Après quelques jours un peu décevants nous avons trouvé le paradis des Salomon à Tetepare et avons réussi à plus qu’apprécier notre séjour dans ce beau pays!

Gizo

Après un super bon petit déjeuner dans une pâtisserie « française » (c’était trop bon !!!), un petit moment à l’aéroport de Port Villa et deux heures de vol, nous voilà dans un nouveau pays : les îles Salomon !

On arrive, on met une heure à passer la douane. On devait venir nous chercher mais personne ne vient. Les gens s’inquiètent plus que nous de notre sort et font tout pour nous aider. On prend une carte SIM locale (sans internet pour le moment car c’est plus de 25 euros les 3GB ! ) et on appelle Janet, notre hôte de la journée. Le type est venu à l’heure de l’atterrissage sans se dire que nous devions passer la douane…ça laisse penser encore du bon sur le sens du tourisme en Mélanésie…

Pas grave, on prend un taxi. Quentin remarque que les gens ont la bouche rouge. Il demande au chauffeur qui nous dit qu’ils chiquent un fruit avec du tabac : le « betel nut ». Ça nous rappelle la Birmanie où le sol était rouge à cause des crachats des gens… c’est pareil ici ! Une demi-heure plus tard, après avoir crevé de chaud dans le taxi et subi les embouteillages, on arrive chez Janet et on est accueillis par sa nièce, Veva. On sera logé dans une maison sur pilotis avec tout ce dont nous avons besoin. Janet nous dit que le centre-ville n’est qu’à 20 minutes à pieds du coup on va le tenter. On se repose un peu puis on part. Sur la route on croise plein de gens qui nous saluent avec un grand sourire. Les gens ici ont une magnifique couleur de peau bien noire ébène, comme dans certaines régions d’Afrique. Ils ont, pour la plupart une peau plus sombre qu’au Vanuatu. On voit plein de petits stands de « Betel nuts ».

On arrive en ville…quelle horreur ! Du monde, de la circulation, de la saleté ! Il y a plein de supérettes tenues par les chinois ici aussi. On décide d’aller à l’office de tourisme prendre des informations. Un monsieur bien sympa nous donne des papiers sur des excursions sur l’île mais il nous conseille de louer une voiture pour économiser. Rien ne nous fait plus envie que ça ! Je lui demande si c’est vrai qu’il y a des crocodiles ici…confirmé, il nous dit de faire bien attention ! Du coup on ne fera rien de fous ici ! Il y a des crocodiles même dans la mer !

On repart un peu dépités, on se dit qu’on devrait essayer de changer nos billets pour partir plus tôt des Salomon et passer un jour ou deux de plus sur Fiji. Quand on arrive dans les agences de Fly Salomon (on s’est planté on part avec Fiji airways…) et de Fiji airways, on remarque que les gens sont bien mous du g’nou ici aussi ! On repart dégoûtés car les deux compagnies n’ont qu’un vol par semaine qui arrive et qui part de l’île…du coup nous serons bloqués trois jours ici à la fin du voyage. On se prendra de l’internet pour passer le temps ! On essaye d’acheter de quoi cuisiner mais il n’y a rien dans les supérettes ! c’est affolant ! tout à l’air mauvais ! on décide d’aller prendre un café quelque part et à encore, déception : tous les cafés et restaurants ferment à…accrochez-vous…16h ! Cool, on ne fera pas de folies culinaires du coup… Sur la route on croise une Australienne (je pense qu’elle était Australienne car elle était aussi blanche qu’une anglaise et avait un accent qui ressemblait) avec un gros sachet de légumes ! je l’interpelle et lui demande d’où vient cet or qu’elle tient dans ses mains. Elle nous parle d’un grand marché où nous allons de ce pas ! En effet il y a bien un très grand marché même. Il y a plein de fruits et légumes et du poisson qui se dore la pilule au soleil et reçoit des petits jets d’eau par moment…il y a aussi des coquillages et des crabes sans leurs pattes ! Je suis trop contente car ils ont plein d’ananas ! enfin ! on achète quelques trucs puis on retourne chez Janet. Il fait vraiment trop chaud et humide mais au moins il ne pleut pas ! Quand on rentre on refait nos sacs pour ne pas tout prendre avec nous pendant trois semaines puis on ne fera rien de spécial. Je serai tellement fatiguée que j’irai me coucher vers 20h30…folle soirée ! Quentin lui s’endormira sur des épisodes de « Game of thrones ».

Ce matin nous partons sur Gizo. Après avoir fouillé sur des blogs d’Australiens pas trop à jours, nous avons trouvé des endroits où aller pendant ces trois semaines (on a bien galéré à se faire un itinéraire !). Notre première étape sera l’île de Gizo dans la « Western Province » comme ils l’appellent. En fait tout notre itinéraire se passera dans ce coin de l’archipel.

On part en taxi pour l’aéroport. Il est petit mais bien plus grand qu’au Vanuatu sur les petites îles ! On ne comprend pas trop les étapes, on a dû récupérer un papier avec notre réservation, puis attendre une éternité de faire le check-in, puis après attendre une autre éternité d’aller en salle d’embarquement mais nous y sommes allés trop tôt et avons dû ressortir pour de nouveau entrer, bref, encore le chaos. Un gros camion est arrivé avec plein de gens. Cinq minutes plus tard certains sont entrés dans l’aéroport avec un cercueil. C’était assez spécial de voir ça. La famille était en deuil autour, les femmes assises à côté en posant la tête dessus. Au moment de l’embarquement on aurait dit que la maman allait enterrer son fils car elle pleurait et saluer d’autres personnes en pleurs. Bref, un embarquement pas très joyeux.

On dormira à moitié dans l’avion jusqu’à ce que nous arrivions près de Gizo. Les îles autour son magnifiques. On dirait des îles privées avec des lagons.

Le pilote annonce l’atterrissage… je repère la piste ! Elle est sur une petite île ! L’aéroport est une île ! On atterrira sains et saufs en se disant que la salle d’embarquement n’est pas vilaine ! Il fait tellement chaud ici ! On ne comprend pas trop comment on doit s’organiser mais heureusement une fille sympa nous voit en galère et nous dit de la suivre. Elle est gérante d’un autre hôtel que le nôtre mais c’est par elle que nous devrons passer pour prendre le bateau taxi qui nous amènera sur Gizo. La mer est transparente, c’est super joli. On arrive sur Gizo, on est contents, ça a l’air sympa. En tout cas c’est mieux qu’Honiara ! On ne s’attendait pas du tout à ça ; c’est vraiment simple, on ne verra que quatre touristes en tout qu’on recroisera deux fois tellement le centre-ville est minuscule.

Notre hôtel est pas mal. La fille de la réception très gentille. On découvre notre chambre avec salle de bain privative. On apprend qu’il y a une cuisine où nous pouvons cuisiner, parfait ! et que le soir des mamas vendent de la bouffe locale, on ira ce soir du coup ! On pose nos affaires puis on va faire un tour pour faire des courses. Sur la route on voit un café avec vue sur la mer du coup on va boire un coup. Quentin prendra sa première bière en cannette de tout le voyage…pas de surprise, elle n’est pas bonne ! Après cette petite pause on ira faire des courses ; là aussi il y a plein de supérettes qui ne vendent rien de très bon ; par contre il y a un marché ! On y achètera des fruits et légumes puis on rentrera cuisiner et manger.

Quentin fera une grosse sieste pendant que moi je ferai un peu de blogging. On fera aussi une estimation de nos dépenses ici…je crois que ça sera malheureusement pire que tout ! heureusement que nous pouvons cuisiner ici et dans deux ou trois autres endroits. La bouffe locale coûte moins de 5 euros pour deux donc on fera ça autant que nous le pourrons !

Le soir on essaye de prendre des renseignements sur les choses à faire ici mais nous n’obtenons pas satisfaction ; on verra demain ! Il y a de l’orage ce soir, du coup quand la pluie s’arrêtera on ira voir ce que vendent les mamas. On se laissera tenter, à nos risques et périls, par des coquillages et du poisson, et un légume qui ressemble à de la patate. Des petites madames vendent de la nourriture sur trois petits stands, que les locaux viennent acheter. Je pense que nous serons les seuls touristes de la soirée. On rentrera manger tout ça à l’hôtel où nous verrons que nous ne serons pas les seuls à avoir eu la flemme de cuisiner ce soir ! Après ça on fera un gros dodo après avoir regardé un épisode de Sherlock (oui je les connais par cœur, oui je les ai vu dix fois, mais c’est trop bien !).

Nous devions nous lever tôt ce matin pour aller passer la journée sur une petite île pas loin de Gizo mais ce n’est pas le réveil qui nous a réveillé mais nos charmants voisins qui ont rigolé comme des abrutis, super fort, et qui ont commencé à mettre de la musique à 7am…vous vous doutez bien que je suis sortie pour leur dire de fermer leurs… bref, ça n’a pas servi à grand-chose. On prend notre petit déjeuner puis on informe la femme de la réception que nous sommes prêts pour aller sur l’île numéro 4. Les gens de Gizo ne savaient pas comment appeler leurs petites îles autour du coup ils leur ont donné des numéros. On vient nous chercher sur « le port » ; c’est une petite embarcation à moteur qui sera bien casse-cul !

On arrive, l’île est mignonne, c’est un resort tenu par une riche australienne (normal ici), Marge. On nous explique où snorkeler et le chef vient nous proposer du poulpe pour ce midi ! Trop bien ! On se prépare et on fonce dans l’eau. Les coraux sont super colotrés, il y a plein de poissons dont certains que nous n’avons encore jamais vu. Au bout de cinq minutes je vois un requin ! Je crie à Quentin de revenir avec moi ! J’ai trop peur ! Je fonce en me disant que le truc va sentir ma peur et me courser (ouais je flippe). Quentin se marre et vient avec moi mais pas aussi vite que je l’aurais voulu. Je remonte, je lui donne la gopro et j’attends. Quentin repart tranquillement. Marge arrive et me dit qu’il y en a quelques-uns ici…cool. Elle va dans l’eau, je prends mon courage à deux mains et j’y vais aussi. Je regarde les poissons et les coraux. Quentin arrive pile au moment où je repère un hippocampe ! Trop cool ! Il y a aussi un poisson ballon étrange, que nous n’avions encore jamais vu. On continue le tour pendant un petit moment puis la faim nous fera remonter à la surface. La table est déjà mise. On s’installe. La serveuse nous apporte une très belle assiette, bien remplie avec que des bonnes choses dedans ! Du poulpe grillé ! C’est trop bon ! On ne regrettera pas d’être venus ! On met vachement de temps à terminer nos assiettes, c’est plus gros que ce qu’on mange d’habitude, mais on ne laissera rien ! On retourne nager de l’autre côté de l’île après le repas. Le récif corallien est très riche. Les courants froids me donnent trop froid, du coup je remonte attendre Quentin sur le ponton. Quand il a terminé on retourne de l’autre côté. Deux minutes après ma mise à l’eau je vois un requin du coup je ne retournerai plus dans l’eau. Quentin passera une bonne heure à nager puis on rentrera sur Gizo. La journée au resort était bien sympa. La soirée sera plus tranquille. Après le repas on ira faire un gros dodo.

