Nous voilà enfin au Vanuatu!! J’avais tellement hâte de venir visiter ce pays qui a l’air extraordinaire!

On prend notre petit déjeuner, on ferme nos sacs et ce sont deux filles de la famille de notre hôte qui viennent nous chercher pour nous amener à l’aéroport. Elles sont vraiment super gentilles et nous parlent ! Cela nous fait très plaisir et du coup j’en profite pour leur demander pourquoi les gens portent des nattes autour de leur ventre. Elles m’expliquent que c’est pour montrer son respect envers une personne. Par exemple, il y a quelques jours leur premier ministre est décédé. Du coup les gens sont habillés en noir (plus ou moins longtemps selon leur relation avec le défunt) et ils accrochent une grande natte autour d’eux pour montrer aux gens qu’ils respectaient le premier ministre. Je suis super contente d’avoir enfin pu comprendre cela car tous les jours nous voyons des gens porter des nattes mais nous n’avions pas oser leur demander comme ils ne nous semblaient pas ouverts à la discussion. En arrivant à l’aéroport on les remercie et on se demande si nous n’aurions pas beaucoup plus aimé notre séjour à Tonga si nous avions eu la chance de rencontrer des personnes comme ces filles tout au long du voyage. En tout cas on part avec un peu de positif !

On fait le check-in, passe la douane puis on attend notre petit avion qui va s’arrêter sur Fiji. En survolant Fiji on se dit que ça a l’air vraiment bien sympa (moi je regrette de ne pas avoir choisi Fiji plutôt que Tonga mais l’appel des baleines était plus fort que tout). Il y a pas mal de montagnes, on ne voit presque pas la mer !

Quand on arrive dans le terminal, il fait vraiment une « chaleur de pute » (comme on l’a souvent entendu dans le marais à Paris…), on découvre une nouvelle façon de saluer : « Boula ! ». C’est le « bonjour » Fidjien. Les gens sont très agréables et souriants. Ça me remonte le moral ! On trainasse dans l’aéroport puis on va manger. Quentin a repéré le « burger king »… pour moi ça sera un plat indien. On dirait qu’il y a beaucoup d’indiens ici.

A 14h30 c’est le moment pour nous d’embarquer. On survole Fiji…c’est super beau vu du ciel ! Je pense que nous allons ajouter cette destination quand nous viendrons habiter sur Moorea (on croise les doigts pour que cela arrive !).

Le vol passera assez vite.

Des gens qui ont l’air important sortent de notre avion en premier. L’air est vraiment très chaud ici aussi. J’observe les gens, ils ont la peau ébène et les cheveux crépus pour la plupart. Ils sont beaux et souriants. Je suis tellement contente de pouvoir enfin visiter ce pays ! Il était sur ma liste depuis trop longtemps. Pour la petite histoire, le Vanuatu c’est dans le sud de l’océan Pacifique. Le pays fait partie de ce que l’on appelle la Mélanésie. Il a été colonisé par les britanniques et les français. Les gens parlent l’anglais et le français et cette mixité est aussi due au fait que les français et les anglais avaient quelques conflits d’intérêts et ont décidé en 1904 de créer une administration conjointe. Cela a donné le nom de « condominium des Nouvelles Hébrides » : colonie franco-britannique.

On va se renseigner sur nos futurs vols auprès d’Air Vanuatu, puis on part acheter une carte SIM locale et prendre des infos sur comment aller à notre hôtel. On ne sait jamais si on peut parler en français ou en anglais. Dans l’avions ça m’avait surprise que le pilote parle aussi en français ! On tente le français et en général ça marche bien. Les gens sont bien sympathiques. On décide de prendre le bus local car il est (vraiment) dix fois moins cher que le taxi. On va voir devant l’aéroport. La technique c’est comme partout où nous sommes allés jusqu’à présent : tu te mets au bord de la route et tu arrêtes le combi-van. Un monsieur nous prend tout content. Son va est tout petit et on galère à y rentrer nos affaires. Cela le fait bien rire.. Sur la route on voit les locaux, ils sont vraiment beaux je trouve (oui je suis en adoration déjà !). Il nous dépose à notre hôtel et s’arrête même devant la réception ! je vois mal les bus en France faire ça !

La dame de la réception parle français et on a l’air de la faire bien rire avec nos blagues. Elle nous montre notre chambre qui est immense.

On se repose un peu puis vers 20h on va manger dans un restaurant qu’elle nous a indiqué. On passe par une supérette voir ce qu’ils ont. Bon, ça ressemble à toutes les supérettes du Pacifique… rien de foufou. On va au restaurant. Il ne paye pas de mine. Il n’y a que des locaux et il est tenu par deux jeunes femmes souriantes. Elles nous expliquent ce qu’elles ont ; tout va être épicé ici je pense ! On tente le bœuf et le poulet épicés. La fille nous regarde en nous mettant le riz d’un air de dire « plus ? ». On va s’asseoir et bonne pioche, le repas sera très bon !

Après le repas on rentre se coucher, demain on prend l’avion pour l’île de Espiritu Santo où nous allons retrouver Isabelle, la dame qui nous a aidé à organiser notre séjour au Vanuatu.

Après avoir trainassé un peu dans notre hôtel nous prenons le bus pour l’aéroport. Il fait gris dehors et il commence à pleuvoir…on croise les doigts pour que ce ne soit pas comme ça tous les jours !

On arrivera à l’aéroport bien trop tôt. On n’a le droit qu’à 10kg de bagage en soute…on en a plus même si nous avions laissé pas mal de chose à l’hôtel. Du coup on essaye de vider nos sacs dans nos poches ! On ne ressemble à rien mais nos sacs font 10kg J

On attend puis on décide d’aller se prendre un café. L’avion devait décoller à 12h10…on embarquera vers 12h30.

Le vol sera court. Une fois dans l’aéroport de Santo on ne sait pas trop où attendre nos bagages. Ce n’est pas très clair. On arrive à les récupérer et là on retrouve notre chauffeur, Damas, qui nous attend. Il y a aussi une jeune touriste, Solène, qui monte avec nous. Je lui demande si elle aussi a fait appel à Isabelle et elle me dit que oui.

On va tous chez Isabelle qui habite à côté de là où Solène va loger. Elle sera dans une maison qu’elle partagera avec deux autres françaises, Maëlys et Eva. Le logement où nous devions aller n’avait plus de place du coup nous allons dormir dans un hôtel restaurant un bas de la rue. Isabelle nous dit qu’à notre retour de Torres nous pourrons aller dans la maison si jamais l’autre endroit est trop bruyant.

Nous sommes accueillis par Baila, un grand métis franco-sénégalais. Il est très sympa. Notre chambre donne en plein sur la salle de restaurant qui devait être le salon initial de l’appartement. On a de la chance, aujourd’hui le restaurant est fermé. La maison restaurant donne sur la mer ; il y a une épave de bateau juste devant. On discutera avec notre hôte et Isabelle un moment puis nous déciderons d’aller manger…il est 15h déjà.

On va tenter les deux restaurants mais tous les deux seront fermés. Du coup nous décidons de marcher jusqu’en ville…bon il n’y aura que 15 minutes de marche en tout. Isabelle nous a dit qu’à côté du marché on pouvait manger de la cuisine locale pas chère. Parfait. Quand on arrive au marché on croise les filles qui vont faire leurs courses. On discute un peu puis on les abandonne pour aller se remplir le ventre. On voit plusieurs petites maisonnettes alignées, toutes colorées. On se dit que ce sont les restaurants. On en prend un au hasard, je laisse Quentin choisir. Il y a un vieux monsieur assis à une table qui lit un vieux livre sur la géographie mondiale. Nous sommes accueillis par une maman et son bébé tout souriant. On s’installe, le papi nous regarde en souriant. On commande puis on discute un peu avec le papi. Il est très gentil. Le repas sera simple mais bon et copieux. Après le repas on va faire un tour au bord de la mer puis on rentrera car il n’y a pas grand-chose à faire.

Vers 18h on doit retrouver Isabelle et les filles dans un bar. Isabelle est grande et élancée, elle a 56 ans mais une pêche d’enfer. Elle fait un peu hippie roots sur les bords. L’endroit où nous sommes est très sombre, il n’y a pas de musique et pas de tables. Juste des bancs très longs. On les attend en s’endormant à moitié. Quand elle arrive Isabelle nous offre un verre de bienvenue. Comme le veut la tradition au Vanuatu, les gens sont accueillis avec un verre de Kava. Le Kava c’est la boisson locale faite à partir de la racine d’un poivrier, le « Piper methysticum ». Les racines sont broyées et pressées pour en extraire le jus. Il est apprécié pour ses effets euphorisants et relaxants, que l’on observe après plusieurs verres. Il est même devenu très « tendance » à l’étranger, dans les pays où la consommation d’alcool est très problématique.

Il était et est encore utilisé au cours de rituels (je vous conseille de lire cet article : https://journals.openedition.org/jso/6483  ). Elle se boit dans un endroit appelé le « Nakamal ». C’est un bar spécialisé. Il y en a plus de 300 au Vanuatu et tous ne servent pas le même Kava. La tradition veut qu’après avoir porté le toast dans leur langue, les personnes boivent le kava cul-sec et se rince la bouche puis recrachent l’eau. Les Nakamals sont des bars qui ouvrent le soir, où il n’y a pas beaucoup de lumière et pas de musique, afin que les effets se fassent ressentir mieux et plus vite. En d’autres termes rien ne vient perturber votre esprit.

Il était Considéré par les missionnaires comme la “boisson du diable”au XXème siècle. Il fut même interdit par les colonisateurs britanniques et français. Depuis l’indépendance du Vanuatu en 1980, le kava a été officiellement réhabilité en tant que symbole de l’attachement aux traditions, produit d’exportation lucratif et alternative inoffensive à l’alcool.

On boit le breuvage blanchâtre, on le crache et on se rince la bouche. Je sens les effets immédiatement…j’ai l’impression que l’air ne circule plus dans ma trachée ! Je flippe intérieurement mais en silence, tout le monde semble serein. On écoute Isabelle qui nous raconte la journée de demain ; nous partons faire toute la même excursion. Elle nous met aussi en garde avec le poisson. Il ne faut pas manger poisson sauf si nous sommes certains que c’est du poisson qui a été pêché en pleine mer. Le corail est infecté d’un parasite qui vous donnera ce qu’ils appellent dans le Pacifique, la « gratte ». Au mieux ça donnera des démangeaisons, au pire, en plus de ça, on aura des vomissements et des diarrhées. Tout cela sera accompagné d’une intolérance pendant une bonne année à tous les poissons et à l’alcool ! Et le mariage approchant, il est hors de question que je ne puisse pas me la coller en juillet 2020 !

