaient des symboles. Leut signification reste encore un mystère mais la croix pourrait être un signe d’orientation, telle que la croix andine (chacana) chez les Incas. Les couleurs choisies pour peindre le mausolée étaient le rouge, le jaune et le blanc, provenant de minéraux et de pierres. Ces couleurs étaient les couleurs utilisées par les Chachapoyas.

Du coup, on arrive à l’agence qui nous fait poiroter un peu. On aura 2h de route pour arriver jusqu’au village de San Bartolo. La route est superbe, des montagnes, des vallées, la rivière. On passera devant l’estancia Chillo que nous avons tant apprécié.

Le village de San Bartolo est très joli (petit mais mignon). Les maisons sont faites en terre et tout autour la végétation est bien verte. Nous marchons pendant « à minutes environ avant de découvrir les très beaux mausolées perchés dans les arbres. Notre guide Miguel nous explique le pourquoi du comment de ces mausolées.

Après avoir admiré ces tombeaux, nous rebroussons chemin et allons dans le village de Leymebamba qui se trouve a presque une heure de route de Revash. La route est toujours aussi belle. Le village est mignon, il y a une très belle église sur la place. Nous déjeunons dans un restaurant sur la place. On sympatiqsera avec deux péruviens, Paula et Helmoud (allemand d’origine). Le repas était excellent ! Mais il y avait trop à manger ! On ressortira bien remplis et un peu endormi.

La suite de la visite se passera au musée de la ville. Ce musée conserve des centaines de momies qui se trouvaient des mausolées et sarcophages dans la région de la Laguna de los Condores (endroit qu’on reviendra découvrir lors d’un prochain voyage au Pérou c’est certain !). Il y a également de beaux objets de la culture Chachapoyas et d’autres cultures péruviennes. Le guide noux expliquera tout un tas de choses nouvelles sur la culture Chachapoyas. C’était vraiment très intéressant.

Une fois la visite terminée nous avons 2h30 de route pour retourner à Chachapoyas. Une fois de retour nous allons nous coucher car demain nous souhaiterions nous lever à 4h45 pour aller faire une randonnée.

Le réveil sonne à 4h45, Quentin n’a pas envie de se lever et propose de le repousser car il pleut…j’accepte sans hésiter car la randonnée n’est que de 5h (et deux heures de route). Le réveil sonne de nouveau…il pleut encore plus fort donc on le repousse de deux heures. Je n’arrive pas à me rendormir du coup j’en profite pour déjeuner et appeler mes parents. Quentin a su mal à se lever. La pluie ne s’arrête pas du coup on décide de changer le programme et d’aller voir le Canon del Sonche qui est proche de Chachapoyas. On ne partira que vers 10h, après avoir appelé tout le monde et pris notre temps.

Dehors il fait moche et la pluie tombe encore. On décide d’aller au village de Huancas à pied malgré la pluie. On marchera deux heures sur une route en lacet pleine de boue et de flaques.

Une fois à l’entrée du village c’est un escalier interminable qui nous attend. On le grimpe et on commence à avoir bien chaud avec tout notre équipement de pluie. Une fois en haut…pas un chat (juste des poules !). Les gens sont à la messe. On se dirige vers la place centrale, on passe devant deux petits restaurants puis on décide d’aller voir le canon et de revenir manger dans l’un au retour.

Une fois au canon, waouh ! la vue est impressionnante ! c’est superbe ! nous avions peur de ne rien voir à cause des nuages mais nous avons eu de la chance, tout était découvert à notre arrivée. On passera un petit moment à admirer puis on ira au restaurant.