Ne sachant que faire et aller à la plage étant plus cher que de passer la journée sur « Imagination island », nous décidons de retourner là-bas pour la journée. Il fait beau, c’est super agréable mais il fait super chaud ! La journée sera très sympa. Quentin repartira avec de beaux coups de soleil dans le dos.

A notre retour on passera au marché puis on dînera tranquillement en faisant quelques appels skype, les derniers avant trois semaines.

Kolombangara

Aujourd’hui on change d’île, nous allons sur Kolombangaran, une île où nous espérons pouvoir faire des randonnées. Mais avant ça, nous décidons de passer la journée au resort « Fatboys » ; cet endroit est un nid de riches Australiens en vacances. Autant dire que la journée sera largement suffisante. On vient nous chercher à l’embarcadère. Comme prévu, il y a des riches Australiens qui montent. Ils sont tout contents de nous dire leur métier mais o. s’en fiche pas mal. Quentin s’est déjà mis en « mode off ». Le trajet sera court, une dizaine de minutes. L’île à l’air sympa. Les bungalows ont l’air vraiment cool, sur pilotis… On nous reçoit super bien, les gens du resort sont très gentils. On se change puis on fonce dans l’eau. Elle est super claire mais c’est carrément moins bien que sur l’autre île ! On verra quand même des poissons sympas et on retrouvera les nemos et les poissons roses prêts à nous charger, surtout les roses et gris…ils sont assez agressifs les petits ! On passera la journée dans l’eau à profiter du soleil qui tape beaucoup trop fort et nous crame chaque centimètre de peau. En milieu d’après-midi, Venti, notre chauffeur vient nous chercher en barque avec son frère. Il est très gentil. Il nous fait passer à côté de Kennedy Island pour qu’on puisse prendre des photos. On a de la chance parce que là où nous allons les sommets sont à découvert et on voit pourquoi cette île est aussi appelée la femme qui dort. Venti nous fait faire le tour de plusieurs baies en bateau c’est super ! L’île a l’air magnifique, sauvage, verdoyante, ce qu’on aime ! C’est complètement différent de Gizo depuis la mer. On apprécie la ballade puis on arrive sur Hambere, là où nous allons loger pendant trois nuits. Le resort est sur pilotis et nous sommes accueillis par Nadi, la femme de Venti qui nous met des colliers et couronnes en fleurs de frangipanier. Ça sent trop bon ! On discute un peu, Nadi nous montre où sont les sanitaires et notre chambre. C’est simple mais il y a tout ce qu’il faut, la douche froide et au saut de nous gêne plus, nous sommes habitués. Nadi et Venti s’excuse tout le temps de nous recevoir dans un logement simple et de nous servir des produits locaux. Ça nous fait sourire et on leur dit cinquante fois que c’est ce que nous sommes venus chercher en venant ici ! L’eau de la baie est verte ; je leur demande s’il y a des crocodiles ici… affirmatif ! Bon, pas de baignade ! Ils nous font rire en disant qu’ils ont peur des hommes et qu’on peut aller se baigner… mouais… on ne tentera pas le diable ! Ils nous laissent un moment puis Venti revient pour voir si nous voulons aller voir le village avec lui et pour voir ce que nous allons faire les prochains jours. Il nous dit que nous pouvons aller en haut du volcan et voir le cratère mais que nous devrons faire une nuit en camping… parfait ! Après s’être mis d’accord, on part avec lui visiter le village. Il y a une soixantaine de personnes qui vivent ici. On passera dans une sorte de forêt avec des arbres immenses et des cocotiers au tronc rougeâtre. C’est superbe ! On entend des oiseaux partout ! Il y en a qui sont endémiques d’ici et cela attire de nombreux spécialistes des quatre coins du monde. On passe voir l’école. Le village est un peu mort car nous sommes samedi et les trois quarts des gens sont adventistes du coup c’est le samedi qu’ils prient et restent tous ensemble. On se promène avec Venti qui nous raconte pas mal de choses, on voit des vestiges de bombes sous-marines mises en exposition et entourées de fleurs. Il y a de nombreux vestiges de la seconde guerre mondiale ici. Quand on revient Nadi a déjà préparé le dîner ! Il doit être 18h ou pas loin. Venti nous propose d’aller faire un tour en bateau dans le coin avant la nuit et parce que nous risquons d’être trop crevés en revenant de randonnée. On accepte volontiers ! Le tour est sympa et ça ressemble énormément à l’Amazonie ! On se croirait quelques mois en arrière à traverser la rivière avec Fernando, James et Clément. On profite du paysage puis quand on revient on est accueillis par Nadi et les neveux et nièces de Venti. Nadi a préparé trop de choses à manger ! Ils restent avec nous pendant que nous dînons et on discute tous ensemble. Ils sont vraiment super gentils, on apprend plein de choses sur leur vie ici. Je leur demande s’ils ont du coconut crabe et la réponse est oui ! Trop génial ! Nadi me dit que si ce soir les jeunes reviennent avec plein elle en fera pour le petit déjeuner ! Ça serait vraiment trop bien ! Elle nous sort de l’ananas de son jardin aussi, du coup je saute sur l’occasion pour lui dire de ne pas faire de papaye parce que nous n’aimons pas ça mais qu’elle peut nous servir de l’ananas à tous les repas ! On rigole bien, on sent qu’ils sont très contents de recevoir des gens. Quand on a terminé, ils nous laissent et on prépare notre sac pour les deux prochains jours puis on va au lit.

Réveil de bonne heure car ce matin nous partons sur deux jours pour atteindre le sommet d’un volcan, le mont Rano. Ce matin nous avons du coconut crabe, des frites de patate douce et des sortes de beignets pour le petit déjeuner ! Le coconut crabe est délicieux ! On boucle notre sac, Venti le prend pour y mettre la tente et les matelas. On apprend qu’il ne viendra pas avec nous mais que ça sera son beau-frère, Roland, accompagné du mari de sa nièce, Xilam (je ne me rappelle plus de son prénom) et d’un ado, Trevis, qui viendront avec nous. L’un sera guide et les autres porteurs. Il fait beau ce matin et les montagnes sont découvertes, pourvu que ça dure ! On part, il est presque 7am. On traverse le village, les gens nous saluent. On traverse la forêt où les gens cultivent leurs légumes. On entendra plein de bruits d’oiseaux dont certains vraiment étranges. On arrivera à voir un oiseau que nous n’avions encore jamais vu. Le chemin sera plat et sec pendant une bonne heure jusqu’à ce que nous atteignions la rivière. Nous la traverserons pieds nus puis là, la randonnée commencera à devenir plus difficile. On s’enfonce dans la forêt ; il fait vraiment trop chaud et humide. Ça monte, ça descend, on transpire. A un moment on arrive à une zone qui a été ratissée par une entreprise qui récupère le bois ; le sentier est devenu de la boue de plusieurs centimètres (voir mètres) de hauteur. Le chemin monte, on doit marcher dans la boue en essayant de trouver des zones sèches. On galère, on sue, on en pleut plus ! Une heure encore plus tard on arrive à une intersection avec des travailleurs qui ont pitié de nous et nous font monter dans leur pick up pour nous amener plus haut, au début de la forêt. Cela nous fait bien gagner une heure de marche ! Roland fait que répéter que nous allons plus vite que prévu ; c’est plutôt bien, comme ça nous pourrons monter jusqu’au cratère cet après-midi si le temps nous le permet. Quand on retourne dans la forêt c’est plat au début puis ça recommence à monter et descendre pendant une bonne heure avant que nous n’atteignions la rivière où nous ferons une pause. On en profitera pour se rincer un peu, boire et remplir nos bouteilles. Les gars nous servent notre repas de midi…avant 11h…Nadi nous a mis du coconut crabe et de l’ananas du jardin ! Trop bien ! C’est le meilleur casse-croûte que j’ai eu de ma vie je crois ! On se régale, et ça nous donne des forces pour la suite. Après la pause on reprend la route. Le temps se couvre, il fait encore plus lourd, plus humide, trop chaud ! Et au bout de trente minutes, il pleut des cordes ! Quelle horreur ! On était trempé de sueur et maintenant on est aussi trempé à cause de la pluie. La montée est difficile à cause de l’humidité et de la fatigue. C’est épuisant. On a les chaussures pleines d’eau ; moi j’ai mal aux pieds car la femme qui a lavé mes chaussettes au Vanuatu s’est bien gardé de me dire qu’elle les avait brûlées au sèche-linge, du coup chaque morceau de plastique fondu me rentre dans les pieds et me fait saigner… Une heure et demi après le départ de la rivière nous arrivons au campement…mouais…ils ne se sont pas foulés ! On regrette les campements en dur du Vanuatu ! Il y a une pauvre bâche et un banc qui est trempé par la pluie. On s’allonge sous la bâche avec Quentin puis on monte la tente qui est beaucoup trop grande pour nous deux, pleine de trous et trop grande pour aller sous la bâche ! On ne comprend pas pourquoi nous avons une tente aussi grande alors que les trois garçons vont dormir à trois dans une tente simple… On leur propose de changer mais Roland refuse. Tampis. Bon, le temps est atroce, le sommet couvert. On s’ennuie et il n’est que une heure de l’après-midi… Les heures défilent, on écoute de la musique, on lit, on discute et on se demande pourquoi on a voulu faire ça alors qu’on déteste faire des randonnées dans la forêt humide ! Pourquoi on fait du camping alors qu’on détente le camping sauvage sans notre matériel ! Pourquoi on gâche nos sous pour ne sûrement rien voir, ne pas apprécier et s’ennuyer ? Nos vêtements sont tellement trempés de transpiration et il fait tellement humide dehors que rien ne sèche ! et je vous passe les détails sur les odeurs… On regarde devant nous, le regard vide, en se disant que nous aimerions être à Melbourne. Nous n’en pouvons plus de voyager dans les endroits humides ; c’est tellement désagréable. Pour se faire encore plus de mal on pense à tout ce que nous aimerions faire sur Melbourne, shopping, manger des glaces, des plats thaïs, des pizzas, glander en terrasse, être au sec ! Bref, on se fait du mal pendant un moment puis Roland arrive en venant nous servir notre dîner ! Il est 15h45 !!! On hallucine ! En plus ce n’est pas bon : riz, thon en boîte et nouilles chinoises réhydratées (ils ne vendent que ça ici et les gens en raffolent, on en a à tous les repas). Bon bin, on mange notre dîner à l’heure du goûter. On va dedans le tente. On s’allonge et là on le sait, on fera une sale nuit ! Le sol est plein de bosse, la pluie se met à tomber en sceaux au-dessus de nos têtes et de l’eau s’infiltre dans la tente ! Les heures passent, je n’arrive pas à dormir. On se tourne dans tous les sens. Les grenouilles font un bruit d’enfer dehors, on dirait qu’elles sont dans notre tente. On essaye de dormir tant bien que mal mais c’est trop difficile pour moi. Quentin arrivera un minimum.