A un moment je me manifeste parce que je flippe…ça vous étonné ? En fait le Kava a un petit effet anesthésiant…cool. On discutera bien deux heures puis on rentrera se coucher (il ne sera que 20h…)…la journée fut tellement intense ! 😀

Damas vient nous chercher ce matin à 8h pile. On remercie Baila pour son accueil et on lui dit à dans 10 jours car on reviendra squatter chez lui deux nuits.

On passe prendre les filles et on se met en route. Il y a une très bonne ambiance au sein du groupe. On discute, Damas nous raconte beaucoup de choses intéressantes sur son pays. Par exemple, beaucoup de pays étrangers comme la France et le Royaume-Uni les aident au niveau de la santé et de l’éducation, les américains ont construit leur route goudronnée. Les Japonais ont acheté des terres pour y élever leurs vaches, la race Kobe, celle qui coûte super cher au restaurant… La viande ici est considérée comme la meilleure du monde. Ils ont trois types de vaches (charolais, local et limousin). Parfois ils essayent de faire des mélanges avec des zébus. Pareil pour les cocotiers, ils ont des variétés de plusieurs pays qu’ils mélangent entre eux pour avoir des cocos plus juteuses et plus sucrées : polynésiens, vanuatais, brésiliens. Il y a aussi un truc assez fou, les Chinois ont racheté une île pour en faire un « resort » qui sera transformé en casino (les chinois font ça dans beaucoup de pays maintenant malheureusement). Ils ont aussi acheté une immense parcelle de terre sur laquelle ils ont créé la plus grande plantation de « nino » ; c’est une plate du pacifique qui a des vertus médicinales ; elle sert à diminuer la pression artérielle et le diabète, et apparemment elle pourrait guérir certains cancers. Juste en face de leur plantation ils sont entrain de construire l’usine qui servira à traiter le « nino ».

Notre premier arrêt se fera au « Jackie’s blue hole ». Quand vous lisez ça vous vous demandez de quoi je parle, ou pourquoi je dis que le trou de Jackie est bleu… je comprends… En fait un « blue hole » cf’est une source d’eau douce dans un grand trou dont la profondeur et la végétation environnante donnent sa superbe couleur à l’eau. C’est vraiment chouette. Quand nous arrivons nous sommes seuls. On se jette à l’eau. C’est magnifique ! On se marre bien avec les filles, on fait des vidéos avec ma gopro entrain de plonger et de perdre nos maillots !

Après ce superbe arrêt nous partons en direction des plages, toujours en compagnie de Damas qui répond à toutes nos questions.

On arrive à la plage de « Champagne beach » ; les américains avaient pour habitude de boire du champagne sur la plage d’où le nom. Sable blanc qui fait presque mal aux yeux avec le soleil, eau turquoise et bleu dont je ne saurais dire exactement le type ; en tout cas c’est vraiment beau ! La plage se trouve entourée par de la végétation verdoyante, c’est peut-être ça qui lui donne aussi sa couleur. C’est l’une des plus jolies plages que nous ayons vues. On se jette à l’eau, elle est ultra transparente ! On fera nage-bronzette pendant deux bonnes heures avant d’aller sur une autre plage pour déjeuner.

La plage n’est pas très loin et l’eau a plus de nuances de bleu. On mangera face à la mer.

Après ça on ira à notre destination finale de la journée, « Olry beach » où nous passerons la nuit. Là aussi c’est magnifique mais il y a du vent et la mer est agitée. Ça ne nous empêchera pas de piquer une tête ! Quand on arrive on découvre les bungalows qui font face à la mer. Le nôtre est le mieux situé ahah. Ils sont simples mais c’est parfait !

On va tous commander notre repas de ce soir. Quentin prendra du poisson qui normalement n’est pas toxique, et moi un plat traditionnel avec du beuf.

En attendant on va se baigner puis on va faire un tour au village. Les gens sont trop beaux c’est dingue ! Comme il commence à pleuvoir on rentre par la plage pour aller plus vite. Une petite fille magnifique nous aborde pour discuter. J’ai trop envie de la prendre en photo mais je n’oserai pas lui demander.

On rentre prendre une bonne douche froide et on ne fera pas grand-chose avant de trop manger ce soir !

Vers 17h30, quand la nuit commence à tomber, notre hôte vient tous nous chercher pour aller boire un verre de « kava ». On va dans le village et on arrive chez une personne qui est en train de le préparer. Il y a plein de roussettes qui volent vers la montagne « grosse chauves-souris). On regarde le monsieur préparer…ça ne donne pas très envie de boire après. C’est très sportif. Il a broyé la plante et il l’essore dans un torchon pour en récupérer le jus. Il fait cela plusieurs fois avant que ce ne soit prêt. Quand le « kava » est prêt, il allume une lanterne rouge devant son bar pour informer les gens que la « kava » est disponible chez lui. On prend chacun un verre (il nous sert le double de la veille). Notre hôte nous invite dehors pour que chacun dise un remerciement sur ce qu’il souhaite, puis après avoir trinquer on boit tous cul-sec (sauf Eva qui pense avoir jeté la moitié de son verre discrètement 😀 ). On retourne tous dans la pièce sombre et on s’installe sur les bancs où on discutera. Je ressens les effets immédiatement mais c’est moins puissant qu’hier ! Après un petit moment assis on retourne vers les bungalows car c’est l’heure du dîner. Une famille d’australiens qui a commandé trop de repas nous donne une assiette entière de ce que j’avais aussi commandé ! Les portions sont conséquentes. Quentin sera déçu par son poisson, trop sec, et moi je ne mangerai pas tout car je n’aime pas trop certaines racines mais Quentin se fera un plaisir de les manger !

On continue de discuter un peu avec les filles puis on leur dit au revoir avant d’aller se coucher. Ce fut une belle rencontre et nous avons passé une super journée en leur compagnie.

Le réveil est trop difficile ce matin. Ca sonne à 5h15… On a mal dormi, je me suis faite attaquée par des bestioles dont les piqûres faisaient vraiment mal !

On se prépare. Le ciel est couvert et il commence à pleuvoir mais le paysage reste quand même très beau ; on serait bien restés une journée de plus (surtout que les filles ont prévu de faire du cheval sur la plage, j’aurais pu y aller avec elles !).

Notre chauffeur de taxi, qui est aussi notre hôte, nous amène le petit déjeuner. Il y a de la pâte à tartiner au chocolat…on lui videra presque la moitié de son pot…

On part quelques minutes plus tard. On aura une heure de route. Quentin dormira tout le long. Sur la route on voit les gens qui vont au travail à pieds et les enfants en uniformes qui partent à l’école à pieds aussi. Certains se servent de grandes feuilles pour se protéger de la pluie.

Le trajet se fera sous la pluie ; on demande au chauffeur de nous déposer directement à l’aéroport car au final nous n’avons rien à faire sur Luganville et il pleut. On a plusieurs heures à tuer. On essayera de faire sécher nos vêtement humides et Quentin découvrira que dans son petit sac il y a deux gros cafards ! Beurk ! On décide d’aller se mettre dehors avec l’air frais et de commander un café et un thé. J’essaye de faire en sorte que mon sac ne pèse que 10 kg… s’ils pèsent mon petit sac je serai dans le caca car il fait bien plus de 5kg…

Je fais des vas et vient à la balance puis on décide de faire le check-in. Pour rigoler je demande si je peux me peser…je n’aurais pas du car j’ai gentiment pris de kilos sur Tonga… La fille nous demande de monter sur la balance avec nos sacs, on trouve ça très étrange. Par chance elle ne nous fera pas payer le surplus que j’avais dans mon bagage à main. On retourne au café. On attend et on voir la fille du guichet qui nous dit que nous embarquons ! L’embarquement est censé être dans trente minutes ! Du coup, nous qui étions les premier (on avait quand même 5h d’avance) serons les derniers à embarquer. On rigole quand on voit le petit avion devant nous puis on nous dit que notre avion est à gauche du petit et il est aussi petit ; je rigole un peu moins d’un coup. Une fois dans l’avion on voit que nous se serons que quinze à aller sur Gaua ! Le typer ferme la porte, port à l’ancienne, en la voyant je comprends vite que nous ne pouvons pas faire de dépressurisation dans ce genre d’avion…il y a des trous partout ! L’avion décolle, je flippe un peu puis au final le vol se passera plutôt bien. On atterrira sur une belle pelouse. Manque de chance, la météo est mauvaise.

On va chercher nos sacs au pied de l’avion. Un jeune homme arrive. On nous en avait parlé, il va passer dix jours avec nous car nous sommes tous passés par Isabelle et il a le même itinéraire. Il s’appelle Tom, il travaillait en Nouvelle-Zélande et se fait maintenant un petit road trip. Il est très sympa. On fait connaissance en attendant notre hôte Robert. Nous partons avec lui en pick-up quand il arrive. On découvre Gaua. C’est super joli, sauvage, authentique. C’est ce que nous étions venus chercher ! On voit les gens, simplement vêtu, toujours aussi souriants, et leurs maisons, en bambou tressé, simples. La végétation est verdoyante autour de nous, on se croirait dans la forêt.

On arrive au bungalow. C’est super joli. Les maisonnettes son en bambou tressé. Robert nous présente sa fille Linette. Lui parle français et elle l’anglais. Du coup on devra parler dans les deux langues. On nous accueille avec des fruits, un jus et un joli collier. On discute avec eux puis on fera connaissance avec Tom. Il pleut des cordes dehors du coup nous décidons de jouer au scrabble et Tom nous apprend un super jeu, le Kamoul, qui deviendra notre jeu favori ici ! Quand il y a un semblant d’éclairci on va se promener dans le village. C’est très joli. Les gens nous saluent avec leurs mains et de grands sourires.