Il y a deux personnes à une table qui nous regardent comme si nous étions des extraterrestres. Ils ne doivent pas souvent voir des européens. La dame nous accueille avec un grand sourire. Elle nous apporte la carte et là on est dégoûtés, c’est super cher ! le moins cher c’est 12 soles le plat alors qu’à Chachapoyas c’est 6 soles le menu ! Quentin n’est pas content mais bon on a faim ! On commande, ça met du temps à arriver mais quand ça arrive on se jette dessus ! On se rempli bien le ventre en regardant dehors : il pleut des cordes et ça ne s’arrête pas ! On se dit qu’on va prendre un taxi ou un combi pour rentrer ; on en voit passer plusieurs donc on pense que ça devrait aller.

Quand on part du restaurant on attend devant qu’un combi ou un taxi passe mais rien…on attend…10min, 15min, puis on décide d’aller sur la place. Rien non plus ! Du coup on remet notre pantalon de pluie et on commence à marcher. Il pleut de plus en plus fort, on est tout trempés. On voit passer des vans dans l’autre sens mais aucun ne revient ! On avance, on se mouille encore plus. A mi-chemin, une camionnette arrive, elle a pitié de nous et des gens qui marchent devant nous. Le type sera super sympa et nous déposera devant le marché. On le remercie puis on s’en va. On veut acheter du chocolat, car au Pérou ils en produisent. On en trouve au marché pour 1 soles, on le goûte…bleurgh…ça doit être du 90% c’est immangeable ! du coup on rentre dégoûtés (surtout moi en fait, Quentin s’en fiche).

On essaye de faire sécher nos vêtements mais impossible, il fait trop humide et il pleut encore. On glandera chacun de notre côté avant de faire un gros dodo. Demain on rentente le réveil à 4h45 !

Trop difficile de se lever ce matin ! Mais bon, il ne pleut pas du coup ça nous motive ! On se prépare, ferme nos sacs, petit déjeune et c’est parti pour une grosse journée randonnée à Yumbilla. Les chutes de Yumbilla sont les secondes plus grade du monde, selon les péruviens, avec une hauteur de 896m.

On prendra un minivan pendant plus d’une heure, suivi d’un mototaxi pendant 30 minutes qui nous amènera au village de Cuispes. Cette fois le bureau des tickets est ouvert malgré l’heure matinale. Le type est super gentil est trop content de nous voir. Nous sommes les premiers vrais touristes de la journée (deux péruviennes sont déjà parties mais elles sont déjà venues trois fois faire la randonnée). Il nous explique où passer et nous donne son numéro si jamais on a besoin d’un véhicule pour nous ramener en cas de fatigue.

La première partie se fera le long de la route qui mène au sentier officiel. C’est une montée discrète que l’on sent bien dans nos cuisses ! On voit la belle vallée au loin, ça me fait penser à la Réunion. On croisera un fermier avec ses vaches sur la route puis plus personne jusqu’à notre retour.

La seconde partie de la randonnée se fait dans la jungle. On peut y voir de nombreuses espèces de plantes, d’oiseaux et des singes (on n’en a pas vu). Le sentier est très bien balisé. On arrive à un mirador duquel on peut voir toute la vallée, c’est superbe. Ensuite on atteint une première cascade: Medio Cerro, derrière laquelle on doit passer pour continuer le chemin. Dix minutes plus tard on atteint la belle cascade Cristal qui est séparée en deux portions;  c’est vraiment sympa aussi. En continuant le sentier une quinzaine de minutes on arrive à la fameuse cascade de Yumbilla dont on ne verra qu’une partie (deux cascades sur quatre, les autres n’étant accessibles qu’avec un guide). C’est majestueux! Le paysage est splendide. Une fois atteinte, on rebroussera chemin.

Deux heures et demi plus tard on retourne voir le type à l’office. Il n’est pas seul et nous invite à nous asseoir. On discute avec tout le monde, ils sont super contents de voir des gens car il n’y a pas grand monde qui vient et c’est bien dommage car c’était beaucoup plus beau que Gocta. Un des types présents est un fan de trail et nous explique qu’il en organise un cette année dans la région Amazonas ; il est tout excité de nous raconter. Après une demi-heure on prend un mototaxi pour redescendre à Pedro Ruiz. On salue tout le monde et on descend la vallée. On a énormément de chance (encore !) car une fois au terminal de bus la pluie se met à tomber de façon violente et de retour à Chachapoyas il fera beau !