Après une nuit terrible dans cette tente, nous nous réveillons un peu avant six heures du matin pour aller en haut du volcan. Le ciel a l’air dégagé. On est dégoûtés de remettre nos vêtements tout mouillés et puants. JE tente de faire la randonnée avec des petites chaussettes, mes pieds ayant eu quelques désagréments hier.

On est prêt et je vais à la tente des autres en leur lançant un « Good morning » pour leur faire comprendre qu’on doit y aller ! Plus vite on ira plus vite on rentrera sur Hambere. Nous partirons avec Roland seulement ce matin, les autres ayant la flemme. Il nous dit que nous avons une heure de marche sauf que son heure de marche sera finalement de deux heures car le chemin est horrible, pentu, difficile à cause des arbres dans tous les sens, des racines, de la mousse et surtout parce que le chemin est tellement peu emprunté que Roland doit couper des branches et des arbres pour le refaire ! Il fait super chaud et humide, et manque de bol on se tape de la pluie par moments. Quand on arrive en haut… c’est bouché ! intérieurement on a la haine… Par contre le paysage est très étrange. Les arbres sont recouverts de mousse et elle est orangeâtes. C’est joli ; mais bon, j’aurais préféré la voir sous le soleil, quitte même à ne jamais la voit ! On rebrousse chemin, il pleut de plus en plus fort. Cette fois nous n’avons même pas pris la peine de prendre nos manteaux car nous savons que nous allons terminer la journée, trempés. On redescend, Quentin se casse la figue toutes les cinq minutes ; il est trop fatigué. En plus nous n’avons rien avalé depuis hier après-midi. On en a ras-le bol. Quand on arrive on apprend que les autres dorment ! Oh con ! Roland les réveille et dix minutes plus tard il nous sert le petit déjeuner (riz, pâtes déshydratées et thon en boîte…miam…il est dix heures du matin). Nous avons mis trois heures et demi pour faire l’aller-retour ! Il nous reste encore au moins 5h pour redescendre sur Hambere ! On en a trop marre. Quentin m’a même surpris sur le retour en disant vouloir aller dans un hôtel de luxe ! Chose malheureusement impossible aux Salomon… On prépare nos sacs et on replie la tente et je vais dire aux autres que nous sommes prêts. Par chance ils viennent nous chercher cinq minutes plus tard, puis nous commençons la descente. On refait le chemin inverse avec de la pluie par intermittence. On glisse, on tombe, on s’enfonce des branches, je saigne encore plus à cause de mes chaussures sans chaussettes, on râle intérieurement (Quentin extérieurement aussi, il est à bout !). On se retape le trajet dans la boue sauf qu’à cause de la pluie il n’y a plus trop de zones sèches ! Et bien entendu, je me fou le pied bien dedans ! J’en ai marre, Quentin aussi. On avance mécaniquement. Quand on arrive à la dernière rivière, on est tellement crades qu’on va dans l’eau avec nos chaussures. On s’en fiche, de toute façon on ne va pas les garder elles sont pleines de trous. Quentin me fait comprendre que les randonnées dans la forêt c’est terminé pour lui…c’était notre programme des trois prochains jours…Moi j’ai trop mal aux pieds alors je vais voir à quoi ils ressemblent en arrivant. On arrivera à 17h au village après en avoir bien chié pendant 8h ! On est trempés, complètement vidés et crevés. Nadi nous accueille avec un grand sourire en nous disant que le repas est prêt…il est froid donc elle a dû le préparer il y a un moment. Elle nous dit que nous avons été super rapides. On discute. Je lui dis de voir si Venti veut nous amener sur Ringgi demain mais que s’il le souhaite il faut qu’il arrive à joindre Tanya pour la prévenir. On mange. Puis on sort toutes nos affaires. Quentin fonce à la douche, c’est lui le plus puant, je crois que même le feu ne voudrait pas brûler son t-shirt tellement il pue ! Quand il revient tout heureux d’être propre et au sec je fonce me récurer. Venti revient pour nous dire qu’il peut nous amener demain matin, du coup on décale l’heure de départ. On discute avec eux, on les paye puis on va se coucher.

On se lève plus tôt que prévu. Je vais voir les vêtements, tout est mouillé et humide… du coup je sors tout. Nadi arrive deux heures plus tôt que prévu avec le petit déjeuner ce qui nous permet de le manger chaud (pour une fois !). On discute un peu, on mange puis on étale absolument toutes nos affaires dehors pour les faire sécher. Nos vêtements de randonnée puent la mort.

Il y a des enfants qui vont en barque à l’école. Je les photographie et les salue. Les enfants ici sont moins avenants qu’au Vanuatu ; je pense qu’ils n’ont pas beaucoup l’habitude de voir des touristes.

Vers 10h nous partons en bateau vers Ringgi. Venti nous fait passer par des baies sur le chemin dès qu’il voit que je dégaine mon appareil photo. Il y a un peu de soleil mais on voit que ça ne va pas durer la journée. On arrive mais notre voiture n’est pas encore là. Venti appellera Tanya puis une demi-heure plus tard un pick-up nous amènera au village. On salue Venti et Nadi puis on part retrouver Tanya au village. Le village est encore plus petit que l’autre. C’est déprimant. On rencontre Tanya et sa collègue dans leur petit bureau. Elles sont vraiment gentilles ; ça fait plaisir de pouvoir mettre un visage sur son prénom. Elle nous demande ce que nous souhaitons faire finalement comme nous avons changé plusieurs fois de programme. Quentin a envie de rester sur Ringgi aujourd’hui plutôt que de monter sur Imbu Rano comme nous l’avions prévu. Moi je m’en fiche. Du coup ce soir on restera là et au lieu de ne faire qu’une nuit sur Imbu Rano on en fera deux même si on ne fait rien là-bas. Je ne dis rien, je laisse Quentin choisir ce qui lui fait plaisir come il ne se prononce jamais vraiment…mais deux nuits sur Imbu Rano c’est deux fois plus cher en fait 😉

On part avec Tanya à. Notre guest house. Elle est simple mais il y a tout. On demandera à la dame si elle peut. Nous faire une lessive en s’excusant pour les odeurs terribles qu’elle va devoir affronter.

On part chercher de quoi cuisiner sur Imbu Rano à la supérette… ah les supérettes du Pacifique… elles nous vendent du rêve ! Mais je pense que les pires sont de loin celles des Salomon ! Les gens ne vendent les fruits et les légumes qu’au marché une ou deux fois par semaine, du coup impossible d’en trouver dans les supérettes. Les produits sont derrière le comptoir, du coup tu dois demander ce que tu veux. Ils ne vendent presque rien mais le riz et les nouilles chinoises déshydratées à tous les parfums, ça, ils en ont plein ! On achète deux ou trois trucs puis Quentin veut aller prendre un casse-croûte aux mamies dans la rue…moi je ne prends rien, la nourriture est dans des boîtes en plastiques toute la journée sous une chaleur à crever… Même si ce qu’on nous prépare ne doit pas être de première fraîcheur non plus, je préfère quand même ne pas voir avant ce que je vais manger. On rentre au guest house ; on croise un type que nous demande si on vient d’Australie ! Ça va pas la tête ? On lui dit qu’on est français et fiers de l’être ! Il nous parte de sculptures qu’il fait ; bon, on lui dit de venir les amener au guest house vers 18h, ça fera passer le temps ! On voit une autre mini-supérette ; on décide d’y aller. Il a deux hommes souriants dedans, contents de voir des français. Ils ont du pain ! Yahoo ! On en prend. Ils ont aussi du coca zéro au frais ! Trop génial ! On paye, on sort, on ouvre les cannettes, et là, beurk ! il est dégueu ce coca ! Ils ont mis une dose trop forte d’aspartame et d’édulcorants c’est immonde ! On le boit quand même parce qu’il fait trop chaud et qu’on sue comme des bœufs. Quand on arrive on est contents de retrouver la chambre qui est super froide grâce à la clim. Quentin se mettra à lire et dormir pendant que je regarderai le détail de nos paiements sur Hambere…on s’est fait arnaquer de 100 euros pour la chambre ! Les boules ! On les pensait sympas ! Là je suis en colère ! Si encore ça avait été un hôtel sympa ! mais là c’était basique avec douche froide au sceau ! Je vais voir si j’arrive à nous faire rembourser. On ne fera rien de plus de notre aprèm. Il fait trop chaud et humide dehors. J’en ai marre d’être ici. J’ai vraiment hâte de voir Tetepare mais au fond je me dis qu’on paye trop cher pour pas grand choses ici et que je préfèrerais mettre mes sous ailleurs !

On passera la journée à ne rien faire de spécial. Tanya vient pour qu’on la paye, j’allonge les 500 euros pour trois jours (sans excursion !). Je lui dis qu’on s’est fait entuber à Hambere. Elle prend mon reçu et me dit qu’elle va contacter le lodge pour voir si on peut récupérer nos 100 euros…ça serait bien cool !

Après avoir regardé des photos et joué au scrabble, un type qu’on a croisé sur la route vient nous montrer ses sculptures. Il a une tête de gentil. Il a sculpté un crocodile qui est vraiment joli mais malheureusement il est trop gros pour qu’on le lui prenne. Du coup il repart un peu triste. Notre hôte nous a préparé à manger, et encore une fois on va manger presque froid. On a du mal à comprendre pourquoi les gens ont autant de mal à venir nous dire que le repas est prêt, même si c’est super tôt ! Bref, on mange et c’est très bon. C’est du poisson. Si jamais on choppe la gratte on quitte les Salomon sur le champ par contre !

Il y a quatre hommes qui sont arrivés et qui vont squatter les deux chambres à côté. On espère qu’ils ne seront pas très bruyants (comme ceux à Gizo…). On regardera, pour terminer la soirée, un épisode de Sherlock avant d’aller se coucher.

Notre hôte nous a préparé un petit déjeuner bien copieux ce matin mais bien gras aussi… on mange puis notre chauffeur arrive en pick up. Nous changeons d’endroit ! Les deux prochains jours nous allons séjourner à Imbu Rano ; c’est un lodge dans la jungle à trente minutes de Ringgi.

On passe voir Tanya pour qu’elle donne les sous des repas à la dame du guest house que nous n’avons pas vu avant de partir puis on se met en route. Le chauffeur est sympa. J’arrive enfin à savoir quels sont les arbres que les entreprises coupent et exportent à l’étranger pour les revendre ! Aux îles Salomon il y a beaucoup de bois précieux comme le Tek, l’Acacias et l’Eucalyptus.