Un peu plus tard Robert nous dit que son ami va venir pour nous parler d’une randonnée à faire ici. Pas de soucis. Victor arrive avec son fils Ricky. Ils sont très gentils. On a du mal à comprendre ce que dit Victor au début. Il nous parle de faire deux jours de randonnée pour aller voir une cascade puis monter sur le volcan actif. On est okay pour faire ça, du coup demain il viendra nous chercher.

Avant le dîner Linette nous propose d’aller boire du Kava. On fait toutes les maisons dans le village mais personne n’en a ! Un monsieur est en train d’en préparer du coup on ira en prendre plus tard. En attendant on rentre et on discute avec Linette. On lui pose plein de questions sur la vie des gens ici. Elle nous répond ouvertement. Elle nous dit que son mari est en Australie en ce moment car ils ont du mal à trouver les sous pour payer les frais de scolarité de leurs trois enfants et ils veulent que tous aillent à l’école. Dans certaines familles ce n’est pas possible malheureusement et ils doivent choisir un de leurs enfants qui sera le seul scolarisé. Leur vie est simple mais pas évidente je trouve. Au Vanuatu il y a une musique qui ne se fait seulement ici. Les femmes font de la musique avec de l’eau ! Linette et les autres femmes du village vont nous faire une démonstration dimanche. J’ai vraiment trop hâte. Nous sommes des privilégiés. Elle nous explique qu’elles se transmettent cette passion de génération en génération. Qu’elles peuvent jouer plein de choses, qu’elles aiment aussi créer des musiques. C’est extraordinaire !

Après avoir bien discuter on retourne chercher le Kava. Il fait nuit. On se ramène une trop grosse bassine. On en boit tous ensemble pendant un moment, il y en a beaucoup trop ! Puis après cette dégustation nous passons à table et Linette rentre chez elle. Robert nous a préparé du boeuf. On mange bien puis on va se coucher.

Victor vient nous chercher vers 8h et nous partons avec lui dans la brousse. On passe par sa maison saluer sa femme Florence qui nous fera la cuisine.

Il fait beau, nous sommes optimistes.

On s’enfonce dans la forêt humide et là on commence à suer ! Il fait trop chaud et humide. C’est vraiment super beau. Il y a toutes sortes de plantes et d’arbres. On entend des oiseaux mais nous ne les verrons pas. A certains moments Victor nous explique certaines plantes. Il nous fera goûter les noix locales qui sont super bonnes. Elles sont parfumées. On s’enfonce de plus en plus, on perd la notion du temps. A un moment la pluie nous tombera dessus assez fort. On finira bien mouillés. On prendra de l’eau douce dans une source. Trois heures de marche plus tard, nous arrivons au campement. Il y a de petits bungalows mais ils sont plus simples encore que là où nous logeons. Il y a un espace pour dîner et se reposer. Face à nous, le lac volcanique. Nous sommes dans la caldera d’un volcan actif. Aujourd’hui comme il n’y a pas de soleil nous irons continuer la route jusqu’à la cascade et demain nous devrions grimper en haut du volcan pour voir le cratère.

Des gens arrivent. Une famille que nous avions vu dans l’avion mais nous ne discuterons pas avec eux, et deux hommes avec deux autres guides. Un des deux est vieux et montre son mécontentement… J’entends son accent mais j’ai un doute, il me semble qu’il est allemand. Celui qui est avec lui est plus discret mais a l’air bien renfermé. On les observe. On écoute le vieux qui râle. On rigole car on dit à Tom qu’il aurait pu tomber sur eux au lieu de nous deux ! On discute avec leur guide, John, lui aussi très gentil. Il a l’air un peu dépassé à cause de celui qui râle. Je me mets à discuter avec son copain qui a une tête d’asiatique. C’est un suisse ! Il est en voyage pendant 9 mois et pense nous vendre du rêve ; mais au final c’est nous qui lui vendrons du rêve ! Quand on passe à table pour le déjeuner il nous dit qu’en fait ils ne se connaissent pas et qu’ils sont dans un groupe de voyage. Leur truc s’est mal goupillé blabla, on s’en fou. On rigole parce que le suisse a l’air vraiment dégoûté de se taper l’allemand pendant trois semaines. L’allemand fait que râler. Je lui dis qu’il peut partir s’il veut, que la famille qui est là aussi va partir dans l’après-midi. Il veut rester ; je pense qu’il a peur d’être seul. Le temps est trop mauvais pour aller sur le volcan du coup ils hésitaient à rester.

Après le repas, Victor nous dit que nous partons tous les trois avec lui et son fils vers la cascade. Le temps est bof mais on va tenter. Pour aller à la cascade il faut prendre une petite embarcation… On voit la pirogue on rigole en disant qu’on espère qu’elle n’a pas de trous…Victor et ses fils rigolent parce qu’elle en a des trous et que c’est moi qui vais être en charge de vider l’eau !

On monte dans la barque, les garçons rameront et moi, avec une petite bassine j’enlève l’eau du bateau pour éviter qu’on coule. On rigole bien même si on galère car il y a du vent et des vagues.

On amarre la barque puis on s’enfonce de nouveau dans la brousse. Il y a des points de vue sur l’océan mais manque de chance, nous sommes désormais dans un nuage. On continue et là Victor tape sur un arbre avec sa machette et pousse des cris. Il essaye d’être en communion avec mère nature. Quand on arrive à la cascade il repousse des cris et par chance, on peut la voir ! elle est très belle, en plus avec la brume ça lui donne un côté mystique. On profitera de la vue un moment avant de rebrousser chemin et de reprendre la barque.

On retourne au camp et comme je n’ai pas du tout envie de parler avec l’allemand pas sympa je décide d’aller discuter avec John et Jimmy sous l’arbre. Ils ont fait un feu du coup il fait bon. Ils nous racontent plein de choses sur eux et sur la vie ici. Quentin vient un peu après. On discute tous, c’est sympa puis l’heure du dîner arrive…beaucoup trop tôt ! Il est 18h30 ! On dîne. Le Suisse balance un pique sur l’allemand qui ne capte rien et nous ça nous fait rire. Il a vraiment les boules d’être avec lui pendant trois semaines ! Tout le monde va se coucher vers 19h mais pour nous c’est beaucoup trop tôt. Du coup on jouera aux cartes avant d’aller se mettre dans nos lits humides…bleurgh….

On pensait que nous avions rendez-vous à 7h30 pour le petit déjeuner mais Victor vient nous réveiller à 7h ! On se dépêche de s’habiller et là je remarque que ma gourde est percée ! Un rat me l’a bouffée ! Je suis dégoûtée car elle est neuve et que ça coûte super cher ! Mais bon, je ne peux rien y faire donc je fais avec. Je n’ai pas bien dormi, je me suis fait piquée par des insectes, sûrement des fourmis électriques comme ils appellent ça ici.

On prend le petit déjeuner qui est vraiment nulle pour le coup. Crackers avec beurre de cacahouète, et que du café.

Après ça je retourne dans la tente et je vois un papier de barre de céréales. J’inspecte le sac de Quentin et en fait voilà pourquoi nous avions un visiteur pendant la nuit ! Quentin a oublié qu’il avait deux barres de céréales dans son sac ! Argh !!! c’est trop couillon ! En plus ce rat débile lui a défoncé son nouveau sac étanche !

Le temps est super couvert et il pleut par intermittence.

On laisse l’allemand et le suisse partit vers le volcan ; leur guide John a les boules car il ne voulait pas y aller… il faut dire que c’est un peu bouché ! Nous décidons de ne même pas le tenter. Pour aller au volcan il faut traverser le lac puis faire une rando. En voyant le ciel ça sera sous la pluie et la boue. Le suisse a les boules car l’allemand est vraiment un gros con, et a décidé de ne pas aider sur le bateau !

On croise les doigts pour que l’allemand tombe dans l’eau pour être puni de sa méchanceté.

Nous on jouera aux cartes et au scrabble pendant des heures. Quentin ira même se baigner dans le lac ! On déjeunera puis quand les autres reviendront après avoir bien galéré, on partira.

On fera le chemin presque inverse d’hier. On se rendra compte qu’en fait nous avions fait quelques belles montées. La route sera plus facile et on aura un temps sec cette fois ! Sur la route on demande à Victor de nous retrouver des noix. Il fabrique une lance pour arracher les noix à l’arbre avec un morceau de bambou qu’il a été arracher. Il nous a bien vendu du rêve là ! On prend nos petites noix pour le goûter. On aura aussi droit à de la noix de coco, de la pastèque et une papaye. Victor nous montera comment planter et récolter le Kava.

Quand on retourne au village il nous dit de revenir chez lui vers 18h30 pour déguster le kava qu’il a récolté cet après-midi.

Quand on rentre on croise Linette qui est contente de nous voir. On discute un peu puis on fonce à la douche et on en profite pour faire une grosse lessive.

On glandera un peu puis Linette viendra discuter avec nous pendant que sa maman commencera le repas. Elle est vraiment adorable. On les laissera le temps d’aller prendre le kava chez Viictor.

Il nous attend avec son fils avec lequel nous n’avions pas eu le temps de discuter. Il nous apprend plein de choses sur l’exportation du kava à l’étranger et que là ils sont dans un super plan business avec des étrangers et que cela leur rapporte énormément d’argent. On discute tous ensemble pendant que Victor termine la préparation du kava de manière traditionnelle. Il broie le kava avec une pierre et non pas une machine. Il utilise de la coco pour essorer et servir le kava. Ca ne nous donne toujours pas envie mais nous n’échapperons pas à trois gros verres. On ressentira beaucoup plus d’effets avec celui-là ! Tom et moi aurons l’impression d’être bien défoncés. Quentin n’aura pas cette sensation. On discute encore puis on les laisse car on nous attend pour le dîner. On leur donne rendez-vous demain à l’église.

Quand on arrive personne n’est là, puis Robert arrive pour nous servir le repas. Il n’est pas très bavard. On dîne avec cette horrible impression d’être sur une autre planète. A la fin du repas Linette arrive pour discuter. Quand elle part, comme il est encore tôt on jouera aux cartes avant d’aller se coucher.

Ce matin nous décidons d’aller à l’église voir si les gens chantent en bichlamar. On a réussi à motiver Tom en lui disant que ça pouvait être super joli.