On décide d’aller se prendre un goûter dans le café à côté de l’hostel. On se fera bien plaisir puis on ira prendre le bus pour Chiclayo.

On est super contents de notre séjour dans cette région du Pérou. On espère revenir y découvrir ce que nous n’avons pas eu le temps de faire cette fois-ci.

Chiclayo

Après une nuit horrible dans le bus nous arrivons une heure plus tôt à Chiclayo. Il est 5h du matin, il fait nuit et on est crevés.

On ne réfléchit pas, on prend un taxi pour aller à l’hôtel car il est loin. Le chauffeur n’a pas trop l’air de savoir où il est puis une fois là bas il nous bassine en nous disant que c’est super dangereux et qu’il peut nous amener ailleurs. Il est 5h du mat, ça ne nous met pas de bonne humeur et on se pose plein de questions. L’hôtel est fermé mais j’arrive à joindre la réception. Un homme super gentil vient nous ouvrir, ça nous réconforte. On paye le taxi et on décide de rester ici. La chambre est sympa, on est au cinquième étage. On pose nos sacs puis on s’écroule trois heures avant de devoir se préparer pour faire le circuit avec le tour qu’on a pu réserver la veille.

On vient nous chercher vers 9h45, on est toujours super crevés. Aujourd’hui nous allons visiter deux sites archéologiques et deux musées.

Pour resituer un peu, Chiclayo c’est la capitale de la région de Lambayeque, dans le Nord du pays. On trouve dans les alentours de la ville de nombreux sites pré-incas tels que les pyramides Tucume et le musée Tumbas Reales de Sipan.

La première visite que nous ferons sera au complexe Archéologique de Huaca Rajada (Seigneur de Sipán). Ce site n’a été découvert que très récemment. En 1987, Walter Alvay découvrit la tombe du « Seigneur de Sipán », grand seigneur de la culture Moche. Cette découverte permis de mettre en évidence le rituel d’enterrement de l’élite Moche (seigneurs, prêtres et guerriers étaient enterrés avec des animaux sacrifiés tels que des lamas ou des chiens et de nombreuses reliques et céramiques ; avec eux se trouvaient également des enfants sacrifiés pour représenter la pureté, l’innocence et la jeunesse ; on trouvait aussi des femmes (la femme du seigneur devait être enterrée avec lui, même s’il mourait avant elle, ainsi que ses concubines) et un gardien auquel on amputait les deux pieds (en lui enlevant les pieds, le gardiens ne pouvait rien faire d’autre que de rester avec ce pour lesquels il avait été sacrifié dans le but de les protéger, ne pouvant pas marcher). Le site se compose de deux pyramides tronquées en adobe dont l’érosion fait qu’elles ressemblent surtout à deux grosses montagnes, et à un cimetière de l’élite. Il est intéressant de noter que l’intérieur de ces pyramides et entièrement rempli d’adobe, il n’y a pas de pièces à l’intérieur. Les gens s’en servaient pour y faire des cérémonies religieuses et politiques en leur sommet plat (d’où le fait que l’on parle de pyramide tronquée, par opposition aux pyramides égyptiennes). Pendant la visite on apprendra plein de choses sur la culture Moche et on pourra voir des reconstitutions des tombes avec les différents ossements des personnes sacrifiées et les objets dont ils étaient couverts et qui leurs avaient été offerts.