On arrive au lodge au milieu de nulle part, il y a un gardien qui est là H24 avec une confection radio directe avec Tanya sur Ringgi. Le lodge est vraiment chouette, en bois, sur pilotis, propre, accueillant et la vue est magnifique ! On a un magnifique panorama sur la jungle et le volcan (quand il est découvert). On est vraiment super contents, d’autant plus que nous serons les seuls touristes ! On pose nos affaires, on découvre les lieux avec le gardien puis on profite de la vue. On regarde les nuages couvrir et découvrir le volcan. On regarde la pluie tomber par averses de temps à autres. On lit, on joue au scrabble, on dort, on boit plein de thé et de café et on observe les oiseaux qui veulent bien se montrer. On passe le temps comme ça. On en profite pour faire notre lessive car la nana du guest house à Ringgi l’a juste rincé et pas frotté ! On se repose bien et on est contents car c’est un bel endroit. Je suis quand même un peu dégoûtée de dépenser autant d’argent ici. Mais bon, on va rester et faire ce qu’on avait prévu et si jamais on n’aime pas un endroit on ne fera aucune activité.

La journée passe, puis le soir on décide d’aller faire un tour pour essayer de voir des grenouilles. On voit toujours les mêmes grosses mais on entend plein de croissements différents. Nos lampes n’éclairent pas suffisamment pour voir grand-chose du coup on retourne au lodge. En se préparant à manger je revois un énorme insecte qui vole et qui fait un sale bruit, et qui, du coup, me fait flipper !  Je le montre à Quentin et en lui montrant je réalise qu’il a des yeux qui s’éclairent la nuit ! C’est un gros papillon de nuit avec des yeux luminescents ! Quentin essayera tant bien que mal de le prendre en photo puis on se mettra à table. Le repas sera tellement dégueu que je finirai par manger des crackers (riz avec du maquereau en boîte à la sauce tomate…). Après le dîner on matera un épisode de Sherlock.

Pour la première fois depuis un moment on ne met pas de réveil le matin. Quentin se lèvera assez tôt quand même mais moi je resterai dormir presque jusqu’à neuf heures…quelle grasse matinée de dingue ! On déjeune avec ce que nous avons apporté : du pain sans rien car on en a marre du beurre de cacahouète et des confitures chimiques., et des bananes en décomposition.

On passera le reste de la matinée à regarder si on voit des oiseaux, boire du thé et du café, lire etc. Vers midi on ira se promener. Il y a une rivière pas loin et on aimerait bien y aller sans guide. On prévient David, le nouveau gardien de la journée. Il ne parle vraiment pas bien anglais et il a l’air de flipper à mort de nous laisser partir seuls. On essaye de lui dire qu’on ne va pas loin, qu’on ne veut pas de guide, mais on ne comprend rien à ce qu’il dit. Bref, on arrive à partir seuls. On prend un petit chemin qui s’enfonce dans la jungle. Il fait une « chaleur de putes » ! Trop chaud et trop humides ! On transpire ! Tous les cinq mètres on voit une araignée trop bizarre. On passe presque dix minutes à les photographier (pas facile elles sont trop petites). Elles sont vraiment étranges et elles font un peu flipper ! Elles sont rouges, vertes, avec des formes trop bizarres ! On descend le chemin puis on arrive à la fameuse rivière qui n’est pas très intéressante au final. On remonte toute la pente torses-nus tellement on transpire. Quand David nous revoit il est tout content. On lui dit que ce soir on retourne chercher les grenouilles, on lui proposera de venir avec nous.  J’ai trouvé des papiers dans un chambre avec les différents types de grenouilles des Salomon et de l’île. Il y a ici treize types de grenouilles que tout le monde rêverait de voir un jour dans sa vie tellement elles ont l’a      ir trop cool ! Elles ont des corps en forme de feuilles et des couleurs qui leur permettent de se fondre dans la jungle sans être dérangées par les prédateurs ! Ça sera notre mission de ce soir !

Après le déjeuner on repassera notre temps à glandouiller et à essayer de faire des photos d’oiseaux. Quentin montrera les photos qu’on a prises ce matin dans la jungle à David.

Le soir on décide d’aller chercher les grenouilles. On suit un sentier dans la jungle à côté du logement. On les entendra mais sans les voir, elles seront bien cachées ! Quentin abandonne et va se faire à manger mais moi je voudrais continuer. Je vais là où je voulais aller depuis le début. J’écoute les croassements et au bout de cinq minutes, jackpot ! Je vois une toute petite grenouille ! Je crie à Quentin de revenir vite ! Il est content puis repart. Je continue, je vais vers le lodge de David qui est avec le même type qui était là hier mais dont nous n’avons pas compris le prénom. Je leur demande une meilleure lampe que la mienne puis je cherche. Cinq minutes plus tard je tombe sur une araignée énorme ! J’essaye d’éviter de me mettre la tête dans la toile… je suis des croassements qui ne sont pas loin, j’écoute, j’observe et là, trop cool ! un serpent ! Je dis aux deux gardiens que j’ai vu un serpent, ils sont contents et viennent voir avec des torches pour l’éclairer. J’hurle pour appeler Quentin qui rapplique cinq minutes plus tard tout contentes. On fait des photos. Quentin repart puis on continue de chercher des grenouilles avec David et son copain. Eux s’enfoncent super loin. David en voit une que je pense être celle qui a été importée et que nous voyons partout mais dans le doute je la prends en photo quand même. On cherche encore puis je retourne voir Quentin. Je regarde mes photos puis je vois une différence entre la grenouille de David et celle qu’on voit partout, deux espèces différentes, trop bien ! Je motive Quentin pour refaire un tour, on voit les deux autres continuer de chercher loin. Je retrouve une petite grenouille (je suis trop efficace ce soir !) puis David nous appelle ! On rapplique en pensant qu’il a vu une petite similaire à la nôtre mais pas du tout ! Il en a trouvé une trop géniale qu’on pensait ne jamais voir ! Elle est trop belle, elle est marron et noire et ressemble vraiment à une feuille avec une sorte de pique au-dessus des yeux et du nez. On passera à un moment à la regarder et à prendre des photos puis l’autre gardien arrivera avec une petite grenouille jaune ! Quelle soirée ! On passera trop de temps avec puis on retournera dans notre lodge regarder les photos. On est super contents de la journée. On range un peu puis après avoir terminé notre dernier épisode on va se coucher.

Munda

Ce matin on change d’île. On se réveille avant le réveil. On prépare nos affaires et on prend notre petit déjeuner. On se prépare vraiment doucement. Le gardien vient me voir pour me dire que le pick up va arriver. Hier David nous a demander dix fois à quelle heure on voulait partir et il a fait venir le pick up une heure plus tôt…bref, nous ne sommes pas vraiment surpris en fin de compte. Avant qu’il arrive on va essayer de faire une photo de la grosse araignée d’hier. Le gardien nous amène un scorpion ! je n’en avais jamais vu ! trop cool ! Le pick up arrive un peu après et il y a Tanya. Elle est toute souriante comme à son habitude. Elle nous dit que nous ne pourrons malheureusement pas nous faire rembourses nos 100 euros et qu’elle est désolée et que ce n’est pas correct de la part de Venti. J’ai la boule au ventre mais bon, passons, on ne peut rien faire de plus ! Heureusement que c’était sympa ici !

On part, on discute avec Tanya dans le pick up, on passe prendre son mari et on va tous à l’embarcadère. Le bateau n’est pas encore arrivé et il pleut des cordes. On soupçonne nos affaires d’être bien trempées. Par chance quand le bateau arrive il s’est arrêté de pleuvoir. On monte dedans, le mari de Tanya vient aussi. On nous donne des bâches pour se couvrir en cas de pluie, et bien sûre il pleut ! La pluie nous fouette le visage. Ça fait presque mal ! Quentin ne voit plus rien avec ses lunettes et moi je ne peux même pas ouvrir les yeux en entier. Quand la pluie se calme on peut admirer le paysage. Le capitaine nous a demander par où nous souhaitions passer. On lui a dit par là où c’était le plus sympa ! Du coup ça a bien rallongé le trajet mais ça nous aura permis de voir le lagon avec plein de mangrove où manque de chance nous n’avons pas vu les crocodiles. On a vu plein de petites îles, des resorts, des villages etc. C’était sympa.

Une heure plus tard on arrive au lodge sur Munda, ville sur la plus grande île de la « Western province ». On va dormir dans une jolie maison partagée avec pour le moment un couple. La fille est super gentille et nous laisse choisir notre chambre. Il fait horriblement chaud ici et très lourd. On pose nos affaires, on va chercher des légumes et des ananas au marché puis on rentre déjeuner dans la maison. Après le déjeuner on ira faire un tour en ville, en ce moment il y a le plus gros festival de pêche du coin et le « lagoon festival ». On veut aussi essayer de rencontrer Jenno, notre contact pour Tetepare. On passe à la seule banque de l’île pour retirer des sous et on nous dit que l’ATM ne fonctionne pas…c’est gênant…le gérant nous dit que ça sera réparer aujourd’hui sans faute ! Bon, on croise les doigts et on repassera plus tard. On va se renseigner dans un resort pour faire ce pourquoi nous sommes venus ici, une excursion sure « Skull Island ». C’est une île avec d’anciens cannibales je crois et plein de crânes. La fille de la réception nous dit que les gens qui devaient faire le tour n’ont pas voulu venir travailler aujourd’hui et qu’ils seront peut-être là demain…okay…bon…

On arrive à croiser Jenno ! Elle nous reconnaît…deux blancs dans la ville… On est surpris car Jenno est une femme et en plus elle est très claire de peau, mais c’est une locale ! Elle est sympathique ; elle nous donne les papiers pour Teteparer et on lui dit que l’ATM ne marche pas. Elle appelle la banque (oui il y a des gens qui ont des numéros improbables). Elle nous dit que ça marche maintenant. Comme il pleut des cordes on va attendre et on donnera les sous à sa collègue demain. A côté de là où nous sommes il y a le « lagoon festival ». Jenno nous dit qu’il y a une compétition de musique ; des gens vont jouer sur des gros instruments qui ressemblent à des flûtes de pan. En fait les gens tapent sur les gros bambous avec de la noix de coco. Comme elle doit partir au festival de pêche pour aider on la remercie et on lui dit au revoir. La pluie s’est calmée donc on fonce à la banque. Il y a la queue à l’ATM… on fait la queue. On croise Jenno ! Du coup on décide de la payer de suite, ça nous évite de nous promener avec 1000 euros dans la poche… On fait notre transaction dans la banque. On n’a aucune preuve de rien. J’ai repéré les caméras de surveillance au cas où nous devrions porter plainte si elle nous a arnaquer… la fille qui voit le mal partout…

La pluie est super forte. Je dis à Quentin que nous allons investir dans un parapluie, comme ça on n’a pas besoin de prendre nos manteaux qui seront trempés et qui vont mettre dix ans à sécher et qui vont en plus, nous tenir trop chaud. On achète donc notre parapluie et on retourne au festival. Tous les gens sont sur les côtés, personne n’ose aller devant la scène. On y va. Les gens nous imiterons. Les groupes arrivent, c’est assez intéressant. Il y a pas mal de vieux qui jouent de la guitare, chantent et qui tapent sur le bambou. C’est vraiment long et ils sont mal organisés du coup on décide de partir avant la fin ; c’est assez redondant. On rentre à la maison où on ne fera rien de fou, film, repas, film dodo.