Linette nous avait dit la veille que la messe serait à 8h. Rober vient nous réveiller à 7h en nous disant que ça a déjà commencé ! Linette arrive et nous dit de prendre notre temps. Finalement ça ne sera pas du tout ce que nous pensions. Les chants seront en anglais et il n’y aura pas de musiciens. On s’ennuie un peu ; on regarde la pluie qui tombe à l’extérieur. Il faisait super beau avant d’aller à l’église du coup on espère que ça va vite changer !

Après la messe, un peu de glande et quelques parties de cartes, Linette vient nous chercher pour aller voir le spectacle de Water music. Les femmes du village savent produire des sons avec l’eau. C’est un savoir et une passion qu’elles se transmettent de génération en génération. Il n’y a cela que sur Gaua. Elles ont fait quelques représentations à l’étranger pour faire découvrir leur musique au monde. On se sent vraiment chanceux et privilégiés.

On se dirige vers une très belle plage de sable rouge et noir. Les couleurs sont vraiment belles. Le sable donne une magnifique couleur à la mer.

Linette nous dit qu’après qu’elle et ses amies se soient changées à côté elle viendrait nous chercher pour le début du show. Elles nous mettent un collier de fleurs et chacune à leur tour viennent nous saluer.

Après cela, elle se dirigent dans l’eau, forment une ligne puis Linette nous dira avant chaque musique ce dont il s’agit. C’est impressionnant ! C’est très beau parce qu’elles portent un costume traditionnel fait à partir d’écorce d’arbre et de fleurs. Elles ont toutes une couronne tressée avec des fleurs colorées. On profite du spectacle, on en prend plein. Les yeux et les oreilles. Elles ont l’air de beaucoup s’amuser aussi. Des enfants essayent de les imiter en même temps et sont tous très joyeux. Il fait super beau en plus, c’est vraiment agréable !

Après le spectacle nous faisons des photos de groupe puis elles se changent. On les remercie puis on va chercher nos affaires pour aller nager.

Quand on revient, il y a plein d’enfants qui jouent dans l’eau. J’en profite pour faire des photos pendant que les garçons font du snorkeling.

On restera un moment avant d’aller déjeuner. Après le déjeuner on prendra le temps de se reposer et de faire chacun des trucs dans son coin avant de retourner bronzer et jouer aux cartes sur la plage.

En fin de journée on continuera à jouer puis Robert nous servira son plat de bœuf beaucoup trop cuit et trop gras à 18h30 ! Pour tuer le temps on jouera jusqu’à 21h avant d’aller se coucher.

Aujourd’hui nous quittons Gaua pour Torres. Robert nous dit que la voiture viendra nous chercher vers 8h30 ce matin. Après le petit déjeuner on ne voit pas la voiture arriver…Robert stresse un peu… l’horloge tourne puis la pluie commence à bien tomber. Il nous dit que nous allons commencer la route à pieds, au cas où, pour ne pas rater l’avion ! On se prépare et on commence à marcher sous la pluie. Par chance la voiture arrive. Il n’y a qu’une voiture de disponible sur toute l’île en ce moment. Le chauffeur nous dépose et nous arrivons au mini-aéroport de Gaua où pas mal de gens attendent. On retrouve l’allemand et le Suisse.

On pèse nos bagages et on nous pèse aussi. On va retrouver Robert dehors. Quelques minutes plus tard l’avion arrive. Un des gars qui travaillent à l’aéroport vient nous voir en nous disant qu’il y a un problème et que nous ne pouvons pas partir ! Il nous dit d’aller parler avec le pilote… okay, on y va. Le pilote ouvre la porte de l’avion et nous dit qu’ils n’ont pas assez d’essence pour nous déposer tous les trois sur Torres. Il nous dit que nous pouvons y aller mais sans bagages ! Nous n’avons le droit qu’à 1,9kilos de bagage pour nous trois… c’est gênant ça… du coup notre autre solution serait de rester sur Gaua jusqu’à jeudi puis de rentrer sur Santo car il n’y a pas d’autre vol pour Torres avant lundi. Bon… on récupère nos affaires puis on va tout raconter à Robert. On voit l’allemand et le Suisse qui eux devaient aller sur Santo pour prendre un avion demain. L’allemand n’est vraiment pas content (pour changer) et râle. Du coup on ne fait pas attention et on explique la situation à Robert qui attendait pour voir si des touristes arrivaient sans réservation… au final nous serons ces touristes ! L’avion part et un de gars me dit qu’Air Vanuatu prendra en charge le logement. Robert nous conseille d’attendre et de tout bien régler pour être certains d’avoir une place jeudi. Il nous laisse pour aller à la banque et nous dit de le retrouver là-bas. Les heures passent. On lit, on mange des cacahuètes, on se détend, on observe l’allemand s’énerver dans tous les sens et harceler un des gars qui essayent d’arranger les choses. Au bout d’un moment on vient nous chercher pour nous dire que finalement on pourrait partir de Gaua. L’avion va revenir nous chercher (c’est beaucoup plus économique et moins risqué pour la compagnie) mais que nous devrons aller sur Santo. Okay, ça nous va ! Quentin fonce chercher Robert pour qu’on lui dise au revoir puis quand l’avion est là on s’en va sur Santo. Le vol sera de moins d’une heure. En arrivant on prend un taxi, j’appelle Isabelle, on dépose nos affaires à côté de chez elle puis on va manger. Il pleut des cordes sur Santo. On choisit un restaurant un peu chicos  (pas très cher finalement) pour déjeuner car nous n’avons plus beaucoup d’option. Le repas est très bon. On va voir Air Vanuatu pour essayer d’avoir des remboursements. J’essaye de raconter à la fille que nous avons besoin d’un logement etc. La fille nous dit qu’Air Vanuatu va nous payer la nuit d’hôtel mais que comme il est tard ils nous appelleront demain matin à l’hôtel. Le chauffeur qui doit nous amener arrive cinq minutes plus tard pour nous amener dans un hôtel qu’on ne connait pas. Quand il dit le nom, Tom a un déclic et dit que c’est un super hôtel ! Du coup on fonce ! On va récupérer nos affaires avec le chauffeur qui nous déposera dans l’hôtel chic juste après. On arrive à l’hôtel, on est super contents. La fille de la réception nous donne nos clés et nous indique nos chambres qui seront de super bungalows ! On aura les meilleurs de l’hôtel ! On pose nos affaires puis on fonce à la piscine qui donne sur la mer. On commande des boissons qu’on pourra boire dans la piscine ! On discutera dans la piscine pendant deux bonnes heures avant d’aller se doucher avec de l’eau chaude ! Comme il est trop tard pour aller boire du kava (la cuisine ferme à 20h30 !) nous décidons de dîner. La serveuse nous dit que nous avons le droit à un repas d’une valeur de 2000 vts… je ne prendrai que des desserts et les mecs des petits plats avec des cocktails ! Le repas ne sera pas excellent finalement, sauf mes pancakes ! Tom ira chercher son jeu et on jouera un peu avant d’aller se coucher.

Après avoir bien pris notre temps pour le petit déjeuner et d’avoir fait un petit plouf dans la piscine de l’hôtel, je décide d’aller voir ce qu’il se passe avec Air Vanuatu. Ils devaient nous appeler mais personne ne nous a encore appelé. Je vais voir la dame de la réception qui est complètement à l’ouest et ne sait rien sur l’histoire. Elle appelle le bureau en ville qui nous dit d’aller les voir. Du coup je préviens les garçons, on range nos affaires, on met tout dans le bungalow de Tom car le nôtre doit être vidé et on prend un taxi.

On arrive au bureau, la nana lève les yeux en nous voyant. Elle sait qu’elle va galérer. Visiblement Air Vanuatu nous a zappé et ils ne sont pas disposés à nous payer une autre nuit. Les gens du bureau en ville ne sont pas très agréables et nous disent que tous les frais doivent être réclamés à Port Villa… on verra ça plus tard. On s’était imaginé plein de scénarios pour aller sur Torres mais aucun ne trouvera être la proposition de la dame. Tom partira jeudi sur Port Villa et Quentin et moi irons sur Torres une journée et demi ce weekend.

On décide d’aller voir Isabelle pour lui dire nos prochains plans et pour qu’elle puis nous organiser des logements et des taxis puis on décide d’aller manger sur le port avant de retourner glander à l’hôtel. La fille de la réception est super gentille et nous laisse utiliser le bungalow de Tom toute la journée. On a de la chance, internet fonctionne bien, il fait super beau et nous sommes seuls dans la piscine.

Après cette grosse journée détente on décide d’aller au Kava bar. Je serai complètement défoncée. Quentin lui ne ressentira pas grand-chose. On ira manger au restaurant Thaïlandais qui nous mettra dehors vers 20h puis on rentrera faire des parties de cartes avant de faire un gros dodo.

Le taxi vient nous chercher vers 8h pour nous amener au resort Turtle Bay sur la côte est. Une bonne demi-heure plus tard nous découvrons l’hôtel où de riches australiens et néo-zélandais séjournent. C’et très joli et il y a une très belle vue sur des îlots et la mer turquoise. Les garçons prennent un café puis on part en kayak direction un super blue hole. On mettra super longtemps avant d’y arriver ! On en aura trop marre. Le paysage sera très beau par contre. On naviguera dans la mer avant de faire une grosse partie dans la rivière. L’eau est limpide et a de magnifiques couleurs. On a l’impression de faire du kayak dans la jungle. Les arbres au bord de la rive ont leurs racines à découvert et ils sont majestueux. On entendra plein d’oiseaux.

Une bonne heure plus tard on arrive enfin. C’est vraiment trop génial ! Tom est ultra excité à l’idée de voir la liane sur l’arbre pour faire des sauts dans l’eau. On passera deux heures sur place à nager dans cette eau magnifique, à sauter et à faire des vidéos.

Le retour au resort nous paraîtra plus court mais on aura trop mal aux épaules et aux bras (on a redécouvert des muscles).

On décide de déjeuner au resort. On aura un peu fait les foufous, le repas nous coûtera le prix d’une nuit chez Jocelyne !