Après cette visite, la guide nous amène dans un restaurant où ils serviraient de nombreuses spécialités du coin (dont du canard !). Par contre, en arrivant on voit les prix et on décide de ne pas y manger : 30 soles le plat par personne…on mange deux plats pour 6 soles en général. Du coup elle nous dit d’aller voir le restaurant au bout de la rue. Bonne idée, c’est plein de locaux et on y mangera très bien, pour 6 soles J

Après le repas on retrouve les autres pour visiter les pyramides de Tucume (à 1h de route) et leur musée.

Il s’agit d’un complexe de 26 pyramides tronquées (mais là aussi ressemblant plus à des montagnes à cause de l’érosion) datant de l’an 700 après J.C. Cet ensemble ayant été découvert que très récemment, il est encore sujet à des fouilles archéologiques. Du coup nous ne pouvons admirer que quelques pyramides depuis un point de vue ; ce qui sera très décevant. On continue la visite avec le musée où l’on apprendra un peu plus de choses sur l’endroit et les rituels.

La journée se terminera au musée de « Tumbas Reales » ou musée du « Seigneur Sipan ». Dans ce musée on verra tous les objets découverts dans la tombe du seigneur Sipan et des autres personnes de l’élite, sur le site de Huaca Rajada. C’est assez intéressant mais les explications sont assez redondantes avec celles que nous avons eu pendant la journée. On y restera quand même deux heures !

Après cette grosse journée, nous sommes quand même un peu déçus de ce que nous avons vus. Nous n’avons pas été très emballés par les sites et la visite du musée était trop longue. Nous regrettons notre escale à Chiclayo. Mais demain on changera peut être d’avis en allant voir un marché artisanal…A suivre !

Dernier jour à Chiclayo. On prend notre temps, puis on décide d’aller voir un marché artisanal dans une ville à côté, Monsefu. Tout le monde nous dit de prendre un taxi pour 20 soles l’aller mais on a bien compris que des combi vans y allaient pour 2 soles… du coup le choix est vite fait ! On traverse la ville pour aller là où les combis se trouvent puis on va à Monsefu. La ville n’est qu’à 15min de Chiclayo.

Arrivés à Monsefu le combi nous dépose au marché de fruits et légumes. C’est sympa, bien animé et tout donne envie mais ce n’est pas la raison de notre venue. Le marché artisanal se trouve un peu plus loin. Une fois devant, grosse déception ! c’est tout petit et pas du tout intéressant en fait.

On décide de retourner à l’autre marché pour manger ; ce n’est pas cher et bon donc ça nous convient. On a trop de temps avant le bus du coup on décide de retourner à Chiclayo et trainer dans un café. On en trouvera un au bout de 30 minutes, pas trop mal qui fait de supers frappés 😀

Après cette bonne pause on retourne chercher nos affaires. Les gens de l’hôtel nous aident à trouver et négocier un taxi pour le terminal de bus. On attendra une heure au terminal puis le bus arrivera…quel bus ! rien à voir avec tous les autres qu’on a pris. Il est moins confortable.

17h30, le bus démarre, c’est parti pour 13h interminables ! Je crois que de tous les bus que nous avons pris c’était le pire !!! Les chauffeurs conduisaient comme des malades mentaux : et allez qu’on double dans les virages, qu’on accélère n’importe quand, qu’on fonce, qu’on textote au volant, qu’on roule à 120 au lieu de 90, et le pire, mais je suis la seule à l’avoir vu car j’étais la seule qui n’arrivait pas à dormir en fait (j’ai passé 13h à les observer et à attendre la mort), c’est le moment où ils ont changé de chauffeur pendant que le bus était en marche !!! Des fous ! Les gens comme d’habitudes étaient égoïstes : et allez que je parle super fort à des heures pas possibles, que je regarde YouTube sans écouteurs… ah les joies du bus ! Et pour couronner le tout à 2h du matin tout le monde sort pour passer la frontière. Heureusement les deux frontières se passaient dans le même office.

Après cette belle nuit, nous arrivons à Cuenca, frais comme la rosée du matin, à 7h du matin.

Suite du récit dans la section Equateur 😀

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