Grasse matinée pour nous. Hier on a décidé de ne pas aller sur « skull island » car beaucoup trop cher pour sûrement pas grand-chose ; des crânes on en a plein le sous-sol de Paris du coup peu d’intérêt pour nous ! On déjeune et on sympathise avec le couple que nous avons croisé hier, des allemands en tour du monde aussi. Ils sont très gentils. On parlera pendant un long moment avant qu’ils ne partent faire un tour.

Après le déjeuner on décide d’aller au musée. Les île Salomon ont beaucoup de vestiges de la seconde guerre mondiale.

Il n’y a personne dans les rues ! On se demande si ce n’est pas dimanche…oui, on ne sait plus les jours…

On passe quand même à la « boulangerie » ; par chance elle est ouverte, mais elle n’a plus ce que nous voulions. On en profite pour lui demander le jour, samedi 2 novembre. Okay, bon, ce ne sont pas des fêtards le week end ici ! On va à la banque, elle refuse toujours notre carte…on a dû trop retirer hier.

On passe voir où est le musée mais on ne comprend pas le dessin de la carte du coup on abandonne. On va voir si on peut avoir du wifi au « Agnès Gateway ». Ca rame mais on reste cinq minutes. On croise les allemands qui ont abandonné la visite du musée car ils ne l’ont pas trouvé.

Du coup, on rentre. En passant on trouve de la pâte à tartiner au chocolat ! De retour à la maison Quentin se fait un méga goûter : pain grillé, chocolat et ananas. Moi je résiste, j’ai mangé une glace… On joue au scrabble et regarde des films jusqu’au soir tard puis dodo.

Tetepare

On prend notre petit déjeuner, on dit au revoir aux Allemands puis on marche jusqu’au ‘’Agnès Gateway » où on doit venir nous chercher pour aller sur Tetepare. Tetepare c’est une autre île de la « western province ». On mise tout notre séjour dessus ! Ça sera la semaine la plus chère de notre existence du coup ça a intérêt à être génial ! C’est une île qui est préservée de la déforestation et de tout autre forme de business, c’est une sorte de parc naturel. On espère y voir des dugongs, car c’est censé être « LE » spot.

Une fois au resort j’arrive à appeler Maël cinq minutes puis Tumi, notre hôte nous aperçoit et vient nous chercher. On pensait qu’il serait en retard (Solomon time…) du coup on a bien pris notre temps mais en fait il était à l’heure ! Tampis. Il y a une Néo-Zélandaise que j’avais aperçu au fameux « Lagoon festival » qui nous dit qu’elle se joint à nous pendant quatre jours. On rencontre aussi Tina, qui travaille sur Tetepare. Quand tout le monde est à bord et les sacs bien enfouis on part. Le temps est incertain mais pour le moment il n’y a plus trop de pluie. On nous donne des bâches pour se couvrir, elles n’auront pas été de trop ! La mer était agitée ! C’était trop chiant ! On a fait presque deux heures de bateau tape-cul pour arriver sur Tetepare, on n’en voyait pas la fin ! On est trempés en arrivant, les vagues se cassaient sur nous, Tumi faisait de son mieux mais impossible de se prendre des saucées ! En plus on a eu une grosse pluie pour nous rincer encore plus !

Quand on arrive, Gloria nous accueille. On est trempés et on a hâte de changer de vêtements et de se prendre une douche. On découvre les lieux. C’est joli. Des bungalows simples, comme d’habitude, mais on en a un qui fait face à la mer. On s’installe et on attend que Tumi fasse les raccords pour pouvoir se doucher. D’autres gens arrivent, un groupe de cinq. Nous qui pensions être seuls !

On vient nous chercher pour le déjeuner en début d’après-midi. On rencontre tout le monde. Le groupe est en fait un groupe de rechercher qui vient pour éduquer les gens sur comment préserver leurs récifs. Ils ne resteront qu’une nuit.

Après le déjeuner, Tumi nous fait un debriefing sur l’île. On apprend les dangers (certaines plantes, les requins, les crocodiles…) et certaines coutumes. Il nous raconte aussi que l’île a cessé d’être peuplée il y a environ 150 ans. Les gens sont partis à cause des chasseurs de têtes. Oui, vous avez bien lu. Les gens dans la « Western province » essayaient de récolter le plus de têtes possibles sur les autres îles car chaque tête représentait un esprit sacré. Les femmes étaient épargnées mais données aux chefs pour la progéniture. Comme sur Tetepare il n’y avait qu’une seule tribu, ils ont décidé de fuir car ils n’étaient pas assez nombreux pour se battre. Tumi nous dit qu’il y a aussi un lézard sacré ici. Je regarde la photo et je me demande si ce lézard est gros parce que les feuilles ont l’air petites à côté. Il me confirme que c’est un gros machin ce lézard ! Trop cool, on a hâte d’en voir. Par contre il brisera nos illusions en nous disant que de ce côté de l’île on ne peut pas chasser le coconut crabe car il est protégé, mais pas de l’autre, du coup il va demander aux rangers de nous en trouver un (un chacun j’espère !). Il nous dit aussi que les deux tsunamis ont dévasté l’herbe marine et que du coup il n’y avait plus de dugongs ! Les boules ! On peut en voir mais par chance… Là c’est la goutte d’eau, je veux partir dépenser mes sous en Australie ! Il nous explique les activités mais il n’y a pas les prix. On apprend que l’on va pouvoir réduire les frais avec Trisha, la Néo-Zélandaise, parce qu’en fait les prix que nous avons ne sont pas par personne mais par bateau ! Ouf !

L’après-midi on ne fera rien de spécial. Quentin ira faire du snorkeling dans le courant avec Trisha et moi je chercherai le fameux lézard que je verrai deux fois !

Le soir on dîne assez tôt. On discute avec tout le monde. Les gens sont sympas. On se fait un programme pour demain puis on va regarder un film avec Quentin. Un film super nul d’ailleurs, je vous le déconseille, ça s’appelle « Sea, No sex, and sun », pourri ! Après ça on ira se coucher.

Réveil trop tôt ! Pourquoi le petit déjeuner est à 7am ?! On y va, tout le monde est là. C’est le paradis ! On nous a préparé des pancakes ! Il y a même du sirop d’érable ! On se goinfre puis on retourne au bunglaow. Trisha nous dit qu’on part vers 8h30. On se prépare, je fais quelques abdos (ouais j’ai recommencé le sport, il y a quatre jours, je suis trop trop trop flasque je me dégoûte moi-même).

Tumi vient nous chercher. On ne va pas très loin. Sur la route on voit plein de tortues vertes ! L’eau est super claire. Tumi nous dit de revenir demain matin avant le petit déjeuner. Le corail est joli est bien chargé en. Gros poisson. Je repère un requin gris de récif, des requins à pointe noire et blanche et une murène. Quentin me dira que c’est un mérou mais après avoir bien regardé il verra que j’avais raison…il n’a pas dû en voir souvent ! On fait du snorkeling pendant une bonne heure. Il y a trop de courant pour moi, et trop de requins…du coup je remonte sur le bateau, je ressemble à une grosse vache qui s’échoue dedans et ça fait bien rire Tumi. Les autres nagent encore une quinzaine de minutes puis remontent et on rentre. On décide de rester là encore avec Quentin pour continuer. Les autres partent. Je fais trois mètres et là je vois un requin qui me fonce dessus. Du coup hors de question que je reste dans l’eau. Je ne sais pas s’il a senti les croûtes de sang sur mes chevilles ou le fait que j’ai mes ragnagnas, du coup par prudence je sors illico ! Quentin ira seul et moi je ferai ma gym sur la plage.

Une demi-heure plus tard Quentin revient et un bateau arrive avec dix mecs. Les rangers. On s’en va se doucher puis on nous servira le repas super tôt ! Il y a des sortes dechaussons aux légumes pas mauvais, des beignets de bananes et une sorte de salade de branches de courge (ce n’est pas mauvais). On discutera avec Trisha puis on demandera à Tumi pour aller dans le bush faire une petite balade. Il nous sort qu’il voulait allez nous chercher du thon ! mais oui ! vas-y !! on ira dans le bush après 😀 Il y a des priorités !

On se repose un peu puis à un moment je vois un gros lézard pas loin du lit dans les poutres de la chambre. Je crie à Quentin de venir voir parce qu’il est super joli, noir avec des points blancs ou orangés. On passera dix minutes à essayer de le prendre en photos. Gloria nous dira que c’était un jeune « monitor lizard » (le gros lézard que j’ai bu hier). Cool !

Trisha vient nous chercher pour faire une balade dans le bush avec Gloria. Le sentier est sympa, on ira sûrement ce soir chercher des insectes et des grenouilles ! On voit des arbres immenses et magnifiques. Gloria nous explique quelques trucs sur les plantes et les arbres puis quand la pluie commence à tomber beaucoup trop fort on rebrousse chemin !

On se reposera en essayant de sécher un peu en attendant le dîner. On a un paquet de gâteaux que je résiste à ne pas défoncer ! C’est dur ! J’ai trouvé une espèce de petit livret qui explique plein de choses intéressantes sur l’île, ses habitants, les coutumes, et les animaux. J’en profite pour travailler sur mon blog même si je ne peux pas le mettre à jour avant une bonne semaine (sorry !).

Le soir on a de nouveau un super repas pour le dîner. C’est toujours différent et très bon. On discute avec Trisha puis Tumi se joint à nous. On planifie la journée de demain et on va se coucher.

Ce matin on se réveille avant le réveil et cinq minutes plus tard on entend l’appel qui nous dit que le petit déjeuner est prêt. On y va ; on ne voit pas Trisha. Tumi nous dit qu’elle est partie tôt pour faire du snorkeling. Elle profite à fond de son séjour ! Notre cuisinière nous a préparé, encore une fois, un super petit déjeuner ! Des scones ! Pas les mêmes qu’en Europe, ici ils sont super bons et moelleux, pas tout secs. On se remplie le ventre. Tumi nous dit qu’on partira plus tôt essayer de voir les dauphins ! Trop cool ! On les voit depuis la plage. Je repère un « monitor lizard » du coup je force Quentin à aller le voir avec moi comme il n’en n’a pas encore vu. Il part se cacher dans l’arbre mais par chance Tumi nous en montre un super gros juste à côté de nous ! C’est trop marrant comme animal, ça me rappelle un peu les Galapagos (ah, nostagie…). On retourne se préparer et en croisant Trisha je lui dis qu’après son petit déjeuner on foncera voir les dauphins.

Vers 7h30 on retrouve tout le monde au ponton. Hickson, notre guide se joint à nous. Il est super gentil.