Le capitaine de la petite embarcation vient nous chercher pour nous amener sur Dany Island. C’est une île privée avec un super spot de snorkeling. Le trajet sera court. Nous sommes accueillis par la propriétaire qui nous demande de le payer et qui nous explique deux trois trucs. Le sable est très fin et doré ; dommage qu’il y ait des coraux partout ! On trouvera un spot dégagé pour y mettre nos serviettes. Les garçons iront snorkeler et moi je barboterai dans l’eau car pas envie de de mettre ma tête dans l’eau. J’aurais peut-être dû finalement car c’est l’un des plus beaux sports de snorkeling du pays…

On repartira en fin de journée vers Luganville. On demande au chauffeur de nous déposer à la boucherie car ce soir on voudrait se cuisiner un bon morceau de viande pour accompagner la super bouteille de Saint-Emilion que Tom a ramené de la cave de son grand-père en France. Après ce super repas on enchainera les parties de « kamoul » puis on dira au revoir à Tom qui s’en va tôt demain matin. On sera un peu tristes (oui on est triste mais ne t’enflamme pas hein) car on s’était habitués à l’avoir avec nous ce jeune homme plein de répartie ! On se donne rendez-vous sur Paris puis on va se coucher.

Ce matin j’ai vraiment, mais vraiment pas envie de me lever, et encore moins pour aller faire de la randonnée dans la boue ! J’ai trop mal partout à cause du kayak ! Le pick-up vient nous chercher à l’heure. On sera 6 en tout, deux français d’Australie et deux anglais en tour du monde. On va jusqu’au bureau de la Millénium cave en ville où le fils du chef du village d’où commencera la balade nous explique le programme de la journée et nous dit que les sous que nous donnons servent à financer la scolarité des enfants du village. Quand je vois ce qui nous attend j’ai qu’une envie, c’est de retourner me coucher !

On sympathise avec les personnes de notre groupe puis on part en pick-up. On fera presque une heure de 4×4 sur une route défoncée. Quand on arrivera au village on nous réexpliquera le programme puis on laissera des affaires sèches pour notre retour.

Quentin et moi n’ayant pas de baskets nous partirons en chaussures de rivière. Le sentier est très boueux. Tellement que l’on glisse dans nos chaussures. J’en ai trop marre, je rale puis je décide de faire la randonnée à pieds ! C’est tout aussi casse-gueule mais au moins je n’ai pas mail aux pieds ! La forêt est très jolie mais j’ai vraiment du mal à apprécier car je me sens très faible. On devra descendre des échelles en bois pas très stables, marcher sur des rondins de bois à moitié dans ma boue etc. Moins de deux heures plus tard on arrive enfin à l’entrée de la grotte. Quentin et moi serons les derniers avec notre guide Charlie qui est super sympa et qui fait vraiment attention à notre sécurité. Il nous donne des lampes torches et on commence à s’enfoncer dans la grotte. C’est magnifique ! C’est immense. Une fois dedans je me dis que ça valait bien le coup quand même ! On marche doucement dans l’eau. Parfois elle nous arrive plus haut que les genoux. On observe les parois. Il y a plein de chauves-souris et plein de nids d’hirondelles. On se dit qu’on pourrait se faire un fric montre avec ça ! On marche doucement, on prend notre temps. A la sortie on retrouve les autres qui ont traversé super vite sans apprécier. On est contents d’avoir eu Charlie avec nous pour nous expliquer certaines choses. Il nous a dit que les gens du village mangeaient les chauve-souris dans des bouillons…miam. On a pu aussi éteindre nos lampes et voir à quelle point la grotte était sombre.

La sortie de la grotte est magnifique aussi. On est en plein milieu d’une forêt humide. C’est vert, les arbres sont majestueux. On déjeune puis on remet nos gilets de sauvetage pour commencer la partie canyoning. J’ai toujours rêvé de faire du canyoning mais maintenant que c’est le moment je flippe !

On se jette dans la rivière qui est super froide. On se laisse emporter par le courant. Après ça on devra grimper sur des rochers. Le paysage est magnifique ! La dernière partie sera de nager pendant 45 minutes. On se jettera dans l’eau et on observera le paysage autour de nous, c’est splendide ! On est vraiment trop contents !

La toute dernière partie sera de retourner au village. Il y aura une bonne montée sur des rochers et je manquerais de me casser les deux tibias en glissant sur une échelle de m****. Je vais avoir deux gros bleus sur chaque jambe ça va être beau ! J’en peux plus. On se change puis après que Quentin ait terminé son café on repartira pour 20min de marche dans la boue pour retrouver notre chauffeur. La route de retour sera toute aussi pourrie.

En arrivant chez Jocelyne je me douche puis je sors acheter des gâteaux et des tongues…j’ai perdu mes super tongues à deux euros que j’ai acheté sur Tonga ; ils revendaient les mêmes à la supérette ici !

On se cale chacun sur un fauteuil. Quentin lira et moi je regarderai un film en mangeant mes gâteaux et en buvant mon coca. Je suis ultra crevée. Quentin fera le repas mais je n’arriverai pas à manger grand-chose, je crois que je suis malade… du coup j’irai me coucher et je le laisserai se goinfrer et lire.

J’ai super mal dormi ; courbatures, mal de gorge, trop chaud, trop froid…je suis bien malade !

Je vais chercher du pain pour le petit déjeuner pendant que Quentin dort. A mon retour il a déjà préparé le café et le thé. On déjeunera mais j’aurais du mal à rester assise. Il pleut des cordes aujourd’hui du coup le programme sera de ne rien faire ce matin !

Après que Quentin ait déjeuné (je n’ai rien pu manger), nous décidons d’aller dans un resort, sur les conseils de Zaza, pour chopper du wifi et profiter de la vue avec piscine. L’hôtel ne se trouve qu’à quinze minutes à pieds. Ce n’est pas loin mais ça me paraît être une éternité tellement je suis épuisée et courbaturée. On arrive et on est accueillis par une jeune femme qui prend notre commande boisson et nous laisse nous installer. On passera toute l’après-midi là-bas et on rentrera au coucher de soleil. Je m’endormirais sur le fauteuil pendant que Quentin préparera à manger. J’essayerai de manger un peu avant d’aller sombrer dans le lit.

Après une nuit sympathique à transpirer et inonder le lit, je me lève et je vais chercher du pain pendant que Quentin dort encore. Je me sens mieux qu’hier mais j’ai tellement chaud que j’ai l’impression d’avoir la ménopause…qu’est-ce-que ce sera quand je l’aurai !

Quand je reviens Quentin s’est levé et a préparé le café. On se goinfre de pain et de pâte à tartiner (on a dégommé le pot en moins de 4 jours…la confiture dure plusieurs semaines bizarrement). Zaza vient nous chercher pour prendre le taxi, on lui laisse nos gros sacs (on part légers mais mon petit sac fait quand même dix kilos). On est contents, c’est Damas qui vient nous chercher. Il est tellement gentil et souriant, ça fait plaisir de le voir de si bonne heure ! Le trajet sera court. On le remercie puis on va faire notre check-in. On nous demande encore de monter sur la balance, j’en profite pour me peser sans mon sac (ça fait bien marrer un petit vieux)  J’ai maigri c’est cool ! On attend dans la salle puis on embarque. Il n’y a pas beaucoup de touristes. Notre avion doit faire une escale à Motalava mais nous ferons une escale sur une autre île pour remettre de l’essence. Les autres touristes descendront là bizarrement ; du coup nous ne serons que les deux seuls touristes à aller sur Torres ! Depuis l’avion on voit toutes les îles c’est super beau ! Quand on arrive sur Motalava on en profite pour s’asseoir derrière les pilotes. On se dit qu’on aura une meilleure vue. Je prends une photo et là un des pilotes me propose de faire un selfie ! Trop drôle ! Le vol vers Torres sera super beau aussi. On atterrira encore sur une belle pelouse verte.

A notre arrivée un monsieur nous dit que nous devons faire notre test pour la malaria…okay…bizarre…il sort sont kit et nous pique les doigts. J’ai presque eu envie de m’évanouir mais j’ai été forte cette fois !

On retrouve notre hôte, une petite mamie à la peau bien sombre et aux cheveux blancs. Elle est accompagnée d’une jolie petite fille. Je ne pense pas qu’ils aient vu le message leur disant que nous venions. Ils n’ont pas du tout de réseau sur leur île. Quand elle a récupéré son colis on va au resort. C’est marrant, il n’y a qu’un seul chemin, que tout le monde emprunte, qui traverse la brousse, et qui débouche immédiatement sur les bungalows ; pas de risques de se perdre !

C’est super joli, la mer est très belle, c’est bien aménagé ; on va être bien ! Il y a d’autres personnes qui ont l’air de rester ici. Le mari de la dame (je crois qu’elle s’appelle Elsie et lui Whitley) nous accueille avec un grand sourire. Il a l’air super gentil. Il nous montre la salle commune où il a des livres et où nous prendrons nos repas. C’est très joli et coloré. C’est bien agréable. On discute un peu. Il nous dit que sa femme va préparer les bungalows après le déjeuner (donc oui, ils ne savaient pas que nous venions). On va s’asseoir sur un hamac en attendant. Quand c’est le moment de déjeuner on rencontre les autres personnes qui serons avec nous. Il y a un homme et une femme qui viennent présenter le nouveau programme scolaire aux professeurs de l’île, et Jonathan, le médecin recruté pour les deux prochaines années et qui vient des îles Salomon ! Il tombe à pic lui ! On discute tous ensemble, tout le monde est super gentil. Pour le repas on nous apporte du poisson ! Argh, tout sauf ça ! J’ai tellement peur de chopper la « gratte » ! Il nous dit que c’est du poisson perroquet…bon…on mange et on croise les doigts ! C’est super bon en plus ! Il y a en accompagnement de « laplap ». Une sorte de pudding fait avec du lait de coco. Ce n’est pas mauvais mais le pudding de belle maman est dix mille fois meilleur ! (D’ailleurs…si tu lis ce passage…sache qu’à notre retour ça ferait vraiment, mais vraiment trop plaisir 😀 ). L’homme et la femme quitte la table et on discute avec Jonathan qui nous explique qu’il est là depuis deux semaines et qu’il pète un câble ! Il s’ennuie à mourir ici ! Il n’y a pas de réseau donc il ne peut pas contacter sa famille ! Il n’y a rien à faire et il ne voit presque personne à soigner. Comme il nous fait de la peine on va le prendre avec nous tout le weekend, il remplacera Tom qui devait être là avec nous ! On décide d’aller à la plage. On nous a parlé d’une superbe plage pas loin. On dit à Whitley que nous ne partirons pas de Torres avant d’avoir mangé du homard et du « coconut crab » et que ce soir on ira le chasser !

Pour aller à la plage c’est simple, il faut aller tout droit derrière les bungalows, traverser la piste d’atterrissage (chose inimaginable en France), traverser la brousse et là, cinq minutes plus tard, on arrive devant une superbe plage ! L’eau est turquoise et transparente ! On fonce dans l’eau, elle est super chaude ! C’est la première fois que je me baigne dans une mer aussi chaude ! Je propose à Jonathan d’utiliser mon masque. Il est super content, c’est la première fois de sa vie qu’il fait du snorkeling ! Il est tout fou ! On fera tous du snorkeling. On ne verra rien d’extraordinaire. On passera plusieurs heures dans l’eau avant de rentrer aux bungalows. Il y a des roussettes (ou « flying foxes ») qui partent chasser avant la nuit (contrairement aux autres endroits où elles chassent en général le soir), et plein de beaux oiseaux dont des perruches rouges.

Je vais voir Whitley pour lui demander une serviette et là il me regarde avec un grand sourire. Il a un gros sac à ses pieds. Je m’assois à ses côtés et il me dit que c’est trop sec pour voir des crabes… mais, surprise ! Il en a dans son sac ! Il en a demandé à son frère qui habite sue l’île d’à côté parce qu’on voulait en manger ! Trop cool ! Il les sort et les met sur le sol ! C’est énorme ! On dirait des robots ! Je fonce chercher Quentin et Jonathan (Jonathan et là depuis deux semaines et il n’en a encore jamais mangé…). Tout le monde est super excité, même Whitley en nous voyant. On les prend dans nos mains, ils ont les pinces attachées. Ils sont très puissants ; ils peuvent ouvrir des noix de coco (d’où le nom, facile). Whitley décide d’en libérer un pour qu’on voit la taille. C’est super grand ! C’est trop beau ; ils sont bleu violacé. Le crabe a peur mais est sur la défensive, Jonathan le taquine en plus ce qui a l’air de l’énerver. Whitley nous montre alors comment on capture un crabe et aussi comment on le tue et on le découpe. Le repas de ce soir va être délicieux !

On part se doucher. Je suis la première. Je découvre la douche à l’ancienne. Sceau et eau. Je dis à Quentin de faire attention aux larves de moustiques dans l’eau…

On ne fera pas grand-chose avant le dîner. Moi je ferai mon blog et Quentin lira le livre que Tom nous a laissé et que j’ai commencé avant lui…mais qu’il finira bien avant moi, comme d’habitude ! Ce soir c’est pleine lune. Elle éclaire la plage c’est joli.

L’heure du repas sonne enfin ! On a une grosse marmite de crabe ! Il y a encore du poisson perroquet et des plats vanuatais traditionnels. Nos hôtes font tout pour nous faire plaisir ! On se régale, ce crabe est juste une tuerie ! On rigolera bien avec les autres, le Dr est vraiment dégoûtée de la vie le pauvre. Après ce super repas on va regarder un film puis on va se coucher.

Il a plu super fort toute la nuit, les affaires que nous avions laissé sécher sont trempées. Par chance le temps se dégage en début de matinée. On va prendre notre petit déjeuner, Elsie a préparé du pain maison trop bon mais super lourd. Ce n’est pas plus mal, comme ça nous n’aurons pas trop faim avant ce midi !

On décide d’aller explorer l’île accolée à celle où nous sommes. Pour y aller, à marée basse ce n’est pas difficile, l’eau arrive au maximum jusqu’aux genoux, par contre à marée haute il faut soulever les affaires ! On s’engage, c’est marée basse. On marche sur des algues. Du coup on sait qu’on ne perdra pas notre temps à faire du snorkeling ici ! Le paysage est super joli même s’il fait gris. On a traversé quinze minutes plus tard. Le paysage semble sauvage. On découvre un petit village et on comprend vite pourquoi la plage s’appelle « tourist beach » ; elle est tout simplement magnifique ! Sable fin et blanc qui nous brûle les yeux tellement il est clair ! L’eau est turquoise est tellement transparente ! A ce moment-là on pense à Tom qui devait venir avec nous et qui aura les boules en voyant les photos mouahaha ! On ne réfléchit pas deux fois, on pose nos affaires et on fonce dans l’eau ! Elle est chaude et on voit tout notre corps ! C’est le paradis ! On profitera de cette superbe plage jusqu’à midi, heure du déjeuner qu’on ne ratera sous aucun prétexte ! Elsie nous a préparé des sandwiches avec son pain et du bœuf mariné trop bon. Nous n’avons pas trop compris pourquoi nous mangeons différemment des autres mais pas grave, on a terminé plus tôt et du coup on peut retourner sur notre plage favorite ! Ce midi on a mangé seuls, les autres ne sont pas venus ils ont mangé dans leur coin, on doit les souler… on s’en fou un peu remarque, tant que nos hôtes sont sympas ! On fonce à la plage mais c’est marée haute cette fois. Le soleil s’est levé, il fait super chaud. Quentin est fatigué, je pense que je lui ai refilé mon rhume. Il passera pas mal de temps à dormir. Il y a un groupe d’enfants qui jouent dans l’eau, ils surfent avec des morceaux de bois et de polystyrène ! Ils ont l’air de bien s’éclater en tout cas. Je vais dans l’eau puis quand je ressors la petite fille a l’air de vouloir jouer. Il y a deux groupes d’enfants qui viendront doucement près de nous en rigolant, en faisant des grimaces (je leur renvoie du coup ils sont encore plus excités). Dix minutes plus tard ils sont sur notre serviette. Ils rigolent en voyant nos masques de snorkeling, ils veulent jouer avec toutes nos affaires dont la gopro. Je leur allume et ça me donnera des vidéos assez marrantes. Quentin se réveille, pas le choix, les gosses hurlent ! On décide de partir parce que ça devient un peu trop fatiguant pour nous. On retraverse le passage. On décide d’aller sur la plage d’hier. Quand on retraverse la piste d’attérissage je décide de me mettre à courir dessus parce qu’en Europe c’est juste impossible !  Après ce moment de folie on continue notre chemin et on arrive sur « honeymoon » beach. C’est joli mais moins qu’hier. L’eau est moins claire à cause du temps et elle semble trouble. Quentin va faire du snorkeling et moi je me motive pour me raffermir un peu…le Pacifique ça me rend toute flasque c’est horrible ! On restera bien une heure avant de rentrer. On se douche au saut puis on commence à regarder un film en somnolant. Whitley nous appelle pour le dîner, il nous dit qu’il a un programme pour nous. On ne comprend pas trop de quoi il parle. On sait juste qu’il veut tellement nous faire plaisir qu’ils nous ont encore préparé du crabe car il n’y avait pas de homard. On arrive dans la salle, le repas est sur la table. On dînera en tête à tête encore une fois. Il y a une marmite pleine de crabe ! Whitley arrive avec ses deux jolies petites filles et sa guitarre. Il nous dit que comme l’une d’elle dormait hier il n’avait pas pu chanter la chanson de bienvenue. Du coup il commence à nous faire un discours de remerciement pour avoir choisi de venir sur son île et nous chante une chanson qu’il a écrite. Les petites chantonnent et l’une vient nous mettre une fleur dans les cheveux et nous faire une accolade. C’est vraiment gentil. On est très contents d’avoir pu venir sur Torres parce que peu de touristes viennent et parce que nos hôtes sont d’une extrême gentillesse et on sent qu’ils sont heureux d’avoir des visiteurs de l’étranger. On le remercie chaudement puis on se jette sur le crabe ! Quentin a une petite faim mais pas moi ! Du coup on va dire que j’aurais mangé presque les trois-quarts du crabe toute seule ! C’était vraiment trop trop bon !

Après le repas on quitte la table puis on va se coucher ; il fait trop chaud dehors et la lune brille toujours aussi fort.

C’est notre dernier jour sur Torres, on serait bien resté un peu plus longtemps comme c’était prévu à la base…argh…merci Air Vanuatu !

On est réveillés super tôt car on voudrait aller une dernière fois sur la superbe plage. On pensait que ça serait marée basse mais non, marée haute. Whitley nous salue avec un grand sourire et son rire communicatif. Il nous amène le petit déjeuner et est super content que nous repartions là-bas profiter encore un peu de l’île.

Il fait beau ce matin c’est trop bien. On traverse à marée haute puis on se jette de nouveau dans l’eau ! On est seuls c’est trop bien ! Une heure et demi plus tard on retournera au bungalow. Quand on arrivera il pleuvra des cordes ! On attendra que ça passe avant d’aller à « l’aéroport » (je l’écris entre guillemets car c’est une petite maison de dix mètres carrés). Il fait vraiment trop chaud et on y est trois heures en avance. On décide d’aller voir si la plage est sympa. Elle est à deux minutes et on tombe sur une autre plage paradisiaque. On lui donnera le nom de « salle d’attente » car elle est en bout de piste d’atterrissage. On crève de chaud mais on est bien quand même. On glandera une bonne heure avant qu’une grosse averse ne nous tombe dessus et nous forcera à aller nous réfugier dans la cabane. On attendra super longtemps à moitié entrain de comater avant que l’avion n’arrive. Par chance la pluie se sera arrêtée mais il fera toujours aussi chaud. On est cinq dans l’avion ! On verra encore les îles depuis le hublot, c’est superbe. On fera un arrêt sur l’une d’entre elle puis on arrivera sur Santo en début d’après-midi.

On décide de prendre un taxi et de se faire déposer dans un restaurant où nous avions bien mangé. Ce midi ça sera burgers ! On traine un peu puis on rentre en faisant quelques courses. On devait aller faire du snorkeling mais Quentin est trop fatigué et il ne fait pas très beau.

Quand on arrive on croise Isabelle. On discute un peu puis je bosserai sur mon blog pendant que Quentin lira des bandes-dessinées pour enfants…

Après le repas on ira faire un gros dodo. Demain. On s’envole pour Ambrym, l’île aux volcans !