La mer est calme ce matin et il fait super beau, c’est agréable ! On arrive près des dauphins en moins de dix minutes ; il y en a bien une cinquantaine, si ce n’est plus ! C’est trop génial ! On est tellement proche d’eau ! Certains viennent sauter à côté du bateau ! On est super contents. On n’a pas le feu vert pour se mettre à l’eau du coup on profite depuis le bateau, c’est déjà super d’en voir aussi près et en plus on est seuls avec eux ! Au bout de dix minutes ils nous abandonnent et partent au fond de l’eau ; du coup nous on part faire notre snorkeling. Tumi nous amène dans un nouveau spot. C’est impressionnant, on est en train de nager au-dessus d’un mur de corail comme on en voit en général en plongée. On nage tranquillement, moi je flippe toujours de voir un requin ou un crocodile… Au bout d’un moment je commence à avoir froid et à en avoir marre de me faire piquer par les méduses. Je remonte sur le bateau et je discute avec Tumi et Hickson. Je leur avais dit que j’avais déjà nagé avec des dauphins à Maurice, l’île de mon papa. Du coup ils me posent des questions sur Maurice et ma famille. Quentin me crie de revenir car il a vu des trucs. J’y retourne mais finalement il n’y aura rien de plus. J’ai raté la raie aigle. Je remonte, suivie de Trisha mais Quentin restera encore une bonne quarantaine de minutes dans l’eau avant de remonter. Sur le retour on croise des tortues, elles sont super jolies. Je pense que c’est la même espèce que j’ai vu aux Philippines.

Après notre très bon déjeuner on part se reposer. Il fait chaud. Je fais une grosse sieste, je suis crevée à force de me réveiller en pleine nuit pour me gratter mes boutons de « sand flies » (sales petites bestioles !). J’ai des boutons partout ! Bref, je dors comme une masse puis vers 15h on retrouve tout le monde au ponton. On voit des abats avec plein de mouches et les requins qui tournent autour en dessous. Hickson nous dit que c’est pour les nourrir plus tard. Cet après-midi on a demandé aux rangers de nous faire une démonstration de « turtle tagging ». Les rangers attrapent les tortues (ils appellent ça faire du rodéo), les ramènent sur la plage, leur mettent un « tag » (morceau de métal avec un numéro dessus), prennent le poids, la taille puis les relâchent. Ils récoltent toutes les données et les envoient dans un centre de recherche. On monte avec Tumi et Hickson et deux autres rangers partent sur leur bateau en aluminium. Le temps se couvre bien, des nuages noirs arrivent sur nous. On cherche des tortues. Hickson ratera sa cible mais l’autre ranger réussira ! Il vient mettre la tortue sur notre bateau. Elle est super belle. Elle a peur et se coince de temps en temps entre les planches du coup on essaye de bloquer les trous avec nos palmes puis on dit à Tumi qu’une c’est suffisant. On a de la peine pour la petite tortue qui flippe. La pluie nous tombe dessus   quand on retourne vers la plage. On se fait littéralement fouetter par les gouttes d’eau ! Il pleut très fort mais on continue l’activité.  Quand on arrive, Hickson sort la tortue et l’autre personne lui couvre la tête avec un t-shirt. Ils essayent de mettre leur « tag » mais ils ont du très mauvais matériel et s’y reprennent plusieurs fois… Ils nous disent qu’ils ont demandé d’avoir d’autres choses mais ils attendent toujours ! Du coup avec Trisha on écrira pour essayer de faire avancer les choses, la voix de Trisha aura sûrement un plus gros impact car elle travaille dans le tourisme aux Salomon. L’un des rangers va prendre un mètre pour mesurer la tortue en long et en large. Ils vont ensuite chercher un filet, mettent la tortue dedans et la pèse avec une balance manuelle. Il pleut de plus en plus fort. Quand c’est terminé, ils laissent la tortue partir. Elle est encore choquée de ce qui vient de lui arriver du coup elle met du temps à aller dans l’eau. Une fois dedans elle fonce loin de nous tous !

Après cette expérience, ce n’est pas terminé, c’est l’heure de nourrir les requins ! Hickson va chercher les abats et les balance dans l’eau. Les requins à pointe noire deviennent fous ! Il essaye d’en chopper un par la queue mais ils sont trop rapides. Quand on voit ça, on comprend qu’il vaut mieux ne pas se trouver au milieu de requins en train de dîner ! Quand toute la viande a été dévorée on rentre se doucher, se changer et se reposer avant d’aller dîner. Je vais un peu plus tôt à la cuisine me faire un thé car je m’ennuie. Je tombe sur Tumi. On discute. Il me dit que là où on va après c’est bof pour le snorkeling et dangereux à cause des crocodiles ! On avait prévu quatre jours là-bas… Il me dit que c’est un village avec rien de spécial à faire et qu’on va sûrement s’ennuyer. La chef sonne l’alerte pour le repas et Trisha et Quentin arrivent. Ce soir la chef nous a fait du poisson arc-en-ciel (je ne sais pas du coup à quoi ça ressemble). C’est excellent ! On essayera de tout manger mais elle a fait trop de choses. C’est délicieux en tout cas ! On discutera encore un peu ; avec Quentin on décidera de rester plus longtemps ici et de ne pas aller au Morovo Lagoon. On s’est assez ennuyés avant d’arriver sur Tetepare et au final rester quatre jours ici ça nous reviendra au même prix et la bouffe est trop bonne ici ! On est d’accord et contents de donner nos sous pour préserver cette île qui est vraiment chouette et où on sait ce que les gens font de notre argent. On essaye de regarder Harry Potter mais manque de bol c’est la version canadienne ou suisse et elle est vraiment pourrie du coup on va se coucher.

J’ai mal dormi cette nuit, je me suis faite bouffée par les « sand fly » de m… J’ai des boutons partout ! Les médocs ne font pas effet du coup c’est horrible et il faut que je me retienne de me gratter parce qu’à partir de maintenant je dois faire gaffe à ma peu et à mon gros bide pour le mariage…

Le petit déjeuner est prêt encore plus tôt que d’habitude ! On y va comme on est levés. On croise Trisha déjà là-bas. Tumi nous dit qu’on partira vers 8h30. Du coup après le petit déjeuner je fais mon sport. Je transpire tellement que j’ai l’impression de faire une randonnée dans la jungle de Kolombangaran…beurk….

On retrouve tout le monde au ponton mais cette fois on part sans Tumi. Ça sera Hickson notre guide. La mer est très calme. Sur le chemin on croise des dauphins ! Il y en a plein et comme ce matin Tumi nous a fait remarquer que personne n’avait demandé d’aller dans l’eau hier, Quentin et moi on demande à Hickson et on fonce dans l’eau. Manque de bol les dauphins ont peur et on ne les verra que trente secondes, mais c’était joli. Trisha n’a pas eu le temps de descendre du bateau, pas assez rapide. On va dans le premier spot de plongée qui est plus loin cette fois. C’est le « corail garden », il porte bien son nom. Il y a du corail partout ! De toutes les formes et de toutes les couleurs. C’est joli. Après un long moment dans l’eau on va essayer de voir des crocodiles dans le « crocodile lake ». On arrive devant l’embouchure de la rivière sur la mer, l’eau est verte. Il y a un gros panneau jaune avec écrit en gros et en noir de ne pas faire de camping ; on n’en n’aurait pas eu l’idée je pense. On s’enfonce dans la jungle un peu en alerte, chaque bruit peut être un très mauvais signe. On arrive au lac en cinq minutes. Il y a des herbes assez hautes autour de nous c’est super flippant, en plus on est en tongues et en maillot…pas l’idéal pour courir… On voir le lac. Hickson a son couteau à la main…pas rassurant… Il imite les aboiements du chien mais on ne verra pas de crocos. On attendra quelques minutes mais avec Trisha on ne sera pas très sereines… On retourne au bateau, tampis pour les corcos ! Hickson nous propose de faire un second snorkeling mais le spot n’est pas loin des crocodiles ! Je flippe, comme d’habitude, et je ne veux pas aller dans l’eau mais j’ai tellement chaud que j’irai finalement. Là aussi l’eau est super claire et il y a plein de coraux. Le spot est moins riche en poissons, j’aime moins mais bizarrement j’arrive à me détendre. On retourne tous au bateau en même temps puis on rentre au lodge. Il est déjà 11h30 ! On a passé pas mal de temps dans l’eau ! On se rince puis on va déjeuner.

Je vais voir Tumi pour savoir ce qu’on fait cet après-midi. Il me sort qu’il veut nous amener nager avec des dauphins comme ils sont encore là, et que ça sera gratuit ! Cool ! Je le dis aux autres, on déjeune en discutant. Je retourne voir Tumi pour savoir à quelle heure on part. Malheureusement les dauphins sont partis. Du coup je lui propose d’y aller demain matin. On discute et ils se moquent de moi avec Hickson parce qu’ils ont remarqué que j’avais trop peur dans l’eau à cause des crocodiles et des requins…bon après je ne le cache pas ! Du coup cet aprèm ça sera repos, lecture, snorkeling et blogging.

Quentin retournera faire du snorkeling dans le lagon. Il fait terriblement chaud et humide dehors et dans notre maisonnette. Je vais à la plage pour le rejoindre mais il y a des requins du coup je resterai sur le bord à l’attendre. Je l’accompagnerai une seule fois en flippant à cause des requins !

Le soir après notre super dîner on regarde un film puis dodo, car trop la flemme de sortir chercher les grenouilles.

Dernier jour pour Trisha aujoud’hui, du coup on lui a demandé ce qu’elle souhaitait faire le plus. Ce matin, après le petit déjeuner, on part voir un « tambu site », site sacré, et on ira pique-niquer sur une île : Saruma island.

Il fait super beau dehors ! On retrouve tout le monde au ponton. Cette fois nous partons accompagnés de Vella, notre super chef cuisto, et de Hickson. La mer est super calme, on longe la côte pour aller s’amarrer sur une plage de l’autre côté de l’île. Vella restera au bateau pendant que nous nous enfoncerons tous les quatre dans la jungle. A peine après avoir marché trois mètres on sent l’humidité et la chaleur nous envahir et on commence à transpirer. On voit de nombreux « banyan trees », d’autres grands et beaux arbres dont certains très recherchés pour leur bois. Hickson nous montre une plante qui sert à guérir les coupures. Il faut casser la branche et s’asperger la plaie avec le liquide qu’elle contient. On marche pendant une bonne vingtaine de minutes. On verra quelques vieilles reliques et ossements, mais rien de très fou. On rebrousse chemin pour retrouver Vella, qui, en nous attendant, a fabriqué des paniers avec des plantes du coin. On reprend le bateau pour quelques minutes et on arrive sur une minuscule île où nous passerons le reste de la matinée. C’est très joli mais pas de plage, les coraux ont envahi tout le sable. On sort toutes les affaires du bateau puis on fonce dans l’eau faire du snorkeling pour se rafraichir. C’est vraiment joli, il y a des coraux de toutes les couleurs. On verra une tortue, un énorme « bump head fish » et un barracuda. On entendra Hickson partir en bateau pour nous pêcher le repas de midi. On fait le tour de l’îlot tranquilement puis quand on revient, Hickson et Villa ont commencé à préparer le bbq. Hickson a ramené un barracuda et un autre poisson. Vella a préparé cinquante trucs et a mis des bananes sur le feu. Ça sent trop bon ! Quand tout est prêt on se régale bien évidemment ! C’est tellement bon qu’on mange jusqu’à ne plus en pouvoir !