Ce matin on retrouve les autres pour le petit déjeuner à 7am. Hier Sam nous a dit que nous partirions à 7h30. On déjeune, on se goinfre de beignets maison trop bons puis on attend…on attend…on attend…7h30…8h…8h30…bon… Finalement on viendra nous chercher vers 9h. En attendant on jouait avec les enfants, c’était sympa mais on aurait aimé partit plus tôt ! Le pick-up revient et ce sont des jeunes qui nous amenèrent au point de départ de la rando. Le trajet, qui n’aurait pu durer qu’une heure durera une heure et demi ! Ils n’ont par arrêté de faire des arrêts dans tous les villages ! On est fatigués avant même d’avoir pu commencer à cause de l’attente et du temps perdu. On arrive enfin à Port Vato, on descend au milieu d’une zone avec du sable noir, des pierres énormes et grises. La randonnée commence par un peu d’escalade sur les grosses pierres puis on alternera entre zone de sable noir et forêt. La forêt est très belle, il y a des fougères tellement grandes qu’on dirait des arbres. Au bout de trois heures et demi on arrive au campement. On devra monter des tentes car ce soir c’est camping. On rencontre les personnes qui dorment dans un autre resort. On connait l’un des deux couples que nous avions rencontré la veille en arrivant. L’autre couple est Suisse. On discute un peu. Le temps n’est pas au top pour aller voir le volcan mais nous n’allons pas rester là à RIEN faire (car il n’y a absolument rien à faire). Du coup Talie, notre guide nous dit que nous allons voir un autre volcan que nous arrivons dû voir demain matin. On découvre un autre monde derrière le campement. Une zone complètement recouverte de sable noire et dépourvue de végétation. Au loin on voit des volcans qui ont « poussé » au moment du tremblement de terre l’année dernière. On s’enfonce dans la zone désolée pour arriver dans des vestiges de coulées de lave. Une végétation à recouvert certaines zones, il y a même des sortes d’orchidées rose qui ont poussé. On ne verra aucun animal par contre. Le paysage est vraiment étrange et différent de ce que nous avons vu auparavant. On marchera une bonne heure avant d’arriver en bas du volcan. On grimpe puis pas loin du cratère Talie nous dit que si jamais à un moment donné il nous dit de courir il faudra que nous courrions le plus vite possible… pas très rassurant tout ça ! On est en haut, on voit une sorte de lac, il y a beaucoup de brume et de fumée. C’est très beau. Derrière nous le paysage est très beau aussi, des espèces de montagnes de laves grises et vertes d’un côté et de l’autre elles sont rouges et grises. On s’avance et cinq minutes plus tard nous voilà au bord du cratère ! C’est impressionnant ! Il y a de belles couleurs sombres et plein de cheminées qui fument. On entend le bruit de la lave sous la roche, c’est impressionnant. On passera un long moment en haut à écouter et admirer le paysage puis on redescendra tranquillement en rigolant tous les trois avec Rocio. On fera la route en sens inverse, par moment sous la pluie et le vent. Quand on revient on retrouve les autres en pleine partie de cartes, ils sont assez bruyants. Ils nous disent qu’ils sont allés dans la brousse couper des arbres…je suis contente de ne pas avoir été dans ce groupe ! On discute avec les Suisse et les guides francophones et Talie prépare le repas…pour le prix qu’on paye le repas aurait pu être un peu plus élaboré (riz, sortes de nouilles instantanées, sauce tomate et poisson en conserve…). On dîne avec les gens de notre groupe ; on essaye de manger assez vite car ils sont tellement mal organisés qu’il n’y a pas assez de couverts pour tout le monde ! Après le repas nous irons nous coucher, chacun dans sa tente. Quentin et moi regrettons de ne pas avoir notre super tente trois places, on est un peu serrés dans celle-là. Demain on espère voir le cratère du volcan Benbow, le seul accessible (sans danger), à suivre !

Réveil aux aurores ce matin pour tenter la balade ! On prépare nos affaires, on déplie la tente puis on va prendre notre “super” petit déjeuner de crackers au beurre de cacahouètes… Quentin a super mal dormi car il est tombé bien malade… il va avoir du mal à tenir la journée sachant que nous avons encore 3h de marche supplémentaire pour retourner sur Port Vato.

On retrouve Rocio et les deux Russes pour le petit déjeuner. L’autre groupe part avant nous car ils doivent aussi faire le volcan que nous avons vu hier. Quand nous sommes prêts nous partons. Il fait encore gris mais on voit un peu de ciel bleu. Quand on arrive sur la pleine de sable noir il fait bien frais et on a une petite averse mais rien de bien méchant. On retraverse ce paysage mystique et étonnant puis on arrive au pied du volcans en une bonne demi-heure. Talie nous fait prendre un passage que les autres n’ont pas empruntés et qui est bien mieux car moins sur la crête. La montée est assez raide, on a mal aux cuisses et aux fesses mais on avance à bon rythme. Quand on arrive en haut, le cratère est dégagé et là on en prend plein les yeux ! C’est impressionnant ! C’est dommage que le trou de lave soit recouvert de roches mais on entend la lave qui bouillonne en dessous et les couleurs sont magnifiques ! On apprécie le paysage devant et derrière nous pendant presque une heure avant de rebrousser chemin.

Quand on arrive au camp Talie prépare du riz et les même accompagnements qu’hier… Quentin et moi ne mangerons pas (sauf des gâteaux) parce qu’il est neuf heures du matin ! Après ce repas de midi bien avancé on part pour Port Vato. Le ciel se dégage, il fait beau, c’est agréable. On mettra une heure de moins qu’à l’aller. Après avoir déposé tous leqs porteurs on arrive enfin au village. Quentin est crevé et décide d’aller se coucher. Moi je profite du rayon de soleil et du vent pour faire de la lessive qui aura finalement du mal à sécher. Je propose à Rocio d’aller à la plage. Les enfants nous reconnaissent et se rappellent de mon prénom et le crient dans tous les sens en nous saluant. On passera un petit moment à la plage car les moustiques commenceront à nous attaquer.

En retournant au village on nous salue et un monsieur, Josie, nous demande de venir voir chez lui…oui, dit comme ça c’est étrange ! On le suit et il veut nous montrer ses bungalows. Ils sont super jolis. Je lui dis que je lui ferai de la pub sur mon blog. Il est heureux comme tout. Il me donne tous les détails puis pour nous remercier des bananes.

Quand je reviens chez Sam, Quentin est levé, il ne va pas spécialement mieux. J’attends l’heure du repas en essayant de ne pas m’endormir. On commence des épisodes mais j’ai tellement envie de dormir que je décide d’aller voir quand est-ce qu’on mange. Je retrouve la fille de l’office de tourisme avec laquelle je discuterai un moment. Talie arrive et comme ils ne font que parler en bichlamar je décide de retourner voir Quentin qui s’est endormie. Helena vient nous chercher pour dîner (enfin !). On dîne et on discute avec la fille de l’office du tourisme, les Russes et Sam puis on va tous se coucher !

Ce matin Quentin se sent beaucoup mieux, ça fait plaisir. Je pars avec Rocio après le petit déjeuner pour voir le marché de fruits et légumes. On croise les Russes qui ont loupé le petit déjeuner. Les gens nous saluent et nous sourient. Le marché est tout petit, on s’attendait à autre chose. Du coup on rentre et on glandera jusqu’à ce que Sam vienne nous chercher pour aller à l’aéroport. Il y a quelques averses par-ci par-là.

Quand c’est l’heure nous déposons une personne à l’école sur la route de l’aéroport. Une fois là-bas on découvre plein de touristes ! Mais où étaient-ils cachés ? Les Russes s’aperçoivent qu’ils sont aussi Russes (le truc improbable quand même). Du coup ils discutent ensemble mais on sent que ce n’est pas super fun. On regarde tous les bagages qu’ils ont et on se demandent pourquoi ils sont venus avec autant de choses et surtout si on va pouvoir tous prendre l’avion… Au bout d’un moment on commence à discuter avec deux Russes du groupe qui sont vraiment trop gentils. On a une vison complètement différente des Russes maintenant et on n’a plus du tout d’aprioris ! Les Russes sont super cool ! Ils nous expliquent qu’ils travaillent pour un magasin d’équipement sportif et qu’ils sont venus tester le matériel et faire des vidéos…le pied ! On parle et on rigole ensemble avec eux, Rocio et Mathieu, un jeune qu’on a croisé hier, jusqu’à ce que l’avion arrive. Finalement tout rentre dedans et on peut tous partir. Le vol sera court. Quand on arrive on salue tout le monde et on va donner nos affaires pour notre prochain vol sur Tanna. Rocio veut aller sur Santo du coup on lui donne rendez-vous dans la super cafétéria, du coup on redit au revoir aux Russes… On recroise les Russes trop sympas dix minutes plus tard, et on leur dit qu’on ne va pas leur dire dix fois au revoir en rigolant ! On mange un petit truc en attendant Rocio. Les Russes doivent partir du coup on se redit au revoir et l’un deux vient nous faire la bise et nous serrer chaleureusement. Rocio arrive peu après, puis Mathieu et c’est à nous de partir. On s’échange nos contacts puis on se dit à la prochaine. J’espère vraiment recroiser Rocio car elle est vraiment super sympa et on a bien rigolé ensemble ! Encore une belle rencontre.

On prend l’avion ; il y a tellement de gens qui vont sur Tanna que là nous avons le droit à un super avion. Le vol sera court, une heure pas plus. Il fait gris sur Tanna… j’en ai marre de ce temps !

On retrouve Fred, notre chauffeur et hôte. Il nous dit que nous serons neuf personnes chez lui les deux prochains jours. On a vu qui ça serait. On a croisé un homme avec ses parents et une famille avec un petit garçon et une petite fille. La famille montera avec nous. On sympathisera très vite dans la voiture. Ils sont vraiment chouettes. On a bien une heure de route avant d’arriver au logement qui est au pied du volcan. Le temps est de pire en pire mais il se dégagera en s’approchant du volcan.

Le paysage est joli là aussi. Du Sable noir, un peu de végétation, des petits canyons. On arrive en bas du volcan, c’est magnifique ! On voir la grosse fumée qui s’échappe du cratère. On est super excités. On a trop hâte de monter ! Malheureusement ça ne sera pas pour ce soir mais pour demain. Ça a l’air. Plus compliqué que prévu de monter ; ce sont des gens qui se charge de la gestion des allers-et venues des touristes et du coup les gens du lodge n’ont aucun pouvoir.

On arrive au lodge, c’est vraiment joli. Des cabanes au milieu d’un jardin avec du sable noir. Fred nous dit de retrouver sa femme Nancy dans le restaurant. Elle nous accueille avec de jolis colliers de plantes et une grosse noix de coco… nous n’aimons pas ça mais on essaye de boire. Après ça elle nous montre les sanitaires et nos chambres. Quentin et moi dormirons dans une cabane et demain nous irons dormir dans la cabane dans l’arbre. Comme toujours c’est très simple mais joli et suffisant. On retrouve les autres en bas puis on discute, on fait connaissance.  Aidan, le petit garçon vient nous dire qu’on voit le volcan tout rouge ! On est tous excités et on va tous voir, c’est superbe ! On décide de tous aller sur notre terrasse pour regarder. On est émerveillés par les couleurs et les bruits sourds qu’il provoque. On descend pour dîner puis on discutera jusqu’à ce que Nacy nous fasse comprendre que chacun doit retourner dans sa chambre. On regardera des séries avec Quentin et on se fera surprendre par les vibrations que le volcan provoque à chaque explosion.

Il a plu des cordes toute la nuit et ça continue ! On ne voit pas le volcan ! On sent que la journée va être maussade. On retrouve tout le monde pour le petit déjeuner. On ne sait pas si on va pouvoir voir ou non le volcan. Fred se décide enfin à nous dire les options que nous avons. Tout est payant, encore une fois, et rien n’est donné. Il ne sait pas si on pourra voir le volcan malheureusement. Quentin et moi avons une journée en plus pour rester du coup nous décidons de changer nos billets d’avion et de tenter le coup même si finalement nous pouvons monter ce soir. Pour les autres ça risque d’être compromis. On discutera pendant un long moment ; ils nous expliqueront en détail la vie en Nouvelle Calédonie. Honnêtement ça ne me donne pas envie d’aller y vivre, les locaux ont l’air vraiment particuliers. Vers 10h30, les autres iront se promener sous la pluie pendant que nous resterons à prendre notre douche froide (j’en peux plus de ça aussi) et lire et bloguer.

Après le déjeuner on ne sait pas trop quoi faire. Le temps a l’air de se dégager.  On attend tous le feu vert de Fred pour aller au volcan mais il n’arrive pas. Au bout d’un moment on se dit que ça serait vraiment bien d’y aller du coup je demande à Nancy où est Fred et elle me le passe au téléphone. Quand il arrive le temps se couvre ! La poisse ! On ne sait pas où sont Franc et ses parents. On décide de partir avec Dorine, David et leurs enfants en espérant croiser les trois autres sur la route. Il commence à y avoir une pluie fine qui tombe. On les croise cinq minutes plus tard, seul Franc montera dans la voiture. Quand on arrive sur le site, on ne voit plus le volcan. Nous sommes découragés. La petite famille décide d’y aller quand même. On les laisse sous la pluie battante puis on rentre tous les trois avec Fred en râlant dans la voiture. Les gens d’ici sont super mal organisés ! Quand on rentre, on discute avec Franc (on râle encore plus). Je croise Nancy qui me dit « mais vous n’êtes pas au volcan ?! Il faut y aller ! Allez-y ! C’est découvert là-bas ! Allez-y ! »…argh !!! le stresse ! on y va ? on n’y va pas ? Bon avec Quentin qui est encore ronchon on décide quand même de partir. Je fonce chercher Franc et ses parents. Ils hésitent tous beaucoup et finalement seul Franc viendra avec nous. On va chercher Fred qui fonce à l’entrée du volcan car c’est bientôt l’heure du départ. On est surexcités. Quand on arrive on court et les filles de l’accueil nous disent que nous arrivons pile à temps. On paye (ça fait mal) puis on retrouve les autres super contents de nous voir ! Ils avaient appelé Fred pour revenir puis se sont décider à rester. On monte dans le même pick-up avec eux et on se marre avec cette histoire de volcan et la mauvaise organisation. On a dix minutes de pick-up avant d’arriver en haut. Quand on arrive le ciel est dégagé. On grimpe pendant cinq minutes avant d’arriver au cratère. C’est magnifique ! On voit des fumées grises et bleues à cause des particules rejetées par le volcan. Par moment on voit de la lave et des détonations avec un bruit sourd qui fait comme un flash dans les fumées. On va jusqu’à un autre point de vue mais ce n’est pas celui pour lequel nous sommes venus ! Nous ne voyons toujours pas le trou de lave ! La pluis tombe de plus en plus fort et il commence à faire nuit. Même si les couleurs sont jolies, même si nous avons la chance d’être en haut du volcan Yasur, nous sommes quand même tristes et dégoûtés de ne pas voir la lave ! Le guide nous appelle pour redescendre. On retournera à l’entrée dégoûtés. Il y a des biscuits pour les touristes…on les mangera tous ! On prendra même ceux qu’ils restent avec nous en compensation ! Ah ces français ! On se posera la question : on y retourne demain ? Les autres n’ont pas pu changer leur vol du coup leur seule chance sera demain matin au lever de soleil. On décide de réserver pour demain matin, on va repayer (moins cher certes mais toujours super cher) et on va tenter l’aventure. On repart un peu frustrés mais excités d’y retourner demain matin.

Quand on rentre, Nancy nous a préparé un super repas, du poisson et plein (trop) d’accompagnements. On se régale puis on fonce tous se coucher en croisant les doigts pour que demain matin le temps soit meilleur.

Réveil à 2.45am pour retrouver les autres en bas à 3am. Tout le monde semble de bonne humeur et assez réveillé. On avance dans le noir pour aller à l’entrée du volcan. Ce matin la météo semble être de notre côté ! En descendant on pouvait voir le volcan sans nuages ! On repaye, on remonte dans le pick-up. Il y a une fille qui était là hier soir et qui été frustrée aussi, et on retrouve quatre russes que nous avions vu à Ambrym ! Dommage qu’il n’y ait pas les deux super sympas avec lesquels nous avions discutés parce que ceux-là ne sont pas très sociables.

Quand on arrive en haut on fonce vers le cratère. Le guide, à qui j’ai bien précisé qu’aujourd’hui on allait directement au point de vue, ne traine pas pour les photos aux autres points de vue car c’est dégagé et il a un groupe de dis personnes frustrées avec lui !

On entend et on admire les détonations, la lave jaillit du fond du cratère ! C’est super beau. On marche dans le noir avec nos frontales en faisant attention puis on arrive enfin au point de vue ! C’est super beau ! On est surexcités ! Par moment, quand le volcan crache, on se prend des nuages de poussières et de fumées puantes, mais on s’en fiche, on y est, on le voit ! La lave explose, fait des bruits sourds. C’est magnifique. Le soleil se lève et donne de belles couleurs au site. On en profite au maximum avant de retourner au pick-up. On repart tous super contents de la matinée.

Nancy a préparé le petit déjeuner…elle nous sort des crackers ! non ! quand on a presque terminé (et après lui avoir dit que les crackers c’était un peu une honte de sortir ça) elle nous amène un gâteau maison à l’orange ! Trop bon ! Nancy est gentille mais elle n’est pas très rapide… Après le petit déjeuner tout le monde, sauf Quentin et moi du coup, fonce boucler ses valises et sacs. C’est l’heure de dire au revoir à nos nouveaux amis. On a passé un super moment tous ensemble. On espère vraiment les croiser un jour !

Quand ils sont partis on va faire une sieste. J’ai du mal à m’endormir, la chambre vibre à chaque détonation de volcan. Après le déjeuner on part se promener avec Quentin, il fait beau (il ne pleut pas je veux dire) du coup on décide d’aller au pied du volcan. Le paysage est super beau. Le volcan est complètement dégagé. On fera un tour pendant deux heures avant de rentrer se préparer pour retourner faire notre ascension gratuite ! Et oui, tu payes deux fois et la troisième est gratuite.

On arrivera trop tôt (le type de l’accueil nous a dit n’importe quoi mais ça ne nous étonne même plus). On restera dans des hamacs accrochés au grand banyan dans la cour. On regardera la trentaine de touristes arriver…c’est affolant.

Cette fois on a le droit à un « spectacle » de danse traditionnelle. C’est tout une cérémonie pour pas grand-chose. Ça sera quand même sympa de voir des costumes traditionnels.

La pluie commence à tomber…elle ne nous avait pas manqué celle-là ! On voit encore le volcan mais on se doute que cette sortie sera pourrie. On prend tous les pick-up. On arrive tous sur le site à la queue leuleu. Il fait super moche, un gros nuage est arrivé au-dessus de nos têtes et il pleut. Quentin demande au guide d’aller voir un point de vue où ils n’amènent jamais les gens. C’est joli, on verra de belles explosions mais pas beaucoup de lave. Ca sera notre premier et dernier point de vue de la sortie. Les guides sont tout simplement inutiles ! Ils ne font rien et laisse les touristes en plan. On a eu plusieurs occasions de voir d’autres endroits mais non. Je suis allée demander et le type voulait nous amener à la lave mais il avait tellement peur que tout le monde nous suive que je lui ai dit de laisser tomber, mais je regrette car ce sont vraiment des incapables ! Les touristes payent très cher mais le service est minable ! On repartira déçus mais on s’en fiche un peu car c’était « gratuit » et ce matin nous avons pu voir ce que nous voulions voir !

On discutera avec quelques touristes français puis on rentrera se coucher. Il est tôt mais on est crevés.

Et voilà, c’est la fin de notre séjour au Vanuatu aujourd’hui ! On prend notre petit déjeuner puis Fred nous amène à l’aéroport. Le vol sera court jusqu’à Port Villa.

On changera d’hôtel pour un devant la mer car la réception a annulé nos nuits ne comprenant pas que nous devions juste annuler une nuit…ahlalalala…plus rien ne nous étonne. Ce n’est pas plus mal car nous sommes en ville, c’est sympa et on peut aller dans des cafés. On ira déposer des vêtements à laver avant de déjeuner en bord de mer. La journée sera plutôt calme.

Demain nous partons en direction des îles Salomon. On pense que finalement ça ne sera pas bien différent d’ici. J’espère que le soleil sera un peu plus avec nous ! Les douches chaudes j’ai oublié depuis longtemps 😉

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