Comme Trisha doit être de retour assez tôt, on remballe tout dès que nous avons terminé notre déjeuner et on repart directement au lodge. On lui dit au revoir ; c’était sympa de l’avoir avec nous, ç ava être bien silencieux sans elle, car elle parlait beaucoup !

L’après-midi je ferai une longue sieste et Quentin ira faire du snorkeling. La journée passera assez vite finalement. Tumi nous fait changer de bungalow à cause des insectes. Il pense qu’on sera mieux dans celui où logeait Trisha. Il est plus grand mais n’a pas la vue sur la mer. Pendant que Quentin nage je déménage tout avec Tumi et Villa puis je vais prendre un thé sur le hamac devant la plage.

Quand il revient on glandera un peu avant que Vella ne nous appelle pour le dîner. Tumi nous dit de regarder dans les arbres le soir car hier il a vu des opossums ! Du coup, on passera un petit moment à chercher mais sans succès.

Après avoir terminé notre film, on ira faire un gros dodo !

Après notre super petit déjeuner nous partons avec Hickson faire du snorkeling. Aujourd’hui Tumi nous offre la sortie comme nous restons longtemps au lodge.

La mer est très calme et il fait déjà super chaud. Sur le chemin on croise des dauphins ! Trop cool ! Cette fois encore on est prêts à sauter dans l’eau au feu-vert d’Hickson ! On se rapproche et plouf ! Sans aucune discrétion on plonge et on admire le spectacle. C’est rapide mais superbe. On fera ça trois ou quatre fois, certaines fois on ne verra rien. On est contents d’avoir bien pu les voir cette fois ! On fera du snorkeling pas très loin du resort. Aujourd’hui on restera presque deux heures dans l’eau. Hickson se joindra à nous de temps en temps pour regarder sous l’eau et essayer de pêcher quelques poissons. Quand on revient on est affamés mais on doit attendre le bateau qui ramène l’américaine qui fait office de manager pendant deux ans, son mari et un type qui vient vérifier le système de panneaux solaires qui est déficient. Le repas est prêt, on a trop faim mais on attendra bien trente minutes que les trois se décident enfin à venir ! Ils nous saluent rapidement…on sent qu’on ne va pas trop parler. Je pose des questions mais ils ne sont pas très bavards… On voit qu’ils ont envie de quitter la table dès qu’ils ont terminé leurs assiettes, du coup je leur propose de partir car nous on a envie de prendre notre temps.

Comme on a fait beaucoup de nage ce matin on se reposera bien l’après-midi. Quentin ira quand même faire un tour dans l’eau pendant que je ferai ma gym ; s’il n’y avait pas autant de requins je viendrais plus souvent avec lui. J’en profite pour aller me faire un thé et lire sur les. Hamacs à côté de la grande salle. Le type des panneaux solaires arrive et me tape la discute ! wahou ! Quand j’entends l’orage qui gronde je décide de partir récupérer mes vêtements qui sèchent dehors. Quentin reviendra un peu plus tard bien fatigué mais content, même s’il n’a pas vu grand-chose d’intéressant. On patientera jusqu’au repas du soir ; on ira jouer au scrabble dans la grande salle. Le soir c’est le même scénario que le midi ; personne ne fait trop d’efforts donc on se parle entre nous avec Quentin. On sera encore les deux. Derniers à quitter la table et à la débarrasser. Après avoir commencé un film un peu glauque qui se passe pendant le 11 septembre à NY on ira faire un gros dodo !

La journée sera plutôt calme. On est “fious” comme on dit en Polynésie française. On a envie de ne rien faire de spécial.

On prend le petit déjeuner avec les autres. Ils ne sont vraiment pas très bavards. Je leur pose des questions mais j’ai juste la réponse qui va avec, simple, claire, droit au but. Bon, j’abandonne, ça ne me sert à rien de toute façon puisqu’on ne se reverra. Jamais.

Après avoir pris notre temps (les autres ayant quitté la table avant nous), nous retournons dans notre chambre. Je ferai une grosse sieste pendant que Quentin lira. Le midi, Vela nous cuisine encore trop de bonnes choses à manger…cela me refera faire une grosse sieste du coup ! Quentin qui s’ennuie un peu viendra me réveiller pour aller faire un tour en canoë. Il fait chaud mais il y a de gros nuages noirs au loin qui menacent d’éclater au-dessus de nos têtes. Le canoë est super lourd (c’est un tronc d’arbre en même temps). On galère à le mettre à l’eau. On tente la technique des rangers : mettre des boudins en mousse en dessous pour le faire glisser ; ça marche. On le vide de l’eau de pluie puis on part faire un tour ; c’est Quentin qui pagaie. On navigue doucement, à contre-courant, c’est agréable. On fait un petit tour puis on revient à la plage. On galère à remonter le canoë… Quentin ira faire du snorkeling une petite heure pendant que j’en profiterais pour faire ma gym. On ira dans la grande salle jouer au scrabble en fin de journée en attendant le repas. Tumi vient nous voir et on lui demande si on peut aller faire un petit tour dans la forêt pour voir des animaux. Il nous accompagne avec des torches plus puissantes. On s’enfonce doucement, en écoutant le bruit des animaux. Il repère des petites grenouilles dont une que nous n’avion jamais vue : elle tient dans la paume de la main, elle est sombre avec des grosses tâches rouges sur le dos et de grandes pates palmées. On est super contents. Quentin en trouvera une encore plus petite deux minutes plus tard. Tumi nous appelle, il a repéré un opossum ! C’est génial ! Il est aussi gros qu’un chat ! Il n’a pas l’air trop effrayé. Il monte doucement sur l’arbre ce qui nous donne le temps de le regarder. On est super contents d’avoir pu en voir un ; en Équateur on en avait aperçu un très brièvement. On revient sur nos pas pour rentrer et là on entend des bruits trop étranges ; comme des aboiements aigus. Quentin pense que c’est un oiseau mais moi je suis convaincue que c’est une grenouille. Tumi écoute et trouve l’animal ; c’est une petite grenouille avec des cornes sur les yeux et le nez et qui ressemble à une feuille, comme celle que nous avions vu à Imbu Rano. On dit à Tumi que le but de demain sera de trouver la même mais verte ! On rentre doucement, très satisfaits de notre petite promenade nocturne. On salue Tumi puis on part regarder un film avant d’aller au lit.

Ce matin le temps n’est pas au top. Il a beaucoup plu toute la nuit et il y a encore de gros nuages. On retrouve tout le monde pour le petit déjeuner. Je demande à Tumi si la météo est bonne, il me dit que ça devrait aller, mais sans grande conviction. On déjeune, on se goinfre. Le départ est décalé car Vela voudrait préparer des choses pour le déjeuner. Aujourd’hui on a demandé à Tumi si nous pouvions aller faire un tour de l’autre côté de l’île. Hickson nous a parlé d’un endroit avec des centaines de dauphins. Comme c’est loi, sur le retour on devrait s’arrêter faire du snorkeling et pique-niquer sur la plage.

On monte toutes les affaires sur le bateau puis on part avec Tumi, Hickson et Vela. L’autre côté de l’île est très joli, bien verdoyant, et avec une belle côte et de petits îlots. On voit la pluie au loin…pas bon signe ça ! Une demi-heure plus tard, on arrive au fameux spot, il y a bien une bonne flopée de dauphins ! On se. Met à l’eau avec Quentin et Hickson. La visibilité est top ! On voit jusqu’au fond de l’eau, il doit bien y avoir une vingtaine de mètres. On voit les dauphins, c’est magique ! Ils ont un peu peur on dirait. Ils nagent dans tous les sens. Tumi fait des tours avec le bateau pour les ramener près de nous. On les voit tellement bien ! Comme Vela n’a encore jamais vu. Les dauphins sous l’eau je lui propose de prendre mon masque et mes palmes et de sauter ! C’est tellement fou d’habiter à côté d’ici et de ne jamais avoir fait cette expérience ! La première fois ne sera pas concluante, les dauphins partiront immédiatement. Par contre la seconde ils les verront ! Vela est contente et nous aussi ! On aura bien profité de l’endroit !

Manque de bol, le gros nuage noir que nous voyions au loin est maintenant au-dessus de nous. On va devoir changer les plans. On dit à Hickson que ce n’est pas grave, qu’on peut rentrer et que si sur la route on peut faire un peu de snorkeling qu’ils s’arrêtent. Finalement, la pluie s’arrêtera un peu et on ira faire un peu de snorkeling, on commençait à avoir froid mais une fois dans l’eau on se réchauffe rapidement car elle nous paraît super chaude. Hickson essayera de pêcher mais il n’attrapera rien. Le temps semble s’améliorer du coup Tumi se dirige vers la plage ; on va quand même faire un barbecue ! Ils nous disent d’aller faire du snorkeling pendant qu’ils préparent les affaires. Je ne resterai que dix minutes car j’ai froid et la visibilité est vraiment mauvaise. Je retrouve Vela et Tumi sur la plage ; Quentin continue de nager et Hickson essaye de nous trouver du poisson. Il se met à pleuvoir très fort ! Tumi a installé une bâche pour ne pas être trop mouillés. Il n’est pas content parce que les chasseurs sont venus ici et ont laissé leurs saletés. Ça pue le mort et il y a plein de bouteilles de gaz et d’eau vides et rouillées. C’est dommage d’avoir des gens qui ne respectent rien ! Surtout dans un endroit pareil ! Vela prépare l’endroit où on va faire le feu. Elle prend des morceaux de coraux qui garderont la chaleur et Tumi coupe des morceaux de bois secs. Quentin revient un peu après. On essaye d’allumer le feu mais il y a un peu de vent et ça éteint toutes les allumettes. On finira par y arriver. On part se promener sur la plage avec Quentin pendant que Hickson pêche. Une demi-heure plus tard on revient tous. Hickson a été très productif ! Il a ramené plein de poissons et même deux thons pour ce soir ! Il vide et écaille le poisson puis il en prépare un gros avec de la sauce soja et du citron sauvage. Vela met tout sur le feu et pendant que ça cuit, Tumi nous raconte plein d’histoires trop glauques sur la culture locale, la vie des gens avant (chasseurs de têtes, sacrifices humains etc…). Quand le poisson est cuit c’est un vrai festin ! On mange, on discute, on rigole !

Aussitôt le déjeuner terminé, on ramène tout au bateau et on rentre au lodge. La pluie se remet à tomber. C’est Hickson qui sera le capitaine sur le retour et c’est lui qui se fera bien fouetté par la pluie, tandis que nous autres serons emmitouflés sous des bâches en plastique. Le ciel est noir et le trajet nous paraît interminable ! Quand on arrive on est trempés ! On retourne vite fait au bungalow, on se prend une petite douche puis on se reposera tout le reste de l’après-midi. Le soir on aura de nouveau droit à un gros repas délicieux. Même si nous n’avons pas faim, on mangera autant que possible, Vella se donnant à chaque fois tellement de mal pour varier les plaisirs ! Après ça, dodo !

Aujourd’hui la journée sera assez tranquille. Après avoir bien manger pour le petit déjeuner, on part faire du snorkeling avec Tumi, sur un spot que nous n’avons pas encore testé. Il fait beau et la mer est calme. On nagera bien une heure et on verra pas mal de jolies choses dans l’eau. Vella nous attend avec encore un bon repas.

L’après-midi je ferai une grosse sieste, du moins, j’essayerai. Quentin est parti en expédition crocodiles avec Hickson et ça me fait un peu flipper de savoir qu’il peut revenir avec un bras ou une jambe en moins. Ils sont partis en marchant jusqu’au lac où nous étions allés en bateau. Presque trois heures plus tard il revient. Il a pu voir des oiseaux et deux crocodiles ! Un dans le lac et un dans la mer. Ils ont traversé la forêt primaire et une portion de forêt secondaire. Par chance la pluie ne les a pas trempés car ils étaient bien enfouis sous les arbres. Il se repose un peu puis on part se prendre un thé dans la grande salle et jouer au scrabble. Hickson vient discuter avec. Nous en attendant que Vella ait terminé le repas. Ça sent super bon ! Quand Hickson ramène les plats on hallucine, elle a fait du pain maison ! Hickson nous explique comment elle a fait (four traditionnel). On est impressionnés et on se dit qu’on devrait envoyer des lettres de réclamations à tous les lodges du Vanuatu et des îles Salomons qui nous ont fait bouffer des crackers le matin ! On mange encore sans faim et on se goinfre avant d’aller regarder un film et dormir.

Ce matin on va prendre le petit déjeuner avec un pincement au cœur ; c’est notre avant dernier super bon petit déjeuner ! Demain on s’en va prendre l’avion à Seghe, dans le Morovo Lagoon, où nous aurions dû séjourner quatre jours.

On aimerait bien aller nager avec les dauphins ce matin. On dit à Vella de venir avec nous et c’est sans hésitation qu’elle nous accompagne. On part tous les quatre avec Hickson et Vella, et une fois au ponton on apprend que Clément, un autre guide-ranger se joint à nous. La mer est calme dans le lagon mais c’est une toute autre histoire en pleine mer. Le bateau reprend son rôle de tape-cul. On est un peu secoués. Hickson va chercher les dauphins dans deux endroits mais sans succès. Il propose quand même de faire du snorkeling. Sur le premier spot, au niveau de la passe, seuls Quentin et Clément vont dans l’eau. La mer est trop agitée pour moi, je risque de rendre mon petit déjeuner dans mon masque… On retourne dans le lagon dix minutes plus tard et on restera bien deux heures dans l’eau ! Hickson ramènera Vella au lodge pour qu’elle puisse commencer à cuisiner. On verra plein de belles choses dans l’eau dont des tortues, des poissons super beaux mais sûrement très dangereux que nous avions vus pour la première fois à Gizo, et pour couronner le tout, une belle raie aigle à quelques mètres de nous ! On rentrera à la nage jusqu’au lodge puis après la douche on ira se goinfrer des bons petits plats de Vella. L’après-midi sera tranquille. On fera une sieste, on lira et on jouera au scrabble. Hickson viendra discuter avec nous et on lui demandera s’il veut bien nous accompagner pour une sortie nocturne à la recherche de grenouilles. Je ramène les tasses de thé dans la cuisine et je vois une pizza dans une casserole ! Vella a fait une pizza ! J’hallucine ! Hickson m’explique que c’est fait dans le four traditionnel, de la même façon qu’elle a cuit le pain ! On a une pizza (entre autres) pour le dîner ! Trop bien. Je l’amène à table et deux minutes plus tard Hickson et Vella nous apportent quatre plats différents ! On mange comme des gros ! On se dit que ça va vraiment nous manquer tous ces super bons repas ! On mange jusqu’à ce que nos ventres nous supplient d’arrêter. On dit à Hickson de venir nous chercher quand il a terminé de dîner, que nous ne sommes pas pressés. En l’attendant on essaye de tuer toutes les petites fourmis qui nous piquent dans le lit (surtout moi !)!

On retrouve Hickson et on s’enfonce dans la jungle. On entend les grenouilles. Il en trouvera deux dont une en forme de feuille avec les cornes mais pas la verte malheureusement. On marchera une bonne heure sans comprendre par où nous sommes passés ! La balade aura été moins intéressante que la dernière fois mais c’était quand même sympa. En partant il nous dit qu’il n’est pas certain de nous amener à Seghe demain car il aimerait rentrer pour voir son fils qui va recevoir son diplôme de fin de lycée. On aimerait bien qu’il soit là mais on comprend qu’il ait aussi envie d’être avec sa famille. On le remercie puis on lui donne rendez-vous demain matin au petit déjeuner !

Honiara

Le dernier jour est arrivé…on est bien tristes. On aurait préféré rester encore trois nuits ici plutôt que d’aller sur Honiara ! Mais bon, si on rate notre avion pour aller en Australie on aura quelques petits problèmes d’organisation…

Tumi nous a dit hier, petit déjeuner à 8h. Du coup le matin je me lève et je fais ma gym. Je suis fatiguée mais je n’arrivais plus à dormir. La nuit a été assez courte car on a eu droit à un énorme orage et plein de pluie pendant quelques heures ! Finalement ça s’est levé et le ciel s’est bien dégagé.

Quentin se lèvera une heure plus tard, il se motivera à faire quelques abdos-fessiers avec moi. Après une petite douche froide on va retrouver Vella dans la grande salle. Elle nous apporte notre petit déjeuner ; tout ce qu’on aime ! Elle a dû se lever aux aurores pour nous préparer des pancakes, des scones et des bananes frites ! Elle nous a dit que c’était notre dernier jour et que du coup il fallait marquer le coup ! On la remercie trop contents, et une fois de plus, on s’explose le ventre. Quentin mangera toutes les bananes ! Hickson vient nous retrouver tout content et il nous dit qu’il nous amènera à Seghe. On discute avec Tumi aussi. Je montre quelques photos que j’ai mises sur mon téléphone à Hickson ; j’espère que Jenno pourra leur en imprimer certaines où ils sont dessus.

Tumi nous donne le livre d’or à compléter. J’écris un mot gigantesque. Je leur dis que nous avons été plus que ravi de séjourner ici et que leur accueil, les repas et les activités ont dépassé nos attentes et que s’il y avait qu’un seul endroit à visiter aux îles Salomon ça serait sans hésitation aucune, Tetepare !

Après le petit déjeuner on part faire nos sacs rapidement ; la mer est calme du coup autant partir le plus tôt possible (nous n’avons pas envie de revivre ce que nous avons vécu en arrivant ici). Quand on amène nos affaires au ponton, Clément nous dit qu’il vient avec nous et Vella aussi ; par contre nous sommes tristes d’apprendre que Tumi est parti sans nous dire au revoir.

On charge le bateau puis on part en maillot de bain ! On espère nager avec des dauphins sur la route. La mer est assez calme, il fait super beau. Le trajet se passe super bien. On verra bien des dauphins sauter dans tous les sens mais une fois à l’eau ils seront trop rapides. Pas grave, ça nous aura permis de nous rafraîchir car il fait vraiment très chaud.

Presque deux heures plus tard on arrive dans le Morovo Lagoon. Je suis vraiment très contente que nous ayons changé nos plans ! L’eau est verte et trouble à cause de la déforestation ! Ce n’est pas spécialement joli, du moins la partie proche de Seghe. On arrive à l’aéroport ; une piste dans la brousse et des petites maisons à côté. On salue chaleureusement nos amis de Tetepare qui ont fait que notre séjour fût extraordinaire et on on les laisse repartir. On prend nos affaires et on se rend compte assez vite que l’aéroport n’est qu’une petite baraque. On se change et on s’installe comme des gitans puis je vais voir si on peut changer nos vols. Manque de bol il n’y en a qu’un et il est dans un peu moins de 6h… Je demande au type où est-ce qu’on pourrait aller attendre et manger. Il m’indique un endroit à dix minutes devant le lagon. Il est sympa, il nous propose de laisser nos gros sacs à l’aéroport. On part chercher notre lieu de glandouille. C’est dans un resort bien fleuri, avec plein de bungalows bleus. La fille que nous croisons nous indique un endroit pour acheter des boissons. Manque de bol ce ne sont que des sodas locaux sucrés. On en prendra deux, et un savon (rien à voir) naturel fait ici. Elle nous dit de la suivre vers le lagon. On rencontre la gérante qui nous dit que nous pouvons attendre en haut, sur la terrasse. Ils ont l’air d’être bien gentils ici. On lui demande si on peut déjeuner mais elle nous dit que c’est un peu tard. Elle reviendra dix minutes plus tard pour nous proposer quand même quelque chose de simple qu’on acceptera. On patientera en faisant deux parties de scrabble.  Les heures défilent, on essaye de s’occuper en attendant le vol.

Il y a pas mal de touristes. Cette fois on monte dans un tout petit avion à hélices piloté par deux jeunes femmes. Je prends une place tout devant à côté de la fenêtre. Le paysage sera super beau depuis le ciel. On verra très bien le lagon avec toutes ses îles. On aura droit à de beaux arc-en-ciel aussi. Le trajet sera rapide. Dès qu’on a récupéré nos sacs on prend un taxi pour aller chez Janet. Quand elle nous voit elle hurle mon prénom en disant qu’elle s’était inquiétée. Elle est toute excitée de nous voir ; on la soupçonne d’être un peu défoncée aussi… Elle nous demande ce qu’on a bien pu faire pendant trois semaines dans la « Western Province ». Elle nous fait bien rire. Quand elle nous laisse on s’installe, on mange et moi je m’écroulerai de fatigue.

Après avoir bien pris notre temps on decide d’aller faire des courses en ville et de déjeuner dans un des restaurants. Il fait trop chaud c’est affreux ! Deux minutes à peine après être sortis on transpire ! C’est bruyant et sale dehors.

On marche pendant une bonne demi-heure jusqu’à la rue principale. On fait du repérage dans une supérette pour savoir ce que l’on va acheter pour nos prochains repas puis on part dans un restaurant qui était fermé la dernière fois (puisque tout ferme à 15h !).

On traverse toute la grande rue. Il y a énormément de monde, c’est super bruyant, pollué, bref, trop chiant !

Quand on arrive au restaurant on voit où sont passés tous les touristes ! Il n’y a que des étrangers qui déjeunent ! On commande des gnocchis…super bon choix, c’est délicieux ! On prend notre temps puis on rentre en passant faire des courses. Le trajet de retour nous semblera interminable car il fait vraiment trop chaud et que le chemin monte ! Douche froide obligatoire dès notre arrivée à l’appartement !

On ne fera pas grand-chose de notre soirée. Je passerai des appels skype et Quentin cuisinera puis on ira se coucher.

Grosse journée à ne rien faire. On ne fera que manger, faire nos sacs, regarder des films et faire de l’internet.

Demain grand départ pour l’Australie avec arrêt sur Fiji !

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